ACTE SECOND. 127
F U L V I E.
ToPerai plus encor; s’il est sur ce rivage,
Qu’il daigne seulement séconder mon courage.
Oui, je crois que le ciel si long-temps inhumain,
Pour nous venger tous trois, l’a conduit par la main;
Oui, j’armerai son bras contre la tyrannie.
Parlez : ne craignez plus.
JULIE.
Errante, poursuivie,
Je fuyais avec lui le fer des adassins,
Qui de Rome sanglante inondaient les chemins;
Nous allions vers son camp : déjà sa renommée
Vers Césène assemblait les débris d'une armée;
A travers les dangers , près de nous renaissans ,
Il conduisait mes pas incertains et tremblans.
La mort était par-tout: les sanglans satellites
Des plaines de Césène occupaient les limites;
La nuit nous égarait vers ce funeste bord
Où régnent les tyrans, où préside la mort.
Notre fatale erreur n’était point reconnue,
Quand la foudre a frappé notre suite éperdue.
La terre en mugissant s’entr’ouvre sous nos pas.
Ce séjour en effet est celui du trépas.
F U L V I E.
Hé bien, est-il encore en cette île terrible?
S’il ose se montrer , sa perte est infaillible ,
Il est mort.
JULIE.
Je le sais.
F U L V I E.
Où dois-je le chercher?
Dans quel secret asile a-t-il pu se cacher?
F U L V I E.
ToPerai plus encor; s’il est sur ce rivage,
Qu’il daigne seulement séconder mon courage.
Oui, je crois que le ciel si long-temps inhumain,
Pour nous venger tous trois, l’a conduit par la main;
Oui, j’armerai son bras contre la tyrannie.
Parlez : ne craignez plus.
JULIE.
Errante, poursuivie,
Je fuyais avec lui le fer des adassins,
Qui de Rome sanglante inondaient les chemins;
Nous allions vers son camp : déjà sa renommée
Vers Césène assemblait les débris d'une armée;
A travers les dangers , près de nous renaissans ,
Il conduisait mes pas incertains et tremblans.
La mort était par-tout: les sanglans satellites
Des plaines de Césène occupaient les limites;
La nuit nous égarait vers ce funeste bord
Où régnent les tyrans, où préside la mort.
Notre fatale erreur n’était point reconnue,
Quand la foudre a frappé notre suite éperdue.
La terre en mugissant s’entr’ouvre sous nos pas.
Ce séjour en effet est celui du trépas.
F U L V I E.
Hé bien, est-il encore en cette île terrible?
S’il ose se montrer , sa perte est infaillible ,
Il est mort.
JULIE.
Je le sais.
F U L V I E.
Où dois-je le chercher?
Dans quel secret asile a-t-il pu se cacher?