36 LES LOIS DE MIN O S.
Plus on vous opprima, plus je veux vous servir.
ASTERIE.
De quelle ombre de joie, hélas! puis-je jouir?
Qui vous porte à me tendre une main protectrice’
Quels dieux en ma faveur ont parlé?
T E U C E R.
La justice.
ASTERIE.
Les ssambeaux de l’hymen n’ont point brillé pour moi
Seigneur; Datame m’aime, et Datame a ma foi.
Nos sermens sont communs, (d} et ce nœud vénérable
Est plus sacré pour nous et plus inviolable
Que tout cet appareil sormé dans vos Etats
Pour asservir des cœurs qui ne se donnent pas.
Le mien n’est plus à moi. Le généreux Datame
Allait me rendre heureuse en m’obtenant pour femme,
Quand vos lâches soldats, qui dans les champs de Mars
N’oseraient sur Datame arrêter leurs regards,
Ont ravi, loin de lui, des ensans sans défense,
Et devant vos autels ont traîné l’innocence:
Ce sont-là les lauriers dont ils se sont couverts.
Un prêtre veut mon sang, et j’étais dans ses fers.
T E U c E R.
Ses fers !... ils sont brisés , n’en soyez point en doute ;
C’est pour lui qu’ils sont faits. Et si le ciel m’écoute,
Il peut tomber un jour aux pieds de cet autel
Où sa main veut sur vous porter le coup mortel.
Je vous rendrai l’époux dont vous êtes privée,
Et pour qui du trépas ses dieux vous ont sauvée ;
Il vous suivra bientôt: Rentrez. Que cette tour,
De la captivité jusqu’ici le séjour,
Plus on vous opprima, plus je veux vous servir.
ASTERIE.
De quelle ombre de joie, hélas! puis-je jouir?
Qui vous porte à me tendre une main protectrice’
Quels dieux en ma faveur ont parlé?
T E U C E R.
La justice.
ASTERIE.
Les ssambeaux de l’hymen n’ont point brillé pour moi
Seigneur; Datame m’aime, et Datame a ma foi.
Nos sermens sont communs, (d} et ce nœud vénérable
Est plus sacré pour nous et plus inviolable
Que tout cet appareil sormé dans vos Etats
Pour asservir des cœurs qui ne se donnent pas.
Le mien n’est plus à moi. Le généreux Datame
Allait me rendre heureuse en m’obtenant pour femme,
Quand vos lâches soldats, qui dans les champs de Mars
N’oseraient sur Datame arrêter leurs regards,
Ont ravi, loin de lui, des ensans sans défense,
Et devant vos autels ont traîné l’innocence:
Ce sont-là les lauriers dont ils se sont couverts.
Un prêtre veut mon sang, et j’étais dans ses fers.
T E U c E R.
Ses fers !... ils sont brisés , n’en soyez point en doute ;
C’est pour lui qu’ils sont faits. Et si le ciel m’écoute,
Il peut tomber un jour aux pieds de cet autel
Où sa main veut sur vous porter le coup mortel.
Je vous rendrai l’époux dont vous êtes privée,
Et pour qui du trépas ses dieux vous ont sauvée ;
Il vous suivra bientôt: Rentrez. Que cette tour,
De la captivité jusqu’ici le séjour,