L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 18(17 ILLUSTRÉE.
V
:
ii
!
b
Ri
i
VII
Le Pavillon des cloches.
Ce pavillon des cloches, qui remplit tout 1
quart français do ses
vibrations joyeuses, est
une des grandes curiosi-
tés du Champ de Mars.
Suivons la foule qui se
Ofte de ce côté, et exé-
cutons nos variations sur
le motif des cloches.
L'artdescarillona date
de loin. Il fut, il y a déjà
longtemps, perfectionné
par un fondeur de clo-
ches d'AlosI , nommé
Barthélémy Koeck, qui
le répandit dans toutes
les Flandres et fit dans
son état une grande for-
une. L'art des carillons
onsisteà unir les sons de
plusieurs cloches de tim-
bres différents dans une
combinaison soit d'har-
onie, soit de mélodie.
Le seul carillon que
es Parisiens aient connu était à la Samari-
taine; ils l'ont détruit. Il n'est donc pas
étonnant qu'ils se portent avec curiosité
vers le carillon perfectionné du Champ de
Mars, comme vers une chose inconnue ei
qui frappe par ses effets presque magi-
ques.
A vrai dire, les cari lions n'ont guère jamais
MAISON AMÉRICAINE.
dépassé la région des Flandres, où ils abon-
dent, et de quelques parties de l'Allemagne
du Nord, où la science des sonneries est
moins perfeelionnée.
Tout le monde a entendu parler du caril-
lon de Dunkerque; mais qui donc est allé
l'entendre? Le carillon d'Anvers est composé
de quatre-vingt-dix-neuf cloches. Ceux qui
sont allés voir à Anvers
le café des marins, la
Descente de croix et le
Jardin botanique, igno-
rent probablement ce
que c'est que boh caril-
lon. Encore aujourd'hui,
Gand soutiendrait un
BÎége pour défendre ses
cloches, plus fiera qu'une
autre ville des Flandres
qui s'est laissé enlever
les siennes par Dijon.
Il y a dans le son des
cloches, surtout lors-
qu'il est combiné pour
un effet musical, quel-
que chose de suave et
de grandiose qui saisit
l'imagination autant que
l'ore'dle. Celte musique
qui semble tomber des
nues, comme une manne
sonore, s'empare de l'âme
de tout un peuple; elle vibre dans tous les
cœurs à la fois, même dans le cœur du
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Le Pavillon des cloches.
Ce pavillon des cloches, qui remplit tout 1
quart français do ses
vibrations joyeuses, est
une des grandes curiosi-
tés du Champ de Mars.
Suivons la foule qui se
Ofte de ce côté, et exé-
cutons nos variations sur
le motif des cloches.
L'artdescarillona date
de loin. Il fut, il y a déjà
longtemps, perfectionné
par un fondeur de clo-
ches d'AlosI , nommé
Barthélémy Koeck, qui
le répandit dans toutes
les Flandres et fit dans
son état une grande for-
une. L'art des carillons
onsisteà unir les sons de
plusieurs cloches de tim-
bres différents dans une
combinaison soit d'har-
onie, soit de mélodie.
Le seul carillon que
es Parisiens aient connu était à la Samari-
taine; ils l'ont détruit. Il n'est donc pas
étonnant qu'ils se portent avec curiosité
vers le carillon perfectionné du Champ de
Mars, comme vers une chose inconnue ei
qui frappe par ses effets presque magi-
ques.
A vrai dire, les cari lions n'ont guère jamais
MAISON AMÉRICAINE.
dépassé la région des Flandres, où ils abon-
dent, et de quelques parties de l'Allemagne
du Nord, où la science des sonneries est
moins perfeelionnée.
Tout le monde a entendu parler du caril-
lon de Dunkerque; mais qui donc est allé
l'entendre? Le carillon d'Anvers est composé
de quatre-vingt-dix-neuf cloches. Ceux qui
sont allés voir à Anvers
le café des marins, la
Descente de croix et le
Jardin botanique, igno-
rent probablement ce
que c'est que boh caril-
lon. Encore aujourd'hui,
Gand soutiendrait un
BÎége pour défendre ses
cloches, plus fiera qu'une
autre ville des Flandres
qui s'est laissé enlever
les siennes par Dijon.
Il y a dans le son des
cloches, surtout lors-
qu'il est combiné pour
un effet musical, quel-
que chose de suave et
de grandiose qui saisit
l'imagination autant que
l'ore'dle. Celte musique
qui semble tomber des
nues, comme une manne
sonore, s'empare de l'âme
de tout un peuple; elle vibre dans tous les
cœurs à la fois, même dans le cœur du