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LE DUC DE FOIX.
* Vous voyez quelle ardente et fière inimitié
* Votre frère nourrit contre votre allié ,
La suite, croyez-moi, peut en être funesse;
Vous êtes sous un joug que ce peuple déteste.
Je prévois que bientôt on verra réunis
* Les débris dispersés de l’Empire des Lis.
Chaque jour nous produit un nouvel adversaire,
Hier le Béarnois , aujourd'hui votre frère.
* Le pur sang de Clovis est toujours adoré ;
* Tôt ou tard il faudra que de ce tronc sacré
* Les rameaux divisés et courbés par l’orage,
* Plus unis et plus beaux, soient notre unique ombrage.
Vous, placé près du trône, à ce trône attaché,
Si les malheurs des temps vous en ont arraché ,
A des nœuds étrangers s’il fallut vous résoudre ,
L’intérêt qui les forme a droit de les dissoudre.
On pourrait balancer avec dextérité
Des maires du palais la fière autorité ;
Et bientôt par vos mains leur puissance affaiblie. . .
LE DUC.
Je le souhaite au moins ; mais crois-tu qu’Amélie
* Dans son cœur amolli partagerait mes feux ,
* Si le même parti nous unisiait tous deux ?
* Penses-tu qu’à m’aimer je pourrais la réduire?
L I S O I S.
* Dans le fond de son cœur je n’ai point voulu lire ;
* Mais qu’importent pour vous ses vœux et ses desieins ?
* Faut-il que l’amour seul fasse ici nos destins?
Lorsque le grand Clovis, aux champs de la Touraine,
Détruisit les vainqueurs de la grandeur romaine ,
Quand son bras arrêta, dans nos champs inondés.
Des Ariens sanglans les torrens débordés,
LE DUC DE FOIX.
* Vous voyez quelle ardente et fière inimitié
* Votre frère nourrit contre votre allié ,
La suite, croyez-moi, peut en être funesse;
Vous êtes sous un joug que ce peuple déteste.
Je prévois que bientôt on verra réunis
* Les débris dispersés de l’Empire des Lis.
Chaque jour nous produit un nouvel adversaire,
Hier le Béarnois , aujourd'hui votre frère.
* Le pur sang de Clovis est toujours adoré ;
* Tôt ou tard il faudra que de ce tronc sacré
* Les rameaux divisés et courbés par l’orage,
* Plus unis et plus beaux, soient notre unique ombrage.
Vous, placé près du trône, à ce trône attaché,
Si les malheurs des temps vous en ont arraché ,
A des nœuds étrangers s’il fallut vous résoudre ,
L’intérêt qui les forme a droit de les dissoudre.
On pourrait balancer avec dextérité
Des maires du palais la fière autorité ;
Et bientôt par vos mains leur puissance affaiblie. . .
LE DUC.
Je le souhaite au moins ; mais crois-tu qu’Amélie
* Dans son cœur amolli partagerait mes feux ,
* Si le même parti nous unisiait tous deux ?
* Penses-tu qu’à m’aimer je pourrais la réduire?
L I S O I S.
* Dans le fond de son cœur je n’ai point voulu lire ;
* Mais qu’importent pour vous ses vœux et ses desieins ?
* Faut-il que l’amour seul fasse ici nos destins?
Lorsque le grand Clovis, aux champs de la Touraine,
Détruisit les vainqueurs de la grandeur romaine ,
Quand son bras arrêta, dans nos champs inondés.
Des Ariens sanglans les torrens débordés,