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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Cinquieme = Theatre, Tome V): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793285]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49742#0236
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A-t-on vu de ma part le roi de Comagène?
Il suffit. Et que fait la reine Bérénice?
Onsait qu’elle est charmante , et de si belles mains...
Cet amour est ardent, il le faut confesser.
Encore un coup, allons, il n’y faut plus penser.
Comme vous je m’y perds d’autant plus quej’ypense.
Si Titus est jaloux, Titus est amoureux.
Adieu, ne quittez point ma princesse, ma reine.
Hé quoi, Seigneur, vous n’êtes point parti! (*)
Remettez - vous, Madame, et rentrez en vous-même;
Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer.
Dites, parlez.... Hélas que vous me déchirez!
Pourquoi suis - je empereur? pourquoi suis - je amoureux?
Allons, Rome en dira ce qu’elle voudra dire.
Quoi! Seigneur... Je ne sais, Paulin, ce que je dis.
Environ cinquante vers dans ce goût furent
les armes que les ennemis de Racine tournèrent
contre lui. On les parodia à la farce italienne.
Des gens qui n’avaient pu faire quatre vers
supportables dans leur vie ne manquèrent pas
de décider dans vingt brochures que le plus
éloquent, le plus exact, le plus harmonieux
de nos poètes ne savait pas faire des vers
tragiques. On ne voulait pas voir que ces petites
négligences, ou plutôt ces naïvetés qu’on appelait
négligences, étaient liées à des beautés réelles,
à des sentimens vrais et délicats, que ce grand
(*) C’est Bérénice qui dit ce vers à Antiochus: Vifé, qui était dans le
parterre , cria : Qu’il parte.

homme
 
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