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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Quatrieme = Theatre, Tome IV): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793277]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49739#0373
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ACTE PREMIER. 361
OrbasTan, qu’il ne soit qu’un parti parmi nous,
Celui du bien public, et du salut de tous.
Que de notre union l’Etat puisse renaître ;
Et si de nos égaux nous fûmes trop jaloux,
Vivons et périssons sans avoir eu de maître.
O R B A S S A N.
Argire, il est trop vrai que les divisions
Ont régné trop long-temps entre nos deux maisons :
L’Etat en fut troublé; Syracuse n’aspire
Qu’à voir les Orbaisans unis au sang d’Argire.
Aujourd’hui l’un par l’autre il faut nous protéger.
En citoyen zélé j’accepte votre fille ;
Je servirài l’Etat, vous et votre famille;
Et du pied des autels où je vais m’engager,
Je marche à Solamir, et je cours vous venger.
Mais ce n’est pas aisez de combattre le Maure,
Sur d’autres ennemis il faut jeter les yeux;
Il fut d’autres tyrans non moins pernicieux,
Que peut-être un vil peuple ose chérir encore.
De quel droit les Français, portant par- tout leurs pas,
Se sont-ils établis dans nos riches climats?
De quel droit un Coucy (£) vint-il dans Syracuse,
Des rives de la Seine aux bords de l’Aréthuse ?
D’abord modeste et simple, il voulut nous servir,
Bientôt fier et superbe, il se fit obéir.
Sa race accumulant d’immenses héritages,
Et d’un peuple ébloui maîtrisant les susfrages,
Osa sur ma famille élever sa grandeur.
Nous l’en avons punie, et malgré sa faveur
Nous voyons ses ensans bannis de nos rivages.
( b ) Un Seigneur de Coucy s’établit en Sicile , du temps de Charles-
le-chauve.
 
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