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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0562
55~ CHARLES VIII
Paul Jove , le livra empoisonné. Il resta indécis si
le poison avait été donné par un domestique du
pape , ou par un ministre secret du grand seigneur.
Mais on divulgua que Bajazet avait promis trois
cents mille ducats au pape pour la tête de Ion
frère.
Le prince Demetrius Contenir dit que sélon les
annales turques , le barbier de Zizim lui coupa la
gorge , et que ce barbier fut grand visir pour récom-
pense. Il n’est pas probable qu’on ait fait ministre
et général un barbier. Si Zizin avait été ainst assassiné,
le roi Charles VIII qui renvoya son corps à son
frère, aurait su ce genre de mort; les contempo-
rains en auraient parlé. Le prince Cantemir, et ceux
qui accufent Alexandre VI, peuvent se tromper éga-
lement. La haine qu’on portait à ce pontife , et qu’il
méritait si bien , lui imputa tous les crimes qu’il
pouvait commettre.
chartes VUI Le pape , ayant juré de ne plus inquiéter le roi dans
pardonne au pa conquête , sortit de sa prison, et reparut en pon-
pape, et sert a 7 a 7 a a
sa mette. tife sur le théâtre du Vatican. Là, dans un confistoire
public, le roi vint prêter ce qu’on appelle hommage
d’obédience, assisté de Jean de Gannai, premier pré-
sident du parlement de Paris , qui semblait devoir
être ailleurs qu’à cette cérémonie. Le roi baisa les
pieds de celui que deux jours auparavant il voulait
faire condamner comme un criminel ; et pour achever
la scène il fervit la mésié d’Alexandre VI- Guichardin,
auteur contemporain très-accrédité assure, que dans
l’église le roi se plaça au-dessous du doyen des
cardinaux. Il ne saut donc pas tant s’étonner que
le cardinal de Bouillon, doyen du sacré collège , ait
Paul Jove , le livra empoisonné. Il resta indécis si
le poison avait été donné par un domestique du
pape , ou par un ministre secret du grand seigneur.
Mais on divulgua que Bajazet avait promis trois
cents mille ducats au pape pour la tête de Ion
frère.
Le prince Demetrius Contenir dit que sélon les
annales turques , le barbier de Zizim lui coupa la
gorge , et que ce barbier fut grand visir pour récom-
pense. Il n’est pas probable qu’on ait fait ministre
et général un barbier. Si Zizin avait été ainst assassiné,
le roi Charles VIII qui renvoya son corps à son
frère, aurait su ce genre de mort; les contempo-
rains en auraient parlé. Le prince Cantemir, et ceux
qui accufent Alexandre VI, peuvent se tromper éga-
lement. La haine qu’on portait à ce pontife , et qu’il
méritait si bien , lui imputa tous les crimes qu’il
pouvait commettre.
chartes VUI Le pape , ayant juré de ne plus inquiéter le roi dans
pardonne au pa conquête , sortit de sa prison, et reparut en pon-
pape, et sert a 7 a 7 a a
sa mette. tife sur le théâtre du Vatican. Là, dans un confistoire
public, le roi vint prêter ce qu’on appelle hommage
d’obédience, assisté de Jean de Gannai, premier pré-
sident du parlement de Paris , qui semblait devoir
être ailleurs qu’à cette cérémonie. Le roi baisa les
pieds de celui que deux jours auparavant il voulait
faire condamner comme un criminel ; et pour achever
la scène il fervit la mésié d’Alexandre VI- Guichardin,
auteur contemporain très-accrédité assure, que dans
l’église le roi se plaça au-dessous du doyen des
cardinaux. Il ne saut donc pas tant s’étonner que
le cardinal de Bouillon, doyen du sacré collège , ait