A SAMUEL BERNARD,
Pour me rassembler avec vous,
Entre Cornus et Melpomène,
Et que cet hiver me ramène
Versisiant à vos genoux ?
O des soupers charmante reine s
Fassent les Dieux que les Guerbois
Vous donnent perdrix à douzaine,
Poules de Caux, chapons du Maine*
Et pensez à moi quelquefois ,
Quand vous mangerez sur la Seine
Des potages à la Brunois.
ï9
E P I T R E X.
A SAMUEL BERNARD,
Au nom de madame de Fontaine - Martel.
C’est mercredi que je soupai chez vous,
Et que , sortant des plaisirs de la table ,
Bientôt couchée, un sommeil prompt et doux
Me fit présent d’un songe délectable.
Je rêvai donc qu’au manoir ténébreux
J’étais tombée, et que Pluton lui-même
Me menait voir les héros bienheureux ,
Dans un séjour d’une beauté suprême.
Par escadrons ils étaient séparés.
L’un après l’autre il me les fit connaître.
Je vis d’abord modestement parés
Les opulcns qui méritaient de l’être,
B s
Pour me rassembler avec vous,
Entre Cornus et Melpomène,
Et que cet hiver me ramène
Versisiant à vos genoux ?
O des soupers charmante reine s
Fassent les Dieux que les Guerbois
Vous donnent perdrix à douzaine,
Poules de Caux, chapons du Maine*
Et pensez à moi quelquefois ,
Quand vous mangerez sur la Seine
Des potages à la Brunois.
ï9
E P I T R E X.
A SAMUEL BERNARD,
Au nom de madame de Fontaine - Martel.
C’est mercredi que je soupai chez vous,
Et que , sortant des plaisirs de la table ,
Bientôt couchée, un sommeil prompt et doux
Me fit présent d’un songe délectable.
Je rêvai donc qu’au manoir ténébreux
J’étais tombée, et que Pluton lui-même
Me menait voir les héros bienheureux ,
Dans un séjour d’une beauté suprême.
Par escadrons ils étaient séparés.
L’un après l’autre il me les fit connaître.
Je vis d’abord modestement parés
Les opulcns qui méritaient de l’être,
B s