118 L’ENFANT PRODIGUE.
EUPHEMON fils.
Un sroid mortel a passé dans mon cœur.
(d Life.)
Souffrirez - vous ?...
LISE, fans le regarder.
Que voulez-vous, Monsieur?
EUPHEMON fils , fe jetant à genoux.
Ce que je veux? la mort que je mérite,
LISE.
Que vois-je? ô Ciel!
MARTHE.
Quelle étrange visite!
C’est Euphémon ! Grand Dieu! qu’il est changé!
EUPHEMON fils.
Oui, je le suis , votre cœur est vengé ;
Oui, vous devez en tout me méconnaître ;
Je ne suis plus ce furieux, ce traître,
Si détesté , si craint dans ce séjour,
Qui fit rougir la nature et l’amour.
Jeune, égaré, j’avais tous les caprices;
De mes amis j’avais pris tous les vices ;
Et le plus grand, qui ne peut s’effacer,
Le plus assreux fut de vous offenser.
J’ai reconnu, j’en jure par vous-même,
Par la vertu que j’ai fui, mais que j’aime,
J’ai reconnu ma détestable erreur;
Le vice était étranger dans mon cœur.
Ce cœur n’a plus les taches criminelles
Dont il couvrit ses clartés naturelles ;
Mon feu pour vous, ce feu saint et sacré,
Y reste seul, il a tout épuré.
EUPHEMON fils.
Un sroid mortel a passé dans mon cœur.
(d Life.)
Souffrirez - vous ?...
LISE, fans le regarder.
Que voulez-vous, Monsieur?
EUPHEMON fils , fe jetant à genoux.
Ce que je veux? la mort que je mérite,
LISE.
Que vois-je? ô Ciel!
MARTHE.
Quelle étrange visite!
C’est Euphémon ! Grand Dieu! qu’il est changé!
EUPHEMON fils.
Oui, je le suis , votre cœur est vengé ;
Oui, vous devez en tout me méconnaître ;
Je ne suis plus ce furieux, ce traître,
Si détesté , si craint dans ce séjour,
Qui fit rougir la nature et l’amour.
Jeune, égaré, j’avais tous les caprices;
De mes amis j’avais pris tous les vices ;
Et le plus grand, qui ne peut s’effacer,
Le plus assreux fut de vous offenser.
J’ai reconnu, j’en jure par vous-même,
Par la vertu que j’ai fui, mais que j’aime,
J’ai reconnu ma détestable erreur;
Le vice était étranger dans mon cœur.
Ce cœur n’a plus les taches criminelles
Dont il couvrit ses clartés naturelles ;
Mon feu pour vous, ce feu saint et sacré,
Y reste seul, il a tout épuré.