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Ducuing, François [Editor]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.2079#0402
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'i02

L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

SOMMAIBK DE U 26' LIVRAISON

Dn i" Août 1867.

: ir «. l-r- Ducuing.
— II. //

son. - i.

nin. — Y. Le Ph i
VI, i I ■



.....er. —VIII ' mde, par

, Ducuing.

Les Visites souveraines.

LE ROI ET LA REINE DE PORTUGAL.

Il est jeune, il est libéral, il porte en lui
l'avenir du Portugal, il est adoré
peuples, et ne leur coûte pas trop cher, —
1 200000 ir. de dotation, à peine cinq ">s le
traitement d'uu maréchal de France; ^oilà
un roi tel que noue I

Le roi Louis ! uf ans: il est né

le 31 octobre 1838 1! est le second ;
reine l.)ona Maria, que son père, empereur
du Brésil, avait commise à la garde He don
Miguel. Don Miguel, u maodat,

trahit sa nièce, etseproc'ama roidePortu-
place. Mii- le père, 1) m Pedro, qui
avait abdiqué l'empire du Brésil en l'a eur
de toa iils Don Peilio 11, revini en Portugal
en I8'ïl pour ren ire le trône à sa fil e.

Le duc ■ ii 1835,

la reine Dona Mai ia et reçut le tilre honori-
fique de roi de Portugal, sous le nom de
lioa il.

De ce mariage sont nés Don Pedro V,
qui succé la à sa mèri sou-, la tmèle île Don
Ferdinand, et qui fut enlevé par bik
épidemique eu 1801; et le roi actuel, Hun
Louis r.

Don Fe dînand, duc de Saxe-Cubourg, a
traité ses fils comme s'il< ùt él
fectionne, La uu'e ambition d
homme, après avoir bbn éle
de rester jeune; et Don Louis a hél
jeunesse palernelle, ce dont je lui
plus bioxères compile

Je n ai rappelé le passé du Portugal
1821 jusqu'à 1335, que pour montrer quelle
distance le sépare de cette époque. Pluf
lutions, plus de guerres civil s, plus de con-
spirateurs de palais, plus de traîtres de la
veille qui deviennent les grands hommes du
lendemain.

Don Louis a gagné l'amour de son peuple,
que son bra.

Pendant que l'Espa
des lem|

sang, le Portugal ureuxet confiant

dans les voies du proj

Doux et énergique, le Portugal, sous l'in-
spiration d'un rtil jeune et bien t\-

\ , fe élégante et riche de Don
l'inspirateur des grands avei
Le Portugal esl tout entier sur la mer, tout
en côtes maritimes, et il peut étudier son
édifiant poui a la foi et

l'ardeur; il res dant que

l'Espagne, ea voisine il sa rivale, décline.

Ce que c est que de ider vers

le bon accord par la liberté 1 La richesse ar-
rive par surcroît; et l'exposition de Porto
était le digne prélude de L'exposition du Por-
tugal au Champ de Mars.

au Portugal à montrer, puisqu'un
jeune roi le seconde, que la race latine se relève
de son déclin. Déjà, les mœurs de ce petit
pats se tont telleu ent amélioiée* so :s l'ac-
tion de la paix et de la liberté fécondes, que le

. roprement dit, a complet mi
paru de ses annales judiciaires, si bien que
pour me.L e la

il a fallu faire disparaître la perpétuité des
de sa législation.
Plus de peine de mort, plus debaane à vie,
plus de prison perpi luelle ! roule faute a sa
rémii sion. V. ilà donc enfin appliqui
peup e catholique le code de 1 Evangile divin,
le symbole du rachat, la doctrine de la ré-
demption !

Au! le Portugal commettrait lui-même un
crime de lèse-religion, s'il ne se montrait
e d'avoir inauguié cette grande re-
lut me dans la loi humaine!

