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Waring, John Burley; Tymms, William Robert [Ill.]
Masterpieces of industrial art & sculpture at the international exhibition, 1862: in three volumes (Band 2) — London, 1863

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.1398#0132
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PLANCH 142.

GEOUPE DE VERRERIE I)E TABLE,

PAR MESSIEURS NAYLOR & Cp, ET M. ,1. GREEN, LONDRES.

/TEST la section reservee aux objets de verrerie qui offrait 1'aspect le plus eclatant; et 1'Angle-
^^^ terre n'a qu'a se feliciter do la sup6riorit6 rnecanique, aussi bien qu'artistique, deployee par
ses manufacturiers dans les differents objets qu'ils ont envoyds a l'Exposition, et parmi lesquels
nous avons choisi pour notre illustration quelques specimens exposes par M. Baylor et M. Green.

M. Green, qui a repu une medaille " pour ses verreries de table, chandeliers et lustres, et pour
1'excellence de ses verres tailles et graves en general," a su maintenir sa reputation bien etablie,
qui ltd avait valu deja en 1851 une rn^daille pour verrerie gravee, pour le dessin et la forme de
ses produits, dont M. Redgrave, R.A., a parle avec des eloges parfaitement bien merites dans son
rapport ofliciel sur le dessin.

M. .Naylor n'est pas fabricant lui-mSme; mais il est avantageusement connu pour le jugement
et le bon gout qui caractorisent tous les produits qui sont faits d'apres ses ordres; et le Jury
international a loue tout particulierement " ses dessins et ses formes classiques ainsi que sa
verrerie gravee." M. Naylor avait recu une mention honorable a l'Exposition de 1851.

Les objets roproduits ci-contre rendront temoignage du merite des produits do ces exposants.
Ajoutons seulement que les gravures sur verre etaient d'un ordre tres-eleve, et prouvaient la haute
perfection a laquelle sont arrives les ouvriers-artistes de l'Angleterre.

Dans le texte qui accompagne les planches 78 et 107, nous avons donne un apereu
succinct de l'histoire et de l'exercice de 1'art de graver sur verre. Ici nous traiterons d'un
autre proctide, qui est susceptible, a notre avis, d'une extension plus considerable dans son
application aux objets de luxe. Nous voulons parler du verre mould. Charles Ohubsie, un
ouvrier dans i'emploi de Messieurs Bradley, Ensall & Holt, de Stourbridge, a invents en 1802
des monies, tant ouverts que fermes, pour faire du verre, et il y a trente ans environ que la
verrerie moulee a la m6canique a 6t6 introduite des Etats-TJnis en Angloterre; mais le rosultat
n'a pas rdpondu aux esperances qu'on en avait concues. Gela peut s'expliquer par deux raisons:
d'abord, le verre, par 1© contact avec le moule de rndtal, perd une grande partie de son
eclat, et pour lui rendre le lustre voulu, il faut le rechauffer, ou, selon 1'expression technique, le
"polir au feu;" puis, toutes les tentatives de ce genre, dont nous ayons connaissance, ont et6
faites pour 1'imitation des verres tailles a facettos; mais les imitations n'ont pas assez do saillie,
ni assez de lustre pour rivaliser avec les verres tailles. " Ce proc6d6 consiste simploment a couler
une quantite de verre en fusion dans un moule de me'tal d'une certaine forme. Le seul talent
qui soit necessaire dans cette operation, c'est de mettre le verre fondu en quantites bien propor-
tionnees de maniere a s' adapter parfaitement au moule et a reproduire exactement le dessin qui
est grave dessus. Les deivx parties du moule se joignent a l'aide d'un gond. La partie
superieure est pourvue d'une longue manivelle, qui sert de levier pour imprimer une pression
rdguliere. La partie inferieuro se compose de deux pieces, qu'on ouvre pour retirer le verre
presqu© aussit6t qu'il est forme. Dans les differentos collections de verrerie ancienne, on con-
serve beaucoup de specimens ornes de figures en relief, qui ont ete produites probablement en
coulant le verre chaud et mou dans un moule,— proc6de qui remonte a une epoquo tres-reculee."
— (Galmet des Arts utiles, par Lardner.) II va sans dire que le prix des objets de luxe en verre
taill6 est infiniment plus grand que celui des objets faits en verre moule, et que ceux-la sont
incomparablernent superieurs a, • ceux-ci, au point de vue artistique. Mais il nous semble qu'on
pourrait tres-avantageusement combiner les deux procedes. Supposons qu'on produise d'abord
au moule un dessin de figures en relief; puis, apres l'avoir rechauffe, qu'on le mette ontre les
mains du tailleur de verre ou du graveur, qui pourra lui donner les contours saillants et le cachet
artistique, a-peu-pres commo le ciseleur donne le fini voulu aux ouvrages en metal emboutis au
marteau.
 
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