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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Second = Theatre, Tome II): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793250]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49736#0297
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ACTE CINQUIEME. 285
LE DUC.
Il est trop vrai, cruelle,
Que l’amour a conduit cette main criminelle :
* Lisois , pour mon malheur , a trop su m’obéir.
* Ah ! revenez à vous, vivez pour me punir.
* Frappez : que votre main contre moi ranimée
* Perce un cœur inhumain qui vous a trop aimée ,
* Un cœur dénaturé qui n’attend que vos coups.
* Oui, j’ai tué mon frère, et l’ai tué pour vous.
Vengez sur un coupable, indigne de vous plaire
* Tous les crimes affreux que vous m’avez fait faire.
A M E L I E , /e jetant entre les bras de Taïfe.
* Vamir est mort ! barbare!
LE DUC.
Oui, mais c’est de ta main
* Que son san g veut ici le sang de l’assassin.
AMELIE, soutenue par Taïfe, et prefque évanouie.
* Il est mort !
/ LE DUC.
Ton reproche... .
AMELIE.
Epargne ma misère.
* LaiiTe-moi, je n’ai plus de reproche à te faire.
* Va, porte ailleurs ton crime, et ton vain repentir;
Laisse-moi l’adorer, l’embrasser et mourir.
LE DUC.
* Ton horreur est trop juste. Hé bien, chère Amélie,
Par pitié, par vengeance, arrache - moi la vie.
* Je ne mérite pas de mourir de tes coups;
* Que ma main les conduise....
 
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