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https://doi.org/10.11588/diglit.1397#0075
PLANCHE 17.
CASSETTE ET COUVEETURE D'ALBUM,
PAR A. KLEIN, VIENNE.
T A ville de Vienne acquiert, tous les ans, de nouveaux titres a la juste celebrite dont elle
-*—^ jouit pour la fabrication d'objets de fantaisie, dans le genre de ceux que nous avons
illustres dans la plancbe ci-contre. La cassette, longue d'environ treize pouces, 6tait en laiton
et cuir. La couverture d'album appartenait au baron Sina, banquier de Vienne, et elle etait
decoree de metal cisele, dore et garni d'enieraiides, sur un fond de velours. L'un et 1'autre de
ces objets etaient d'excellents specimens du genre d'ornement en vogue parmi les fabricants do
Vienne. Les decorations, travaillees a jour sur la cassette, etaient surtout dignes d'eloges.
M. Schmitt nous informe, que " Vienne est la seule ville de 1'empire autrichien, oil Ton
fabrique des articles de cette espece. lis sortent des grandes fabriques, peu nombreuses du
reste, etablies dans la ville, ou des ateliers particuliers d'un nombre de commercants. Les
produits de cette industrie se vendent dans les magasins des " conimercants en articles de
Nuremberg," comme on les appelle. Les fabricants d'etuis, les relieurs, les harnacheurs, les tourneurs,
les ebenistes, les sculpteurs en bois et les artisans en metaux fournissent une variete infmie
d'objets de fantaisie, qu'on expedie dans toutes les directions, pour la consommation a l'interieur;
et, depuis quelque temps, on en exporte une partie a l'etranger. Les objets de fantaisie en cuir,
tels que porte-monnaie, etuis a cigares, etc., les boites en bois, de toute sorte, ornees de bronze,
et les cadres de bois sculpte pour les cartes de visite photographiques forment une branche
d'industrie. tres-importante. Le nombre d'ouvriers employes a ce genre d'ouvrages est de 5,000,
et le montant de la production annuelle est evaluee a quatre millions de florins."
M. Klein, dont nous avons cboisi les ouvrages pour notre illustration, est un exemple de
ce qu'on peut accomplir a force d'energie et de perseverance. II commenca son commerce en
1846, avec un capital de 25 florins; mais il ne tarda pas a se faire remarquer par ses productions
en fait d'objets de luxe, qui lui out valu des medailles de bronze a Leipsic et a Munich, une
medaille d'argent a l'Bxposition de 1855 a Paris, et une medaille a la derniere Exposition de 1862.
M. Klein emploie actuellement 300 artisans, parmi lesquels il y a des ouvriers en cuir, des relieurs,
des fabricants de bourses, des ebenistes, des ouvriers en metaux, des ciseleurs, des sculpteurs, des
graveurs, etc.; et il a des succursales de son etablissement a Paris, a Berlin et a Milan.
Parmi les autres fabricants de ce genre nous avons remarque : Krebs, dont les ouvrages parfaite-
ment finis portent le cachet du bon gout; Neiber & Breiter, qui excellent dans les objets en cuir;
Theyer, qui avait expose des boites et des encriers de bois incrustes de marbre, d'un gout et d'un
travail parfaits. N'oublions pas Mannstein, qui a obtenu une medaille pour ses meubles portables,
dont on pouvait demonter chaque piece. Bodek, et Breul et Bosenberg out eu quelques objets d'un
dessin remarquable. Le Jury leur a decerne une medaille, quoiqu'ils ne soient pas fabricants,
dans 1'acceptation stricte du mot.
L'exploitation des mines dans les Alpes et dans les Carpathes, les fabriques de verrerie de
la Boheme, la fabrication de toiles, dont les habitants des Monts-Geants, Sudetes et Carpathes
s'occupent en meme temps que de leurs travaux d'agriculture, le commerce des soies et de la
verrerie de Lombardie et de Venise, et la fabrication des tissus, transplanted de Lausitz en Boheme
vers la fin du 176me siecle,— remontent, il est vrai, a une epoque assez reculee; mais le systeme
organise et regulier des fabriques ne date, dans l'empire d'Autriche, que du commencement de
notre siecle. Depuis cette epoque, les manufactures n'ont fait qu'avancer dans la voie des progres,
qui ont ete marques et rapides, a commencer de 1830. Grace aux chemins de fer, a la revision
des tarifs et a 1'etablissement d'une communication plus libre, 1'exportation des productions fabriquees
de l'Autriche, qui n'etait que de soixante-dix-huit millions en 1852, a atteint, en 1861, le chiffre de
cent quarante millions de florins, tandis que l'importation du meme genre d'objets ne se montait
qu'a trente-six millions.
Vienne, situ6e au bord du plus grand fleuve du pays, et possedant des voies de communication
directes avec toutes les provinces, devint naturellement le centre des fabriques de l'empire.
L'ecoulement facile qu'y trouvent les marchandises de toute espece, et surtout les articles de
mode et de fantaisie, a du contribuer a mettre cette capitale a la tete de l'industrie de l'empire;
et plus des deux-tiers de la valeur des produits de la Basse-Autriche sont le partage de la ville
de Vienne.
