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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0002
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

SOMMAIRE DE LA 31' LIVRAISON,

19 Août 1867.

1. Pat/sage du roi de Suéde (1 gravure;, par M. Fr. Du-
cuing1. — II. VEmpire ottoman (1 gravure), par
M. Marie do Launay. — 111. La Statue du roi des
Belges, Léopoltl Ier (l gravure), par M. Fr. Cucuipg.

— IV. Les Çusturriés espagnols (8 gravures), 'plar
M. Bernard-Lopez. — V. La Perse U gravure), par
M. Victor Cosse. — VI. L'Imprimerie et la Librairie
étrangères (1 gravure), par M. J. Laurent-Lapp. —
VII. Les Machines a coudre (I gravure), parM.Prosper
Poitevin. — VIII Orfèvrerie : M. Veyral (i gravure,),
par M. A. Chirac. — IX. Les Chaux hydrauliques
de l'usine Lafdfge ( 1 gravure), par M. A. Chirac.

— X. Chronique, par M. Fr. Duc^iing. — 16 gravures.

Le roi de Suède paysagiste.

Il esl Lon que les puissants de la (erre se
rattachent au reste de l'humanité par le goût
des arts elle culte des lettres, lis rentrent ainsi
comme simples citoyens dans la grande ré-
publique des intelligences, où le mérite seul
liait la hiérarchie, et deviennent nos justicia-
bles dans un monde où la liberté de critique
donne seule du prix à l'éloge.

Alexandre regrettait de ne pouvoir être son
propre Homère; et peut-être le serait-il de-
venu, s'il eût vécu. César a écrit sa propre
histoire; et Napoléon III a écrit l'histoire de
César, plus exacte que vraie, plus savante et
plus ingénieuse qu'impartiale, à ce que disent,
du moins, certains magistrats de notre répu-
blique. Le roi de Suède, Charles XV, fait des
tableaux. S. M. a exposé trois paysages, qui
le renflent justiciable de notre critique en
l'exposant à nos éloges. L'un représente un
site des Alpes norvégiennes, le lac de Vaa-
gevand, dans la vallée de Gulbran'dsdalen :
le second représente le lac de Brunsviken ou
de Haga, près de Stockholm : S. M. a mis la
dernière main à cette toile en vue de l'Expo-
sition, il y a quelques mois à peine. Le troi-
sième est un paysage d'hiver en Suède, un
tableau de fantaisie dont nous donnons la
gravure. Cette œuvre date de trois ans; elle
a été offerte par son royal auteur à l'Empe-
reur des Français, dont elle ne dépare pas
les galeries.

Les deux premiers tableaux représentent
très-fidèlement, dit-on, des sites alpestres en
Suède et en Norvège, et n'ont d'autre ressem-
blance entr'eux que la vue d'un lac qui en
occupe le centre. ' La paysage norvégien est
plus accusé d.'aspect que lé paysage suédois ;
il y a surtout autour du lac une succession
de collines'boisées s'ouvrait en vestibule,
d'un effet très-saisissant. Dans le paysage sué-
dois, la perspective est mieux ménagée, et
l'air circule plus transparent à travers les
perpeetiyes Les montagnes du fond sont
bien estompées, et le peintre a bien reproduit
les tons fauves que le bâte du soleil1 donne
aux rochers dénudés.

Le paysage d'hiver, celui que nous re-
produisons, est digne des meilleures toiles
suédoises qui l'environnent- Les peintres
Scandinaves ont trouvé dans leur royal
copain un digne émule. Ce qu'on pourrait re-
procher à ce tableau, c'est de manquer d'op-
positions et de contrastes : non loin du'
tableau royal, il y a un peintre qui a l'ait
aussi un effet de neige avec un soleil rouge au
fond, qui me paraît mieux compris.

Les principales qualités du paysage d'hi-
ver sont des effets de nature bien observés et
des perspectives bien ménagées. La peinture
a de la fermeté, sauf peut-être dans le premier
plan,qui me paraît manquer de relief suffisant.

En somme, ce tableau valait la peine d'être
reproduit, l'auteur n'eùt-il pas été roi.

Fit. Ducuing.

I!

Installations du Palais. — Empire ottoman.

L'Exposition ottomane proprement dite
occupe une étroite partie du secteur XIII du
Palais du Champ de Mars, entre les portes de
Suffren et Desaix. Lors de l'ouverture, cette
exposition offrait un aspect désordonné en
apparence, mais très-pittoresque.

