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Waring, John Burley; Tymms, William Robert [Ill.]
Masterpieces of industrial art & sculpture at the international exhibition, 1862: in three volumes (Band 1) — London, 1863

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https://doi.org/10.11588/diglit.1397#0066
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PLANCHE 14.

OBJETS DE DAMASQUINURE,

PAR II. DUFRESNE, PARIS.

"II" HENRI DUFRESNE est l'inventeur d'un nouveau procede pour la damasquinure, quo le
-M-*-* Jury, classe 30, recommande, dans son rapport, comme etant beaucoup moins couteux que
le procede ordinaire, et parce qu'il offre l'avantage de fixer 1'or plus soliclement qu'on ne pourrait
le faire au moyen de la mdthode liabituelle. " Les ouvrages qu'il a faits pour la manufacture de
Sevres, ainsi que les armes et les differents objets qu'il avait a l'Exposition, nous ont donne une
grande idee de la superiority de son procede et des nombreuses applications dont il est susceptible."
Ce sont les termes de l'approbation speciale dont le Jury a accompagne la medaille decernee a
M. Dufresne.

Le principal bouclier avait environ vingt pouces de diametre, et sur le bord on lisait cette
inscription: ■— " Won nobis, Domine, non nobis, sed nomini sancto tuo da gloriam ; sis preesul et
custodia." La coupe, garnie de medailles, avait en haut un lion couche supportant un ecusson
emaillc. Outre les pieces que nous avons illustrees, M. Dufresne a expose de magnifiques bols
et piedestaux damasquines, des epees, des tasses, etc., d'un dessin excellent. Son procede a
ete applique, en outre, a, quelques pieces de porcelaine emaillee, fabriquees a, Sevres dans le genre
de la vieille porcelaine de Limoges, qui surpassaient, a notre avis, tout ce qui a etc produit dans
les temps passes. La plus ■ remarquable de ces pieces etait la coupe peinte, d'apres Raphael, par
Grobert et appartenant a l'lmperatrice; c'etait une oeuvre d'une valeur extraordinaire au point de
vue artistique.

Pendant le 164me siecle, l'ltalie avait le monopole de l'art de la damasquinure; mais nous
n'avons aucune donnee positive qui puisse nous faire juger, jusqu'a quel point cet art a ete exerce
en- Espagne, en Allemagne et en Prance, quoiqu'il soit probable qu'il n'a pas ete entierement
neglige par les fabricants de ces pays. En France, nous ne trouvons que le nom de Oursinet,
fourbisseur du temps de Henri IV, lequel, au dire de Labarte, s'etait acquis une grande reputation
tant pour la puretc de ses dessins, que pour la maniere exquise dont il appliquait l'or et le
ciselait en relief. Depuis quelques annees, ce genre d'ornement, qui rehausse si bien la beaute
des ouvrages en metaux, est redevenu general a, Paris et a Madrid; et nous constatons avec
plaisir que nos orfevres, surtout Messieurs Hunt & Rosk«ll, l'appliquent souvent a leurs ouvrages,
quoique l'usage en soit mieux adapte aux objets de fer et d'acier.

M. Burgess donne la description suivante des differents procedes en usage parmi les
damasquineurs, dans le troisieme volume du " Journal du Dessin et des Manufactures " : —■ " Pour
faire la damasquinure sur le fer, on depolissait, a l'aide d'un burin ou d'une lime, toute la surface
du metal, ou Ton appliquait ensuite, par la pression, les differents ornements, qui consistaient,
pour la plupart, en filets minces d'or; puis on brunissait tout le fond, pour lui rendre son premier
lustre. Quand le dessin avait plus de parties solides que de fils minces, on s'evitait le travail du
rebrunissage, en ne depolissant que les points ou devaient se placer ces parties solides, qu'on
appliquait, du reste, de la meme maniere que les fils. Les ornements de ce genre etaient generale-
ment en relief, et avaient necessairement besoin d'etre ciseles apres avoir ete fixes au moyen de
la pression. Quelquefois on cliangeait de procede, en tracant les contours du dessin par des piqures
et en fixant l'or sur cette ligne dentelee. Dans les damasquinures arabes du moyen-age, on faisait
une feuillure 16gere au milieu de l'ornement, et d'autres plus fortes aux bords; puis on forcait
dans ces feuillures de petits morceaux d'or ou d'argent, qui servaient a river le metal fermement.
Hne autre metliode, moins usitee, etait celle de graver et de ciseler le fond, laissant en relief les
ornements, qu'on piquait a l'aide d'un outil pointu, pour pouvoir mieux fixer les morceaux de
metal au moyen de la pression."

Les remarques sur la damasquinure indienne se trouvent au troisieme volume de cet ouvrage,
planche 287.
 
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