essayer de répondre à chacune de ces dif-
férentes questions, en commençant par l'exa-
men des usages qui ont prodigieusement mul-
tiplié les portraits dans l'antiquité, particu-
lièrement chez les Grecs et chez les Rx>
mains.
Le désir de conserver les traits des per-
sonnes qui ont e'té l'objet de son affection
et de son estime est naturel à l'homme :
c'est à ce désir que les arts du dessin ont
dû leur naissance. Les contours extérieurs
d'un portrait., tracés par l'ombre, ont donné
lieu aux premiers essais de la délinéation et
de la plastique, c'est-à-dire aux 'premières
ébauches de la peinture et de la sculpture (i).
(i) Plihe, liv. XXXV, §§ 5; 43 et 44 ; Àthé'-
nagoras, Légat, pro Cristian., n.° 17, p. -272. Il
ne faut pas croire, d'après ce dernier passage de
Pline, qu'avant l'âge de Lysistrate, c'est-à-dire avant
Je siècle d'Alexandre, il n'y eût pas de véritables
portraits. La juste valeur des expressions de Pline
doit être appréciée d'après d'antres passages moins
équivoques, tels que les deux autres que j'ai ci-
tés ici, et le § 54 du même livre. Lysistrate, à
la vérité , saisit les ressemblances mieux que ses
devanciers-* il fut l'inventeur de la pratique de cou-
ler le plâtre sur la figure des personnes vivantes.
férentes questions, en commençant par l'exa-
men des usages qui ont prodigieusement mul-
tiplié les portraits dans l'antiquité, particu-
lièrement chez les Grecs et chez les Rx>
mains.
Le désir de conserver les traits des per-
sonnes qui ont e'té l'objet de son affection
et de son estime est naturel à l'homme :
c'est à ce désir que les arts du dessin ont
dû leur naissance. Les contours extérieurs
d'un portrait., tracés par l'ombre, ont donné
lieu aux premiers essais de la délinéation et
de la plastique, c'est-à-dire aux 'premières
ébauches de la peinture et de la sculpture (i).
(i) Plihe, liv. XXXV, §§ 5; 43 et 44 ; Àthé'-
nagoras, Légat, pro Cristian., n.° 17, p. -272. Il
ne faut pas croire, d'après ce dernier passage de
Pline, qu'avant l'âge de Lysistrate, c'est-à-dire avant
Je siècle d'Alexandre, il n'y eût pas de véritables
portraits. La juste valeur des expressions de Pline
doit être appréciée d'après d'antres passages moins
équivoques, tels que les deux autres que j'ai ci-
tés ici, et le § 54 du même livre. Lysistrate, à
la vérité , saisit les ressemblances mieux que ses
devanciers-* il fut l'inventeur de la pratique de cou-
ler le plâtre sur la figure des personnes vivantes.