234 LE DUC DE FOIX.
Quand les Maures cruels , inondant nos déserts
Sous mes toits embrasés me chargèrent de fers.
Le Duc est l’allié de ce peuple indomptable ;
Il me sauva , Taïse , et c’est ce qui m’accable.
Mes jours à mon amant seront-ils réservés ?
Jours trilles , jours affreux, qu’un autre a conservés ■
TAISE.
Pourquoi donc , avec lui vous obstinant à feindre ,
Nourrir en lui des feux qu’il vous faudrait éteindre ?
Il eût pu respecter ces saints engagemens ;
Vous eulsiez mis un frein à fes emportemens.
AMELIE.
Je ne le puis ; le ciel, pour combler mes misères ,
Voulut Lun contre l’autre animer les deux frères.
Vamir toujours fidèle à son maître , à nos lois,
A contre un révolté vengé l’honneur des rois.
De son rival altier tu vois la violence ;
J’oppose à ses fureurs un douloureux silence.
Il ignore du moins , qu’en des temps plus heureux ,
Vamir a prévenu ses desseins amoureux :
S’il en était instruit, sa jalousie affreuse
Le rendrait plus à craindre , et moi plus malheureuse.
C’en est trop, il est temps de quitter ses Etats :
Fuyons des ennemis, mon roi me tend les bras.
Ces prisonniers, Taïse, à qui le sang te lie,
De ces murs en secret méditent leur sortie :
lis pourront me conduire , ils pourront m’eseorter;
Il n’est point de péril que je n’ose affronter.
Je hasarderai tout, pourvu qu’on me délivre .
De la prison illustre où je ne saurais vivre.
TAISE.
Madame, il vient à vous.
Quand les Maures cruels , inondant nos déserts
Sous mes toits embrasés me chargèrent de fers.
Le Duc est l’allié de ce peuple indomptable ;
Il me sauva , Taïse , et c’est ce qui m’accable.
Mes jours à mon amant seront-ils réservés ?
Jours trilles , jours affreux, qu’un autre a conservés ■
TAISE.
Pourquoi donc , avec lui vous obstinant à feindre ,
Nourrir en lui des feux qu’il vous faudrait éteindre ?
Il eût pu respecter ces saints engagemens ;
Vous eulsiez mis un frein à fes emportemens.
AMELIE.
Je ne le puis ; le ciel, pour combler mes misères ,
Voulut Lun contre l’autre animer les deux frères.
Vamir toujours fidèle à son maître , à nos lois,
A contre un révolté vengé l’honneur des rois.
De son rival altier tu vois la violence ;
J’oppose à ses fureurs un douloureux silence.
Il ignore du moins , qu’en des temps plus heureux ,
Vamir a prévenu ses desseins amoureux :
S’il en était instruit, sa jalousie affreuse
Le rendrait plus à craindre , et moi plus malheureuse.
C’en est trop, il est temps de quitter ses Etats :
Fuyons des ennemis, mon roi me tend les bras.
Ces prisonniers, Taïse, à qui le sang te lie,
De ces murs en secret méditent leur sortie :
lis pourront me conduire , ils pourront m’eseorter;
Il n’est point de péril que je n’ose affronter.
Je hasarderai tout, pourvu qu’on me délivre .
De la prison illustre où je ne saurais vivre.
TAISE.
Madame, il vient à vous.