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Waring, John Burley; Tymms, William Robert [Ill.]
Masterpieces of industrial art & sculpture at the international exhibition, 1862: in three volumes (Band 2) — London, 1863

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https://doi.org/10.11588/diglit.1398#0096
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i: „n

PLAHCHE 130.

BIJOUTERIE,

PAR MM. GABEAED & (?«, ET MM. HUNT & BOSHELL, LOKDKES.

npOTJTES les personnes qui ont visite l'Exposition se rappelleront la foule d'admirateurs qtii
-*- entourait continuellement l'etalago magnifiquo do bijouteries exposees par oes deux maisous
dont les ouvrages en mdtaux prdcieux et les bijoux se faisaient remarquer, ceux-la par une mas-
sivete" et une ricliesse extraordinaires, et ceux-ci par la grande beauts et la valeur intrinseque des
pierres precieuses. M. Hunt, ayant eu l'honneur d'etre nomine rapporteur du Jury de la classe 33
n'a pu, pour eette raison, coucourir pour la meriaillo, qui, sans oela, lui aurait ete certainement
decernee; mais Messieurs Garrard ont reeu une mddaille accompagnee des eloges les plus
natteurs pour leurs objots en or et en argent, ainsi que pom' " une magniflquo collection de
bijoux, principalement ceux en diamants, qui se faisaient remarquer par une grande perfection de
dessin et de fabrication." Parmi les objets que nous avons reproduits, lo portrait en forme de
pendant est celui de Marie, reine d'Ecosse, garni de seleriites entourees d'uno bordure en email
et surmonte' de la couronne d'Ecosse. Les deux gros boutons de cliemise et les deux rangers
de boutons e'maille's en or, dans le style de Cinque-cento, sont destines a orner le costume national
d'un noble hongrois, et ils auraient admirabloment convenu au magnifique uniforme de cour
dans le style national, expose par Janabor, de Pesth, dans le departement autrichien, et qui est
destine, a Michel Pr, prince de Servie. Le peigne emails, dans le style etrusque, et les autres
objets de notre illustration, choisis parmi les contributions de M. Hunt, se distinguent par ce
gout excellent et ce fori de travail qui caracterisent toutes ses productions.

La bijouterie angiaise se faisait remarquer par la beaute des pierres precieuses et par un
style de dessin, en general, massif et simple. A l'egard de la yaleur intrinseque et de la beaute
des pierres precieuses, il n'y avait rien parmi les bijoux des departoments otrangers qui put
se comparer aux specimens rares et admirables qui ornaient les vitrines de Messieurs Garrard,
Messieurs Hunt & Boskell, M. Hancock, M. Harry Emanuel, Messieurs "Widdowson & Veale, Mes-
sieurs London & Byder, M. B. Attenborough, et autres; maintenant, quant au dessin, nous dirons,
tout en admettant que les bijoux anglais manquaiont de ce gout, et de ce sentiment artistique
qu'on remarquait surtout dans la bijouterie francaise, que, copendant, le style generalement adopt6
par les bijoutiers anglais convenait parfaitement au gout simple du peuple anglais, et que, si
leurs productions, sous un point de vue esthetique, etaient d'un merite negatif, elles n'etaient
contraires, ni a la raison, ni au bon gout. De plus, quelques-unes des plus belles pieces de
bijouterie qui se trouvent en Angleterre, se transmettent de generation en generation, et comme
elles ont ete montees, en premier lieu, d'une maniere tres-dispendiouso, pour quelque occasion
speeiale, ceux qui les possedent ne se laissent pas facilement entrainer a en changer la forme
pour sub/re les caprices de la mode.

Nous devons faire remarquer, copendant, que la simplicity dans les bijoux n'a pas toujours
6t6 le gout predominant en Angleterre. Pendant le moyen-age, et surtout pendant la periode
d'Elisabeth, on portait de riches bijoux de dessins tres-varies. La reine Elisabeth, dans ses diffe-
rentes tournees en Angleterre, receyait ordinairoment des presents de gxande valeur de ceux qu'elle
honorait d'une visite, et les bijoux en formaient un item important. Ainsi, dans le voyage qu'elle
fit a Bristol en 1574, elle reput en present de la comtesse de Pembroke "une sirene en or,
portant sur le dos une jeune fille garnie de petits diamants etincelants et de rubis, aveo un
pendant compose d'un diamant entoure de perles." Le comte de Pembroke donna a sa Majeste
" un aigle en or, orne d'dmail vert, et enriohi de divers diamants et de rubis suspendus a. trois
chaines d'or, garnies de petits diamants etincelants et de trois pendants en diamants." Sir John
Young, chevalier et maire do Bristol, lui lit present " d'un bijou garni de divers diamants et de
rubis, orne' d'un phehix et d'un salamandre en agate." Les manuscrits "Harleian" contiennent
la liste des bijoux appartenant a, la reine Elisabeth, parmi lesquols se trouvent " une fleur d'or
garnie de petits diamants, de rubis et d'opales; une agate representant los traits de sa Majeste,
et un pendant en perle a devises peintes, — le tout donne par huit masques, en l'annee 24 du
regne de sa Majeste." La reine Elisabeth avait une passion d&ordonnee pour les bijoux, au point
qu'elle s'appropria tous ceux de l'infortun6e Marie, reine d'Ecosse; parmi lesquels il y avait le
"Grand Henri," un ornement pour la poitrine, compose de diamants ot de rubis ayant la forme
d'un H majuscule, bijou qui avait e"te donne par Henri VII a sa fille Marguerite, a son manage
avec Jacques IV d'Ecosse. Sous le rapport du dessin fantastique, la bijouterie de la periode
dite d'Elisabeth n'dtait que le reflet du style mis en vogue, principalement par le celeb-re Cellini,
qui combinait en une seule piece tous les procedfo que les clifferents arts de rorfevre, du sculpteur
et de l'emailleur mettaient a sa disposition.
 
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