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ROI DE SUEDE, çi
armée, sans habit d’ordonnance ni rien d’nniforme.
C’est ainsi du moins qu’elle fut jusque vers 1710.
Ces fantassins , qui ressemblent à des tartares
vagabonds, supportent avec une étonnante fermeté
la saim , le froid , la fatigue et tout le poids de
la guerre.
On voit encore dans les soldats polonais le carac-
tère des anciens Sarmates leurs ancêtres , aussi peu
de discipline, la même fureur à attaquer, la même
promptitude à fuir et à revenir au combat, le même
acharnement dans le carnage , quand ils sont vain-
queurs.
Le roi de Pologne s’était ssatté d’abord que dans le
besoin ces deux armées combattraient en sa laveur,
que la pofpolite polonaise s’armerait à ses ordres,
et que toutes ces sorces , jointes aux Saxons ses
sujets, et aux Moscovites ses alliés, composeraient
une multitude devant qui le petit nombre des Suédois
n'oserait paraître. Il se vit presque tout à coup privé
de ces secours, par les soins mêmes qu’il avait pris
pour les avoir tous à la fois.
Accoutumé dans ses pays héréditaires au pouvoir
absolu, il crut, trop peut-être, qu’il pourrait
gouverner la Pologne comme la Saxe. Le commen-
cement de son règne fit des mécontens ; ses
premières démarches irritèrent le parti qui s’était
opposé à son élection, et aliénèrent presque tout le
reste. La Pologne murmura de voir ses villes remplies
de garnisons saxonnes, et ses frontières de troupes.
Cette nation , bien plus jalouse de maintenir sa liberté
qu’empressée à attaquer ses voisins , ne regarda point
la guerre du roi Auc/ujle contre la Suède, et l’irruption
 
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