J'étais à Turin, le G octobre 1862; une
ambassade était venue chereb r la pi io. cesse
Pie comme < pouse de Louis 1". « Qui va-1-
elletrouverà Lisbonne, n-e disais-je, celte fille
d'un roi libéral et héroïque? Elle a quinze
ans à peine; elle a grandi au sein des luttes
et des Irêmissements d'une pairie en d li-
vrance: va-t-elle retn uver une autie patrie
ilre *i en d eliuî »
LaProvi lenee, qu't lie invoquait sans doute,
suivant la recoma an lalion de son saini par-
rain, I a bien servie. Elle a trouvé un mari
son père; et deux enfants sont nés
um ion.
Que le loi Don Louis songe à ses Iils et à
Bon peuple: et qu'il re&le lidéie à sou pré-
sent.

F». Dut

Beaux-arts. — M. Hébert.

puîsable
de beaux visages, de nobles allures,
. et 1 artiste a

qu'il voit dans les champs, les bourgs
et les villes, pour rencontrer l'expression du

Btjle. Même la misère n'y est pas repoussants
hideuse. Les dernières loques offrent tout
Paîtrait du pittoresque^ tes haillons sont pur-
tés avec hardiesse, les gestes les plus simples
ont du rhylbme, et sous l'aetion des années
de la maladie et des privations, les types con-
servent encore les caractères de leui
originelle.

Mien des peintres se sont inspirés des poé-
sies de la nature italienne, par exemple Léo-
pold Robert dans une forme académique et
théâtrale, Schnetz, sur un mode plus familier
: ime. M. Bébert, lui, excelle à rendre
les physionomies hllées, tannées par le so-
leil, épuisées par la lièvre. Doué d'u

il e, il se complaît dans

les milieux embrumés de douleurs

pi uplés de fantômes inquiétants. Il recherche

les teintes livides, les carnationl molles, les

intes, jamais la coloration et

■ m de la vie. Possédant de grandes
qualités de distinction et de sentiment, ce qui
est un privilège rare, il a produit des pages
d'une saveur, d'une délicatesse exquises,
entre autres la MaVaria, dont la grâce acca-
blée vous pi'au fond du cœur.

exagère Bouvent ses mérites,
et alors pour lui les os, les muscles, la fraî-
cheur, les signes de la l'oree, de ta santé,
sont chutes superflues, et l'on peut affirmer
que si ses modèles ressemblaient effective-
ment aux images qu'il en fournit, ils ne vi-
\ r,lient pas une heure. Cependant M. Hébert
exerce une réelle Béduction. C est qu'il parle
sa langue propre — une langue qui n'est pas
toujours heureute, mais qui lui appartient —
avec une telle gravité, une telle conviction,
que ces mornes tristesses, ces indéfinissables
expressions de souffrance attirent, retiennent,
euHïiwnt, avant qu'un se soit aperçu que
l'artiste s'en est tenu à des apparences par
trop ebéiives et énei vi

M Bébert a exposé aux galeries interna-
tionales du Champ de Mars deux tableaux
— les Crrrnnllrs, Rosa Kera à la fontaine, —
et qua're ou cinq portraits. Occupons-nous

■ née des tableaux, et anêtoos-nous
d .ibi rd aux Cervaroltes.

Deux femmes de Cervara, poriantdegrands
bassins sue ta tète, comme dis canéphores
aux b te- d'Eleusis, se sont engagées dans un
escalier humide taillé dans le roc; l'une
monte, l'autre descend, celle-ci aceompagm e
d'une petite fille, dont les yeux reluisent d'un
éclat eii ; I

Assurément ces figures sont aussi nobles
que celles d'un bas-relief antique. Les mou-
vements ont île la grâce, les pbys onomies
sont belles et les vêtements, ajustes, il est vrai,
avec plus de préoccupation «le l'élégance que
de liberté, plus de soin dans le détail (pie
d'ampleur, ont un grand attrait pittoresque.
Principalement la jeune fille qui S'avance de
face, les jambes longues, le corps tout dune
venue, les flancs serrés dans une sorte de
châle de laine, a une désinvolture pleine d'ai-
 
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