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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.2079#0003
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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

Voici comment le minisire résumait la pro-
position, objet du décret ■ « 1° Qu'une Expo-
sition ait lieu à Paris en 1867 ; 2° qu'elle soit
plus complètement universelle que les précé-
dentes, et que, à cet effet, elle comprenne,
autant que possible, les œuvres d'art, les
produits industriels de toutes les contrées, et,
en général , les manifestations de toutes les
branches de l'activité humaine ; 3° que l'avis
de cette Exposition soit immédiatement publié,
afin que tous les producteurs, y compris ceux
des nations les plus éloignées , aient le temps
de s'y préparer. »

En effet, la promulgation du décret du 22
juin 1863 eut pour premier résultat de tenir
partout en haleine l'émulation industrielle
que l'Exposition de 1862 à Londres n'avait
pu rassasier.

Un second décret du 1er février 1865, rendu
sur la proposition de M. Armand Béhic qui
avait succédé à M. Rouher au portefeuille de
L'agriculture, du commerce et des travaux
publics, instituait une Commission impériale
chargée , sous la présidence du prince Napo-
léon , de prendre la direction et la surveil-
lance de l'Exposition universelle de 1867.

« Après la clôture de l'Exposition de Lon-
dres, et avant la distribution des récompen-
ses faite le 25 janvier dernier par Votre Ma-
jesté , disait M. Rouber dans son rapport du
22 juin 1863, les principaux exposants mani-
festèrent le désir qu'une Exposition univer-
selle fût ouverte à Paris en 1867. Plusieurs
d'entre eux se réunirent pour délibérer à ce
sujet, et offrirent à la Commission impériale
(pour l'Exposition de Londres) d'ouvrir une
souscription dans le cas où le gouvernement
admettrait une compagnie à participer aux
charges de cette entreprise. Ils présentèrent à
l'appui de ce projet des listes d'adhésion por-
tantlesnnms de beaucoup de maisons impor-
tantes de Paris et des départements. »

Conformément à cette initiative des princi-
paux exposants français à Londres, voici
comment fut formée la Société de garantie
pour l'Exposition de 1867 : Ilfutconvenuque
l'État et la ville de Paris fourniraient une
subvention de 12 millions par part égale;
et comme la dépense totale était évaluée
20 millions, on demanda à la souscription
publique le capital supplémentaire de 8 mil-
lions.

Comme le précisait le rapport ministé-
riel du Vr février 1865, on adjoignit à la
Commission impériale, composée de 41
membres choisis par l'Empereur parmi les
notabilités compétentes de l'État et de la
ville de Paris, 19 membres représentant les
souscripteurs du capital de garantie.

La Commission impériale comprit ainsi,
outre son président et les ministres que leurs
attributions appellent à y siéger, 60 mem-
bres dont trois Anglais, — « l'Angleterre,
disait le rapport du 1" février, étant la seule
nation étrangère qui, jusqu'à présent, ait
abordé ces sortes d'entreprises, et où l'on

trouve des personnes possédant la tradition
tics expositions faites antérieurement dans
d'autres pays. «

Voici quelle fut originairement la compo-
sition de la Commission impériale :

MM.

Barbier, directeur général des douanes et des

contributions indirectes.
S. Exe. M. Baroche, ministre de la justice et des

cultes.
Eue de Beaumont, sénateur, membre de l'In-
stitut.
Boitelle, préfet de police.
Michel Chevalier, sénateur, membre de l'In-
stitut.
R. Cobden, membre de la Chambre des communes

en Angleterre.
Lord Cowley, ambassadeur de S. M. Britannique,

à Paris.
Denière, ancien président du tribunal de com-
merce, membre du conseil municipal de Paris.
Denjou du Pin , administrateur des messageries

impériales.
Devinck , ancien député, ancien président du
tribunal de commerce, membre du conseil
municipal de Paris.
Jean Dollfus, manufacturier, maire de Mulhouse.
Arlès-Dufour, membre de la chambre de com-
merce de Lyon.
Dumas, sénateur, président du conseil municipal

de Paris.
Du pu v de Lôme, conseiller d'État, directeur des

constructions navales.
Pavé, colonel d'artillerie, aide de camp de l'Em-
pereur.
Le général Fleury, aide de camp de l'Empereur,

directeur général des haras.
S- Exe. M. Fould, ministre des finances.
Frémy, député, gouverneur du Crédit foncier.
Garnier, négociant en métaux, membre du con-
seil municipal de Paris.
Gervais (de Caen), directeur de l'école supérieure

du commerce.
Gouin, membre de la Chambre de commerce,
constructeur de machines, membre du conseil
municipal de Paris.
Lord Grandville, président du conseil de la

