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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0436
455
L'innocence de l'orateur sortit triomphante
d'une attaque trop mal conçue. Depuis ce temps^
sa réputation alla toujours en croissant; et l'a-
gréable imitation de Y Ane de Lucius de Patres
ou de Lucien vint y mettre le comble. Ce fut
le roman à la mode , un livre d'or (i). Plusieurs
villes et Carthage même s'empressèrent de dé-
cerner à l'auteur des statues de bronze (2).
Apulée fut heureux dans son mariage , qui
ne semble pas avoir été infructueux, puisqu'un
de ses ouvrages est adressé à son fils (5).
Nous ignorons le reste de sa vie , et quelle
eu fut la durée : nous apprenons seulemeut de
quelques écrivains chrétiens que la tradition po-
pulaire, d'après l'opinion qu'on avoit de la science
théurgique d'Apulée, lui attribua des miracles (4).
Fous devons une image d'Apulée, je n'ose
(1) C'est dans ce sens que ce roman fut appelé' l'Ane,
d'or. L'empereur Clodius Aibinus en faisoit ses délices.
Voyez Jules Capitolin , Clodius Aibinus , c. xu ; Fabri-
cius , Ivco càato.
(a) Apulée, Florida, pag. i56.
(5) Le second livre de habitudine doctrinarum, qui est
intitulé de Phi/oso/ihia morali. Ce fils s'appeloit FausdnttS.
On voit par VApologie d'Apulée, pag. 91, que, malgré
les quarante ans dont sa nouvelle épouse étoit âgée , il
ne désespéroit pas de sa fécondité.
(4) On peut voir cette tradition, appuyée sur des pas-
sages de Lactance et de S. Augustin, dans l'article cité
de Bayle, note L.
L'innocence de l'orateur sortit triomphante
d'une attaque trop mal conçue. Depuis ce temps^
sa réputation alla toujours en croissant; et l'a-
gréable imitation de Y Ane de Lucius de Patres
ou de Lucien vint y mettre le comble. Ce fut
le roman à la mode , un livre d'or (i). Plusieurs
villes et Carthage même s'empressèrent de dé-
cerner à l'auteur des statues de bronze (2).
Apulée fut heureux dans son mariage , qui
ne semble pas avoir été infructueux, puisqu'un
de ses ouvrages est adressé à son fils (5).
Nous ignorons le reste de sa vie , et quelle
eu fut la durée : nous apprenons seulemeut de
quelques écrivains chrétiens que la tradition po-
pulaire, d'après l'opinion qu'on avoit de la science
théurgique d'Apulée, lui attribua des miracles (4).
Fous devons une image d'Apulée, je n'ose
(1) C'est dans ce sens que ce roman fut appelé' l'Ane,
d'or. L'empereur Clodius Aibinus en faisoit ses délices.
Voyez Jules Capitolin , Clodius Aibinus , c. xu ; Fabri-
cius , Ivco càato.
(a) Apulée, Florida, pag. i56.
(5) Le second livre de habitudine doctrinarum, qui est
intitulé de Phi/oso/ihia morali. Ce fils s'appeloit FausdnttS.
On voit par VApologie d'Apulée, pag. 91, que, malgré
les quarante ans dont sa nouvelle épouse étoit âgée , il
ne désespéroit pas de sa fécondité.
(4) On peut voir cette tradition, appuyée sur des pas-
sages de Lactance et de S. Augustin, dans l'article cité
de Bayle, note L.