CASSETTE ET COUVEETURE D'ALBUM,
PAR A. KLEIN, VIENNE.
T A ville de Vienne acquiert, tous les ans, de nouveaux titres a la juste celebrite dont elle
-*—^ jouit pour la fabrication d'objets de fantaisie, dans le genre de ceux que nous avons
illustres dans la plancbe ci-contre. La cassette, longue d'environ treize pouces, 6tait en laiton
et cuir. La couverture d'album appartenait au baron Sina, banquier de Vienne, et elle etait
decoree de metal cisele, dore et garni d'enieraiides, sur un fond de velours. L'un et 1'autre de
ces objets etaient d'excellents specimens du genre d'ornement en vogue parmi les fabricants do
Vienne. Les decorations, travaillees a jour sur la cassette, etaient surtout dignes d'eloges.
M. Schmitt nous informe, que " Vienne est la seule ville de 1'empire autrichien, oil Ton
fabrique des articles de cette espece. lis sortent des grandes fabriques, peu nombreuses du
reste, etablies dans la ville, ou des ateliers particuliers d'un nombre de commercants. Les
produits de cette industrie se vendent dans les magasins des " conimercants en articles de
Nuremberg," comme on les appelle. Les fabricants d'etuis, les relieurs, les harnacheurs, les tourneurs,
les ebenistes, les sculpteurs en bois et les artisans en metaux fournissent une variete infmie
d'objets de fantaisie, qu'on expedie dans toutes les directions, pour la consommation a l'interieur;
et, depuis quelque temps, on en exporte une partie a l'etranger. Les objets de fantaisie en cuir,
tels que porte-monnaie, etuis a cigares, etc., les boites en bois, de toute sorte, ornees de bronze,
et les cadres de bois sculpte pour les cartes de visite photographiques forment une branche
d'industrie. tres-importante. Le nombre d'ouvriers employes a ce genre d'ouvrages est de 5,000,
et le montant de la production annuelle est evaluee a quatre millions de florins."
M. Klein, dont nous avons cboisi les ouvrages pour notre illustration, est un exemple de
ce qu'on peut accomplir a force d'energie et de perseverance. II commenca son commerce en
1846, avec un capital de 25 florins; mais il ne tarda pas a se faire remarquer par ses productions
en fait d'objets de luxe, qui lui out valu des medailles de bronze a Leipsic et a Munich, une
medaille d'argent a l'Bxposition de 1855 a Paris, et une medaille a la derniere Exposition de 1862.
M. Klein emploie actuellement 300 artisans, parmi lesquels il y a des ouvriers en cuir, des relieurs,
des fabricants de bourses, des ebenistes, des ouvriers en metaux, des ciseleurs, des sculpteurs, des
graveurs, etc.; et il a des succursales de son etablissement a Paris, a Berlin et a Milan.
Parmi les autres fabricants de ce genre nous avons remarque : Krebs, dont les ouvrages parfaite-
ment finis portent le cachet du bon gout; Neiber & Breiter, qui excellent dans les objets en cuir;
Theyer, qui avait expose des boites et des encriers de bois incrustes de marbre, d'un gout et d'un
travail parfaits. N'oublions pas Mannstein, qui a obtenu une medaille pour ses meubles portables,
dont on pouvait demonter chaque piece. Bodek, et Breul et Bosenberg out eu quelques objets d'un
dessin remarquable. Le Jury leur a decerne une medaille, quoiqu'ils ne soient pas fabricants,
dans 1'acceptation stricte du mot.
L'exploitation des mines dans les Alpes et dans les Carpathes, les fabriques de verrerie de
la Boheme, la fabrication de toiles, dont les habitants des Monts-Geants, Sudetes et Carpathes
s'occupent en meme temps que de leurs travaux d'agriculture, le commerce des soies et de la
verrerie de Lombardie et de Venise, et la fabrication des tissus, transplanted de Lausitz en Boheme
vers la fin du 176me siecle,— remontent, il est vrai, a une epoque assez reculee; mais le systeme
organise et regulier des fabriques ne date, dans l'empire d'Autriche, que du commencement de
notre siecle. Depuis cette epoque, les manufactures n'ont fait qu'avancer dans la voie des progres,
qui ont ete marques et rapides, a commencer de 1830. Grace aux chemins de fer, a la revision
des tarifs et a 1'etablissement d'une communication plus libre, 1'exportation des productions fabriquees
de l'Autriche, qui n'etait que de soixante-dix-huit millions en 1852, a atteint, en 1861, le chiffre de
cent quarante millions de florins, tandis que l'importation du meme genre d'objets ne se montait
qu'a trente-six millions.
Vienne, situ6e au bord du plus grand fleuve du pays, et possedant des voies de communication
directes avec toutes les provinces, devint naturellement le centre des fabriques de l'empire.
L'ecoulement facile qu'y trouvent les marchandises de toute espece, et surtout les articles de
mode et de fantaisie, a du contribuer a mettre cette capitale a la tete de l'industrie de l'empire;
et plus des deux-tiers de la valeur des produits de la Basse-Autriche sont le partage de la ville
de Vienne.