Heine d'Angleterre.
Le baron Haussmann, sénateur, préfet de la Seine.
Herbet, conseiller d'État, directeur des con-
sulats.
Ingres, peintre, membre de l'Institut.
La Roncière Le Noury, contre-amiral, directeur

au ministère de la marine.
Le marquis de Lavalette, sénateur.
Lebaudy, raftineur, membre du conseil municipal

de Paris.
Lefuel, membre de l'Institut.
Le Play, conseiller d'Ëtit, commissaire général

à l'Exposition de Londres.
S. Exe. le duc de Morny, président du Corps

législatif.
S. Exe. M. Magme, membre du Conseil privé.
Onfroy, ancien manufacturier, membre du con-
seil municipal de Paris.
Ozenne, conseiller d'État, directeur du commerce

extérieur.
Le Président de la Chambre de commerce de

Paris.
Le Président du tribunal de commerce de

Paris.
Schneider, vice-président du Corps législatif.
Thouvenel, sénateur.

A cette liste venaient B'ajouter les trois
noms du ministre d'État, du ministre de l'a-
griculture et du commerce, et du ministre
de la maison de l'Empereur.

Le prince Napoléon était nommé président
de l'Exposition universelle de 1807. Lescir-

an-

le :

constances l'amenèrent à donner sa demi.
sion, ce que le monde entier a déplore. Le
prince impérial l'ut nommé à sa place, l'Em-
pereur voulant montrer par là quelle impor-
tance il attachait à la grande solennité de
1867.

M. Rouher, ministre d'État, l'ut désigné
comme vice-président: M. Le Play, qui avait
rempli avec tant d'éclat ses fonctions de com-
missaire général à Londres . fut nommé com-
missaire général pour 18GT. M. de Chi
courtois, ingénieur en chef des mines, étai
nommé secrétaire de la commission
riale.

Des pertes irréparables sont venues écl
cir les rangs de la Commission impéria
MM. R. Cobden, Thouvenel et le duc de
.Morny sont morts ; ce dernier a été remplacé
par M. le duc de Mouchy. M. Ingres, qui
avait donné sa démission ainsi que M. Gouin,
est mort également; il a été remplacé par
M. le comte Walcwski, président du Corps
législatif. Le Préfet de police csl venu s'ajou-
ter au nombre des premiers titulaires.

Voici la liste des membres adjoints à la
Commission impériale, connue représentants
du capital de garantie:

MM.

Le duc d'ALBUFÉRA, député.

Aimé Gros, député.

Alfred Leroux, vice-président du Corps légis-
latif.

Alfred Mame, imprimeur, à Tours.

Adolphe Dailly, agriculteur.

Brosset aîné, président de la chambre de com-
merce de Lyon.

Chevandier de Valdrôme, député.

Courmont, directeur des musées impériaux.

Uesfossé, fabricant de papiers peints.

Gauthier, conseiller d'Étal

Guibal, fabricant de caoutchouc.

Georges Halphen, négociant.

Kulhmann, fabricant de produits chimiques.

Maës, fabricant de cristaux.

Nieuwerkepke (comte de), sénateur.

Pastré, armateur à Marseille.

Perdonnet, directeur de l'école impériale des
arts et métiers.

Emile Péreire, député.

Natalis Rondot, négociant.

James Rothschild (baron de), président du chemin
de fer du Nord.

Sallandrouze de Lamornaix, député.

Paulin Talabot, député.

Les deux principales questions qui occu-
pèrent d'abord la Commission impériale lurent
le choix de l'emplacement de l'Exposition de
1867, et la classification à faire des objets
exposés. Ces deux questions étaient connexes,
comme on va le voir. On avait observé que
l'Exposition de Londres en 1862 avait péché
surtout par la confuse distribution des œu-
vres ; et que. en outre, la superposition d'un
étage fatiguait considérablement les visiteurs
du Palais.

Il fallait éviter ce double inconvénient pour
1867. On décida donc que le palais de l'Ex-
position n'aurait pas d'étage, et qu'on y fe-
rait, ht classification par catégories de pro-
duits similaires, d'une part, et par groupes de
 
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