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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0435
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femme , une persécution violente, qui aboutit
enfin à une accusation formelle de sortilège ;
comme s'il avoit eu besoin, dit-il avec raison ,
d'autres charmes que de ceux de la nature, pour
qu'une femme qui n'ctoit pas eucore vieille, im-
patiente d'un long veuvage , tournât ses regards
et ses désirs vers un jeune homme aimable, dont
les circonstances l'avoient rapprochée (i). Le plai-
doyer qu'il prononça devant le proconsul Clau-
dius Maximus à Carthage, capitale de la pro-
vince, sous le règne d'Anlonin Pie, est, pour
la diction, le plus beau monument qui nous re-
ste de l'éloquence d'Apulée et de la prose la-
tine de cette époque (2).
(1) De Magia , pag. 3a.
(a) Parmi les arguments tire's des écrits d'Apulée, pour
constater d'une manière précise l'époque où il a fleuri ,
je ne choisirai que les suivants. La harangue de Magia
a été prononcée devant le proconsul Claudius Maximus,
qui fut consul l'an 144 de l'ère chrétienne ( voyez Til-
lemont, Histoire des Empereurs, titus antonin, note 5),*
et sous le règne d'Antonin Pie, comme on peut le con-
clure de la phrase, Ante lias imperatorîs PU statuas {de
Magia, p. 88). Si Antonin Pie avoit été mort, l'orateur
auroit dit, Ante lias dài Piï statuas. Son action de grâ-
ces pour la statue de bronze que la ville de Carthage
lui avoit décernée est adressée au proconsul Scîpion Or-
phitus: or, l'arc de Tripoli (Spon, Miscellan., sect. vin),
dont l'inscription présente le nom de ce proconsul , a
été élevé en l'honneur de Marc-Aurele et de Lucius Vé-
rus , à une époque où ce dernier prince n'avoit que le
titre à'Arméniaque, et qui répond à-peu-près a. l'au 164
de l'ère chrétienne.
femme , une persécution violente, qui aboutit
enfin à une accusation formelle de sortilège ;
comme s'il avoit eu besoin, dit-il avec raison ,
d'autres charmes que de ceux de la nature, pour
qu'une femme qui n'ctoit pas eucore vieille, im-
patiente d'un long veuvage , tournât ses regards
et ses désirs vers un jeune homme aimable, dont
les circonstances l'avoient rapprochée (i). Le plai-
doyer qu'il prononça devant le proconsul Clau-
dius Maximus à Carthage, capitale de la pro-
vince, sous le règne d'Anlonin Pie, est, pour
la diction, le plus beau monument qui nous re-
ste de l'éloquence d'Apulée et de la prose la-
tine de cette époque (2).
(1) De Magia , pag. 3a.
(a) Parmi les arguments tire's des écrits d'Apulée, pour
constater d'une manière précise l'époque où il a fleuri ,
je ne choisirai que les suivants. La harangue de Magia
a été prononcée devant le proconsul Claudius Maximus,
qui fut consul l'an 144 de l'ère chrétienne ( voyez Til-
lemont, Histoire des Empereurs, titus antonin, note 5),*
et sous le règne d'Antonin Pie, comme on peut le con-
clure de la phrase, Ante lias imperatorîs PU statuas {de
Magia, p. 88). Si Antonin Pie avoit été mort, l'orateur
auroit dit, Ante lias dài Piï statuas. Son action de grâ-
ces pour la statue de bronze que la ville de Carthage
lui avoit décernée est adressée au proconsul Scîpion Or-
phitus: or, l'arc de Tripoli (Spon, Miscellan., sect. vin),
dont l'inscription présente le nom de ce proconsul , a
été élevé en l'honneur de Marc-Aurele et de Lucius Vé-
rus , à une époque où ce dernier prince n'avoit que le
titre à'Arméniaque, et qui répond à-peu-près a. l'au 164
de l'ère chrétienne.