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cernent d'uue vieillesse verte et vigoureuse, telle
qu'on sait qu'étoit celle de ce grand homme
et que l'habitude délicate du corps dont il fait
mention appartenoit à sa jeunesse.
Le même savant prétend prouver que Cicé-
ron n'éloit pas chauve , parce que Fnfius Calè-
nus, dans sa longue invective contre lui, parle
du soin peu convenable à son âge qu'il prenoit
de parfumer ses cheveux blancs. Je dirai en ré-
ponse que le discours de Calènus, rapporté par
Dion, est apocryphe (2) ; et que d'ailleurs Ci-
céron, dans ce buste, n'est point représenté chau-
ve ; que son front n'est pas découvert, quoique
le sommet de la tête soit dépouillé de cheveux.
J'ajouterai encore que cet air de sérénité qui
est répandu sur sa figure, ainsi que Plutarque
nous l'a décrit (5), et cette beauté convenable
(0 On peut en juger de ce qu'en dit Quintilien à
propos du second mariage de Cicéron, /. O., Vf, ni;
('■*) Nous avons vu que les discours qu'on suppose
adresses à Octave par Agrippa et par Mécène , et que
Dion a 1 apportes, sont apocryphes (voyez ci-dessus,
ch. m, § 1, p. 154, note 1 ). On doit juger de même
de cette longue invective de Calènus contre Cice'ron,
insérée par le même historien dans sou livre XLVI. Si
Calènus avoit effectivement lancé contre l'orateur tant
d'accusations graves et tant d'injures grossières, com-
ment celui-ci, dans sa réponse authentique, qui existe
encore dans la Iff Philippique, auroit-il pu appeler Ca-
lènus, vir fouis ac slrenuus , amiciis meus ; « Brave et
* excellent homme, et mon ami? » ( Philip-, Mil,
S 3 ).
(3) Plutarque, Comparaison de Dcmosthciic et de Ci-
cernent d'uue vieillesse verte et vigoureuse, telle
qu'on sait qu'étoit celle de ce grand homme
et que l'habitude délicate du corps dont il fait
mention appartenoit à sa jeunesse.
Le même savant prétend prouver que Cicé-
ron n'éloit pas chauve , parce que Fnfius Calè-
nus, dans sa longue invective contre lui, parle
du soin peu convenable à son âge qu'il prenoit
de parfumer ses cheveux blancs. Je dirai en ré-
ponse que le discours de Calènus, rapporté par
Dion, est apocryphe (2) ; et que d'ailleurs Ci-
céron, dans ce buste, n'est point représenté chau-
ve ; que son front n'est pas découvert, quoique
le sommet de la tête soit dépouillé de cheveux.
J'ajouterai encore que cet air de sérénité qui
est répandu sur sa figure, ainsi que Plutarque
nous l'a décrit (5), et cette beauté convenable
(0 On peut en juger de ce qu'en dit Quintilien à
propos du second mariage de Cicéron, /. O., Vf, ni;
('■*) Nous avons vu que les discours qu'on suppose
adresses à Octave par Agrippa et par Mécène , et que
Dion a 1 apportes, sont apocryphes (voyez ci-dessus,
ch. m, § 1, p. 154, note 1 ). On doit juger de même
de cette longue invective de Calènus contre Cice'ron,
insérée par le même historien dans sou livre XLVI. Si
Calènus avoit effectivement lancé contre l'orateur tant
d'accusations graves et tant d'injures grossières, com-
ment celui-ci, dans sa réponse authentique, qui existe
encore dans la Iff Philippique, auroit-il pu appeler Ca-
lènus, vir fouis ac slrenuus , amiciis meus ; « Brave et
* excellent homme, et mon ami? » ( Philip-, Mil,
S 3 ).
(3) Plutarque, Comparaison de Dcmosthciic et de Ci-