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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Second = Theatre, Tome II): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793250]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.49736#0143
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ACTE PREMIER. 131
Apprenne à l’avenir que Vendome amoureux
Expira votre époux et périt trop heureux;
ADELAÏDE.
Tant d’honneurs, tant d’amour, servent à me consondre,
Prince.... Que lui dirai-je? et comment lui répondre?
Ainsi, Seigneur... . Coucy ne vous a point parlé ?
VENDOME.
Non, Madame... . d’où vient que votre cœur troublé
Répond en frémissant à ma tendresse extrême ?
Vous parlez de Coucy, quand Vendôme vous aime.
ADELAÏDE.
Prince , s’il était vrai que ce brave Nemours
De ses ans pleins de gloire eût terminé le cours ,
Vous qui le chériisiez d’une amitié si tendre ,
Vous qui devez au moins des larmes à sa cendre,
Au milieu des combats, et près de son tombeau ,
Pourriez - vous de l’hymen allumer le ssambeau?
VENDOME.
Ah ! je jure par vous , vous qui m’êtes ss chère ,
Par les doux noms d’amans , par le saint nom de srère.
Que Nemours après vous, fut toujours à mes yeux
Le plus cher des mortels, et le plus précieux.
Lorsqu’à mes ennemis sa valeur fut livrée,
Ma tendresse en souffrit, sans en être altérée.
Sa mort m’accablerait des plus horribles coups;
Et pour m’en consoler, mon cœur n’aurait que vous.
Mais on croit trop ici l’aveugle renommée,
Son infidelle voix vous a mal informée :
Si mon frère était mort, doutez-vous que son roi,
Pour m’apprendre sa perte, eût dépêché vers moi?
Ceux que le ciel forma d'une race si pure ,
Au milieu de la guerre écoutant la nature,
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