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https://doi.org/10.11588/diglit.1024#0135
ja8
de Tune des deux familles royales de la race d'Her-
cule (i), neuf siècles environ avant notre ère (2)^
eut la régence de l'état pendant la minorité de
Charilaiis son neveu (5); que, forcé de s'absenter
de sa patrie, le pays alors le moins civilisé de la
Grèce (4) j où il se trouvoit ' en butte aux plus
absurdes calomnies , il fît un voyage en Asie, d'où
il rapporta en Europe le trésor le plus précieux,
les poèmes d'Homère tout entriers. 11 visita la Crète,
peuplée de colonies lacédémoniennes, ou des na-
. lions qui recounoissoienl la même origine ; et ce
fut là qu'il étudia ces institutions et ces usages,
qui, n'étant pas tout-à-fait étrangers aux habitu-
des de ses compatriotes, pouvoient s'accorder avec
leurs mœurs (5). Rappelé à Sparte, après quel-
.(1) De celle des Eurypontîdes.
(2) Cette époque a été fixée par M. Larcher, dans sa
Ta&le chronologique de l'histoire d'Hérodote.
(3) Il est constant que le nom de Léobotas ou Labo-
tas, "qu'on lit dans Hérodote, loco titato, au lieu de ce-
lui de Charilaiis, est fautif. Peut-être l'aura-t-on introduit
postérieurement dans le texte, où. le roi de Sparte, neveu
de Lycurgue, n'étoît pas nommé.
(4) Hérodote, liv. I, c* 65.
(5) Tcutamus avoit été le chef d'une colonie dorienne
établie dans l'île de Crète avant que les Héraclides , à la
tête d'une autre portion de ce même peuple, eussent fait
la conquête de Sparte {Diodore, v. 80 ). Après cette con-
quête, Altbémene, antérieur à Lycurgue de cinq géné-
rations , avoit transporté dans la même île une, colonie la-
cédémonieune; elle y fonda plusieurs villes ( Strabou, 1. X )-
Strabon observe que les peuples de la Crète qui ne tî-
roient point leur origine de SpaTte7 mais des colonies do-
de Tune des deux familles royales de la race d'Her-
cule (i), neuf siècles environ avant notre ère (2)^
eut la régence de l'état pendant la minorité de
Charilaiis son neveu (5); que, forcé de s'absenter
de sa patrie, le pays alors le moins civilisé de la
Grèce (4) j où il se trouvoit ' en butte aux plus
absurdes calomnies , il fît un voyage en Asie, d'où
il rapporta en Europe le trésor le plus précieux,
les poèmes d'Homère tout entriers. 11 visita la Crète,
peuplée de colonies lacédémoniennes, ou des na-
. lions qui recounoissoienl la même origine ; et ce
fut là qu'il étudia ces institutions et ces usages,
qui, n'étant pas tout-à-fait étrangers aux habitu-
des de ses compatriotes, pouvoient s'accorder avec
leurs mœurs (5). Rappelé à Sparte, après quel-
.(1) De celle des Eurypontîdes.
(2) Cette époque a été fixée par M. Larcher, dans sa
Ta&le chronologique de l'histoire d'Hérodote.
(3) Il est constant que le nom de Léobotas ou Labo-
tas, "qu'on lit dans Hérodote, loco titato, au lieu de ce-
lui de Charilaiis, est fautif. Peut-être l'aura-t-on introduit
postérieurement dans le texte, où. le roi de Sparte, neveu
de Lycurgue, n'étoît pas nommé.
(4) Hérodote, liv. I, c* 65.
(5) Tcutamus avoit été le chef d'une colonie dorienne
établie dans l'île de Crète avant que les Héraclides , à la
tête d'une autre portion de ce même peuple, eussent fait
la conquête de Sparte {Diodore, v. 80 ). Après cette con-
quête, Altbémene, antérieur à Lycurgue de cinq géné-
rations , avoit transporté dans la même île une, colonie la-
cédémonieune; elle y fonda plusieurs villes ( Strabou, 1. X )-
Strabon observe que les peuples de la Crète qui ne tî-
roient point leur origine de SpaTte7 mais des colonies do-