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quent ennemi. Le crédit de quelques tribuns
qui le favorisoient, l'intervention des deux con-
suls et d'une grande partie du sénat, firent
abroger la loi de bannissement ; et Cicéron put
rentrer dan sa patrie. 11 la revit le 4 septembre
de l'an 5*], et il y fût accueilli avec transport
par les citoyens de tous les ordres, reconnois-
sants des services qu'il avoit rendus, et admi-
rateurs de ses talents.

Cicéron , depuis cette époque , instruit par une
triste expérience, ne se mêla plus des affaires
publiques qu'au gré des triumvirs : son éloquence
fut employée suivant leurs désirs, tantôt pour
faire confirmer et prolonger les commissions de
Crassus et de César (i), tantôt pour faire don-

(i) Cicéron, qui aimoit et cultivoit la poésie grecque
et latine, avoit compose nn petit poème à la louange
de César, et le lui envoya dans les Gaules ( Ep. ad
Quint um fratrem, I. III, ep. IX; Ilaheo absolution suave
ut mini videlur, tTtOC, ad Ccesavcm : voyez aussi la let-
tre "VIII du même livre, la XV du II; et, dans les Let-
tres à Atticus, la Y du liv. IV ). Il nous a conserve
lui-même dans son I livre de Divinàtione un fragment
de son poème en l'honneur de Marins; cl Voltaire, qui
l'a cité et traduit ( Rome sauvée, prél'. ), en parle avec
des transports d'admiration. Voltaire ne veut pas admet-
tre que raulcur de ce heau morceau ait pu faire le
vers que lui attribue Juvénal ( Sut. X, v. 123 ): il le
trouve trop ridicule. Mais peut-être a-t-il suivi trop lé-
gèrement l'opinion du satirique, qui désapprouvoit ce
vers à cause du jeu de mots,

O fortuSATAU natam me consule Romam !
C'est une espèce de pareèftesis que les langues anciennes
 
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