Aujourd'hui, il n'en est plus ainsi ; tout
est dans l'ordre voulu, ou à peu près. Les
poteries sont avec les poteries, les meubles
avec les meubles, et ainsi du reste, sauf les
tapis et les broderies qui sont toujours un
peu partout, et dont pourtant on n'a pu met-
tre en vue qu'un tiers environ; et la sellerie,
qu'on a cru devoir caser dans la galerie des
machines, pour masquer un vide fâcheux.

En partant du jardin, central, on aborde
l'exposition ottomane, non par le côté le plus
artistique, il s'en faut bien, mais du moins
par le côté des couvres d'art. Là sont les pro-
jets et dessins d'architecture, parmi lesquels
se font presque seuls remarquer les plans de
l'installation turque du Palais et ceux des
bâtiments élevés dans le Parc. Du milieu des
études et avant-projets en grand nombre, que
JIM. Barborini, Montani et Bontch.a ont des-
sinés par ordre du ministère du commerce,
de l'agricu'ture et des travaux publics, se
détachent les véritables plans, ceux quiseu'ls
ont été adoptés définitivement par la Com-
mission impériale ottomane, et que son ar-
chitecte : M. Léon Parvillée, a exécutés.

Il y a aussi là un projet de viaduc, par
M. Levai, ingénieur de la municipalité du
sixième cercle de Constantinop|e, qui donne
fort bonne idée des embellissements déjà
exécutés en grande partie à Pera et Galata,
grâce à l'initiative éclairée de S. Exe. Server
Effendi, président du conseil municipal.

Vient ensuite la galerie de l'Histoire du
travail, où sont représentées : la Syrie dans

les temps antiques; Byzançe^ sous les empe-
reurs grecs; et Brousse à l'époque de toute, sa'
splendeur, quand elle-était la capitale des
Méhémed I, desMourad et des Bayezid. Pour
la première, ce sont des bas-reliefs et une
inscription cunéiforme, dont l'exposant Ab-
dullah Bey a fait une traduction en latin;
pourla seconde, cinq dessins de monuments:
état actuel et restaurations projetées, par
M. le docteur Dethier, directeur de l'école
autrichienne de Pera ; pour la troisième enfin,
une collection c|e M. Léon Parvillée : maïoli-
ques; reliures; fragments de mauuscrits, etc.,
rendue plus complète encore par des photo-
graphies de l'exposant.

Dans la galerie de peinture et de sculpture,
la Turquie n'a que peu de chose; ce n'est pas
par là qu'elle brille, on le sait. Toutefois, on
a le droit de faire des réserves pour un pro-
chain avenir, car trois tableaux : Halte des
Tchinganés ; Zéibek à ('affût; Mort du Zéibek,
traités par Hamdi Bey avec une indépen-
dance etune sincérité rares; un beau portrait
de S. M. I. le sultan Abdul Aziz, dessiné ma-
gistralement au crayon noir par Ahmed A'ali
Effendi, semblent offrir des gages sérieux.

Actuellement et malgré de prétendus pro-
grès, heureusement partiels, équivalant aune
décadence, le véritable art turc réside tou-
jours dans certains produits manufaciurés :
tapis, broderies, ouvrages à l'aiguille, pote-
ries, faïences, sellerie, reliures; tout comme
au temps où l'industrie européenne emprun-
tait à l'Orient les grandes formules qu'elle
croit lui rendre aujourd'hui, en lui enseignant
de petits procédés.

Voyez les tapis d'A'ali Effendi de Smyrne;
voyez ceux que, dans tout l'empire ottoman,
l'initiative personnelle exécute d'apièsla tra-
dition, sur les anciens métiers formés de
quatre pieux à peine équarris. Comparez-les
à ceux que, dans le pays même, on exécute
en glande fabrique, d'après les procédés mo-
dernes. Comparez-les surlout à ce tapis fa-
briqué à Koulé et dans la bordure duquel est
tissé ce mot : perfectionné.

En quoi consiste le perfectionnement? Ne
voyez-vous pas qu'on a remplacé les anciens
dessins si naïfs, si originaux, d'un goût si
pur et si caractéristique, par d'affreux petits
châteaux encadrés de couronnes de roses,
comme sur les assiettes de dessert chez les
restaurateurs de bas étage? On s'estservi, pour
la teinture des laines, de ces couleurs écla-
tantes, il est vrai, mais fausses, criardes, sans
solidité, découvertes dans ces derniers temps.
On a employé delà laine courte pour former
la chaîne des tapis.

HafyzSadyk Effendi, fabricant de porce-
laine opaque à Eyoub, trouve son compte à
imiter les produits européens. Si nous le iblâ-
mions pour avoir choisi ces profils lourds et
empâtés, ces dessins vulgaires, tandis qu'il
avait sous les yeux les contours si purs, si
élégants, les ornements si délicats et si ingé-
nieux des poteries de Roustchouk, de Djed-

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