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de Ménandre , encore peu connues à Rome,
et qui dévoient lui servir de modèles pour d'in-
génieuses imitations: mais la mort le surprit à
Stymphale dans l'Arcadie , l'an i55 avant Jésus-
Christ (i) : il étoit encore à la fleur de son âge,
et il ne laissa qu'une fille qui fut mariée à un
chevalier romain (2).
(1) J'ai préféré ici la chronique de Marianus Scotus ,
qui place la mort de Térence sous le second consulat
de Scipion Nasica et de Claudius Marcellus, c'est-à-dire
a l'an de Rome 299, x 55 avant J.-C. D'autres, suivant
Suétone et la chronique d'Eusebc, le font mourir quatre
ans plus tôt: mais cette supposition ne laisse pas assez
d'espace entre le départ du poète et sa mort, pour qu'il
ait pu s'occuper de la traduction d'un aussi grand nom-
bre de pièces que le biographe semble le supposer. Ma-
rianus, écrivain du XI siècle, a pu voir des exepTiiaires
de la chronique dEusebe, traduite par S. Jérôme, beau-
coup plus riches en remarques que ceux qui sont par-
venus jusq'à nous.
Quelques écrivains anciens donnoient pour cause de
la mort de Térence la triste nouvelle qu'il avoit reçue
du naufrage d'un bâtiment où il avoit embarqué tout
«es écrits.
(2) Suétone nous a transmis des traditions contradictoires
sur la fortune que Térence a laissée à sa mort: quelques-
uns le faisoient propriétaire d'une belle campagne non
loin de Rome sur la voie Appiennc ; d'autres le suppo-
sent mort dans la misère :
Nec domum quittent habuit conduclitiani,
Saltem ut esset c/uo referret ob'uum
Domïni servulus.
Mais le ]>oëtc l'orcius, qui nous a laissé ces vers sa
tiriques sur Térence, semble avoir été fort-mal iuiormé
de Ménandre , encore peu connues à Rome,
et qui dévoient lui servir de modèles pour d'in-
génieuses imitations: mais la mort le surprit à
Stymphale dans l'Arcadie , l'an i55 avant Jésus-
Christ (i) : il étoit encore à la fleur de son âge,
et il ne laissa qu'une fille qui fut mariée à un
chevalier romain (2).
(1) J'ai préféré ici la chronique de Marianus Scotus ,
qui place la mort de Térence sous le second consulat
de Scipion Nasica et de Claudius Marcellus, c'est-à-dire
a l'an de Rome 299, x 55 avant J.-C. D'autres, suivant
Suétone et la chronique d'Eusebc, le font mourir quatre
ans plus tôt: mais cette supposition ne laisse pas assez
d'espace entre le départ du poète et sa mort, pour qu'il
ait pu s'occuper de la traduction d'un aussi grand nom-
bre de pièces que le biographe semble le supposer. Ma-
rianus, écrivain du XI siècle, a pu voir des exepTiiaires
de la chronique dEusebe, traduite par S. Jérôme, beau-
coup plus riches en remarques que ceux qui sont par-
venus jusq'à nous.
Quelques écrivains anciens donnoient pour cause de
la mort de Térence la triste nouvelle qu'il avoit reçue
du naufrage d'un bâtiment où il avoit embarqué tout
«es écrits.
(2) Suétone nous a transmis des traditions contradictoires
sur la fortune que Térence a laissée à sa mort: quelques-
uns le faisoient propriétaire d'une belle campagne non
loin de Rome sur la voie Appiennc ; d'autres le suppo-
sent mort dans la misère :
Nec domum quittent habuit conduclitiani,
Saltem ut esset c/uo referret ob'uum
Domïni servulus.
Mais le ]>oëtc l'orcius, qui nous a laissé ces vers sa
tiriques sur Térence, semble avoir été fort-mal iuiormé