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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Huitieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome III): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794095]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0300
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29Ô DE L’INDE.
les îles. On voit dans une des Philippines un arbre
dont le fruit peut remplacer le pain. Dans les îles
Marianes l’usage du feu était inconnu.
Doutes sur 11 est vrai qu’il faut lire avec un esprit dé doute
les relations p e toutes ]es relations qui nous viennent de
gnés. ces pays éloignés. On est plus occupé à nous envoyer
des côtes de Coromandel et de Malabar des mar-
chandises que des vérités. Un cas particulier est
souvent pris pour un usage général. On nous dit
qu’à Cochin ce n’est point le fils du roi qui est sou
héritier , mais le fils de sa sœur. Un tel réglement
contredit trop la nature ; il n’y a point d’homme
qui veuille exclure son fils de son héritage : et si ce
roi de Cochin n’a point de sœur, à qui appartien-
dra le trône ? Il est vraisemblable qu’un neveu
habile l’aura emporté sur un fils mal conseillé et
mal secouru, ou qu’un prince, n’ayant laissé que des
fils en bas âge , aura eu son neveu pour succelseur,
et qu’un voyageur aura pris cet accident pour une
loi fondamentale. Cent écrivains auront copié ce
voyageur, et l’erreur se sera accréditée.
Des auteurs qui ont vécu dans l’Inde prétendent
que personne ne possède de bien en propre dans les
Etats du grand mogol : ce qui serait encore plus
contre la nature. Les mêmes écrivains nous assurent
qu’ils ont négocié avec des Indiens riches de plu-
lieürs millions. Ces deux assections semblent un
peu se contredire. Il faut toujours se souvenir que
les conquérans du Nord ont établi l’usage des fiefs
depuis la Lombardie jusqn’à l’Inde. Un banian qui
aurai* voyagé en Italie, du temps d’Àftolphc et dMZ-
bouin, aurait-il eu raison d’affirmer que les Italiens ne
 
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