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en prenant les armes contre ses ennemis (i).
la villa Albani (Morcelli, Indicazione délia villa Albani;
Roma ; n. 8 ) est dans la même pose. Il n'avoit
cependant qu'à examiner les gravures de celte dernière
statue, qui sl- trouvent dans l'ouvrage de Cavaceppi ,
et dans celui de M. Piroli, pour se convaincre qu'il se
trompoit ; et lui même d'ailleurs doit sentir toute la fri-
volité de cette conjecture.
De ces observations je conclus que , si l'on regarde
la tète de la statue en question comme le portrait d'un
personnage inconnu , on ne pourra proposer sur celle
figure aucune conjecture probable; mais que si l'on re-
connoît dans celle tète la pbysionomic de Pompe'e,
comme j'en suis persuadé , et comme les monuments
re'unis sur la planche V semblent le prouver, il sera
difficile de se refuser à la conviction que celle statue
est celle même que nous connoissons par l'histoire , el
qui fut élevée dans ces mêmes lieux où elle a été re-
trouvée après l'intervalle de seize siècles.
Les collections d'anliquilé nous offrent d'autres por-
traits de Pompée sculptés en marbre ou gravés sur des
pierres fines. Aucun de ceux qui me sont connus ne me
semble présenter des preuves d'authenticité assez frap-
pantes pour que je "doive faire mention de ces monu-
ments : plusieurs sont évidemment l'ouvrage de l'impos-
ture , tel que celui qu'on a gravé dans le recueil de
M. de Caylus, lom. I, pl. lxyii.
(i) Pompée eut cinq femmes, dont la première fut
Anlistia qu'il fut obligé de répudier pour épouser Emi-
lie, belle-fille de Sylla. Celle-ci étoit alors enceinte de
son premier mari, et mourut en couche. Mucia, fille di-
Scevola, fut sa troisième femme: à son retour de la
guerre d'Asie, il s'en sépara par un divorce, à cause d<-
son libertinage. Julie, fille de César , fut la quatrième ;
el la cinquième fut Cornélie, fdle de Melellus Scipion,
et veuve du jeune Crassu.-. Cnéus et Scxtus étoient nés
Icon. Jiom. Vol. 1 i 2
en prenant les armes contre ses ennemis (i).
la villa Albani (Morcelli, Indicazione délia villa Albani;
Roma ; n. 8 ) est dans la même pose. Il n'avoit
cependant qu'à examiner les gravures de celte dernière
statue, qui sl- trouvent dans l'ouvrage de Cavaceppi ,
et dans celui de M. Piroli, pour se convaincre qu'il se
trompoit ; et lui même d'ailleurs doit sentir toute la fri-
volité de cette conjecture.
De ces observations je conclus que , si l'on regarde
la tète de la statue en question comme le portrait d'un
personnage inconnu , on ne pourra proposer sur celle
figure aucune conjecture probable; mais que si l'on re-
connoît dans celle tète la pbysionomic de Pompe'e,
comme j'en suis persuadé , et comme les monuments
re'unis sur la planche V semblent le prouver, il sera
difficile de se refuser à la conviction que celle statue
est celle même que nous connoissons par l'histoire , el
qui fut élevée dans ces mêmes lieux où elle a été re-
trouvée après l'intervalle de seize siècles.
Les collections d'anliquilé nous offrent d'autres por-
traits de Pompée sculptés en marbre ou gravés sur des
pierres fines. Aucun de ceux qui me sont connus ne me
semble présenter des preuves d'authenticité assez frap-
pantes pour que je "doive faire mention de ces monu-
ments : plusieurs sont évidemment l'ouvrage de l'impos-
ture , tel que celui qu'on a gravé dans le recueil de
M. de Caylus, lom. I, pl. lxyii.
(i) Pompée eut cinq femmes, dont la première fut
Anlistia qu'il fut obligé de répudier pour épouser Emi-
lie, belle-fille de Sylla. Celle-ci étoit alors enceinte de
son premier mari, et mourut en couche. Mucia, fille di-
Scevola, fut sa troisième femme: à son retour de la
guerre d'Asie, il s'en sépara par un divorce, à cause d<-
son libertinage. Julie, fille de César , fut la quatrième ;
el la cinquième fut Cornélie, fdle de Melellus Scipion,
et veuve du jeune Crassu.-. Cnéus et Scxtus étoient nés
Icon. Jiom. Vol. 1 i 2