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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Trente-Troisieme = Philosophie Generale: Metaphysique, Morale, Et Theologie, Tome II): Philosophie Generale: Metaphysique, Morale, Et Theologie — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1786 [VD18 90794281]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49780#0064
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5^ DES EVANGILES.




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A:
é; ■ I- < i v iz.

par quelque malheureux demi-juif demi - chrétien
helléniste, c’est ce passage fameux: S’il n écoute pas
ΐ Eglife , qu'il Joit a vos yeux comme un payen et un
publicain. Il n’y avait point d’Eglisedu temps de jesus
et de Matthieu. Ce mot Eglife est grec. L’assemblée du
peuple d’Athènes s’appelait ecclefia. Cette expression
ne fut adoptée par les chrétiens que dans la suite des
temps, quand il y eut quelque forme de gouverne-
ment. Il est donc clair qu’un faussaire prit le nom de
Matthieu pour écrire cet évangile en très-mauvais grec.
J’avoue qu’il serait assez comique que Matthieu qui
avait été publicain, comparât les payens aux publi-
eains. Mais quel que soit l’auteur de cette compa-
raison ridicule , ce ne peut être qu’un écervelé de la
boue du peuple, qui regarde un chevalier romain,
chargé de recouvrer les impôts établis par le gouver-
nement , comme un homme abominable. Cette idée
seule est destructive de toute administration , et non-
feulement indigne d’un homme inspiré de DIEU, mais
indigne du laquais d’un honnête citoyen.
Il y a deux évangiles de l’enfance ; le premier nous
raconte qu'un jeune gueux donna une tape sur le
derrière au petit jesus son camarade, et que le petit
JESUS le f>t mourir sur le champ , Kaipara kremei pefon
apeidonen. Une autre fois il fesait des petits oiseauxde
terre glaise, et ils s’envolaient. La manière dont il
apprenait son alphabet était encore tout-à-fait divine.
Ces contes ne sont pas plus ridicules que ceux de
l’enlèvement de jesus par le diable, de la transfigura-
tion sur le Ί habor, de beau changée en vin des diables
envoyés dans un troupeau de cochons. Aussi cet
évangile de l’enfance fut long-temps en vénération.
 
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