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https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0481
SOUS EDOUARD VI, etc. 475
condamner à mort le duc de Norfolck et son fils,
sur ce seul prétexte que leur vaisselle était marquée
aux armes d’Angleterre. Le père à la vérité obtint
sa grâce , mais le fils fut exécuté. Il faut avouer
que, si les Anglais passent pour faire peu de cas de
la vie , leur gouvernement les a traités sélon leur
goût. Le règne du jeune Edouard VI, fils de Henri VIH
et de Jeanne Seymour , ne fut pas exempt de ces san-
glantes tragédies. Son oncle Thomas Seymour, amiral
d’Angleterre , eut la tête tranchée , parce qu’il s’était
brouillé avec Edouard Seymour son frère , duc de
Sommer [et, protecteur du royaume; et bientôt après
le duc de Sommerjet lui-méme périt de la même mort.
Ce règne d’Edouard VI, qui ne fut que de cinq ans,
fut un temps de sédition et de troubles , pendant
lequel la nation fut ou parut protestante. Il ne laissa
la couronne ni à Marie ni à Elifabeth ses sœurs , mais
à Jeanne Gray, descendante de Henri VII, petite-
fille de la veuve de Louis XII et de Brandon , simple
gentilhomme créé duc de Sujsolck. Cette Jeanne Gray
était femme d’un lord Gilfort, et Gilfort était fils du
duc de Northumberland, tout-puissant sous Edouard VL
Le testament d'Edouard VI, en donnant le trône à
Jeanne Gray, ne lui prépara qu’un échafaud; elle 1^55,
fut proclamée à Londres ; mais le parti et le droit reine
de Marie, fille de Henri VIHetde Catherine d'Arrag on, exécutée/'
l’emportèrent; et la première chose que sit cette 1554
reine après avoir signé son contrat de mariage avec
Philippe , ce fut de faire condamner à mort sa rivale ,
princesse de dix-sept ans, pleine de grâces et d’inno?
cence , qui n’avait d’autre crime que d’être nommée
dans le testament d'Edouard, En vain elle se dépouilla
G g 4
condamner à mort le duc de Norfolck et son fils,
sur ce seul prétexte que leur vaisselle était marquée
aux armes d’Angleterre. Le père à la vérité obtint
sa grâce , mais le fils fut exécuté. Il faut avouer
que, si les Anglais passent pour faire peu de cas de
la vie , leur gouvernement les a traités sélon leur
goût. Le règne du jeune Edouard VI, fils de Henri VIH
et de Jeanne Seymour , ne fut pas exempt de ces san-
glantes tragédies. Son oncle Thomas Seymour, amiral
d’Angleterre , eut la tête tranchée , parce qu’il s’était
brouillé avec Edouard Seymour son frère , duc de
Sommer [et, protecteur du royaume; et bientôt après
le duc de Sommerjet lui-méme périt de la même mort.
Ce règne d’Edouard VI, qui ne fut que de cinq ans,
fut un temps de sédition et de troubles , pendant
lequel la nation fut ou parut protestante. Il ne laissa
la couronne ni à Marie ni à Elifabeth ses sœurs , mais
à Jeanne Gray, descendante de Henri VII, petite-
fille de la veuve de Louis XII et de Brandon , simple
gentilhomme créé duc de Sujsolck. Cette Jeanne Gray
était femme d’un lord Gilfort, et Gilfort était fils du
duc de Northumberland, tout-puissant sous Edouard VL
Le testament d'Edouard VI, en donnant le trône à
Jeanne Gray, ne lui prépara qu’un échafaud; elle 1^55,
fut proclamée à Londres ; mais le parti et le droit reine
de Marie, fille de Henri VIHetde Catherine d'Arrag on, exécutée/'
l’emportèrent; et la première chose que sit cette 1554
reine après avoir signé son contrat de mariage avec
Philippe , ce fut de faire condamner à mort sa rivale ,
princesse de dix-sept ans, pleine de grâces et d’inno?
cence , qui n’avait d’autre crime que d’être nommée
dans le testament d'Edouard, En vain elle se dépouilla
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