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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0158
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158

L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

- yonnerie sur toile de.MM. Berchoud et Gue-
neau. Notre ami Octave Lacroix appréciera
tous ces chefs-d'œuvre en prenant pourthème
principal les Gobelins, et notre ami Victor
Cosse analysera prochainement les mérites
du mobilier français.

Le chemin nous est encore une fois barré
par un kiosque-orchestre exposé par le Ba-
zar des Voyages, que dirige avec tant d'habi-
leté M. Walcker. En attendant que la mu-
sique de Hérold ou de Meyerbeer résonne
sous celte élégante construction, les visiteurs
fatigués viennent s'y reposer et échappent
ainsi à l'impôt vexatoire'du monopole des
chaises.

De leur place ils pourront contempler la
triple exposition de MM. Gordier, Parfonry-
Dupuis, et Landeau et Cie. M. Landeau pro-
duit cinq variétés de marbres qu'il tire de
la Sarthe : les marbres noir, rose, gris veiné
de rouge, gris Louverné et gris cendré.
MM. Dupuis et Parfonry ont exécuté diverses
cheminées avec beaucoup de bonheur. Deux,
entre autres, se font remarquer : l'une en
marbre noir de Belgique, style renaissance;
l'autre en marbre rouge antique des Pyrénées,
style Louis XIII. M. Cordier, statuaire bien
connu, reproduit en couleur sur le marbre
les différents types des peuples. On pourrait
l'appeler un sculpteur ethnographique. Si ses
deux femmes fellahs, qui soutiennent des
lampes, sont d'une heureuse composition, on
n'en peut pas dire autant d'un bas-relief repré-
sentant par neuf figures différentes le type
de la jeune fille grecque. Du marbre blanc
colorié nous paraît une triste chose, et encore
nous gardons-nous de parler du choix des
couleurs et du mérite de la composition.
Trouver dans les différentes nuances du mar-
bre même des combinaisons agréables à
l'œil, c'est chose acceptable ; mais voir forcer
la nature par des tons criards qui ne sont
accouplés que pour mieux hurler, c'est un
manque de tact étonnant au moins de la part
d'un artiste.

Nous voyons déjà par une échappée le Jar-
din central; nous sommes donc tout au bout
de notre rue, et que de choses pourtant en-
core à voir, que de mondes d'idées à remuer.
Nous sommes arrivés dans la galerie des arts
libéraux. La librairie et l'imprimerie fran-
çaises sont à notre droite, la reliure et la pa-
peterie à notre gauche. De celles-là j'ai long-
temps entretenu les lecteurs de cette publica-
tion; de celles-ci, la plume compétente de
M. Asseline jugera les productions. Le côté
pittoresque de cette salle est la grande carie
géographique dont l'Imprimerie impériale a
orné les murs, et le kiosque octogone à quatre
pans ouverts, dans lequel les éditeurs Dupuy,
Testu et Massin ont exposé leurs lithogra-
phies et leurs impressions en couleur à l'ins-
tar de celles de M. Silbermann, deStrasbourg.
L'espace se resserre; un couloir étroit,
rendu plus difficile encore pour la circulation
par trois statues qui sont placées au milieu

du chemin, mène au Jardin central. Quatre
salles pourtant s'ouvrent encore sur ce pas-
sage. Les deux premières, à droite et à
gauche, sont garnies de tableaux de Fécule
française. Un coup d'œil, jeté de la porte
même, nous permet d'admirer la saisissante
composition de M. Schreyer, qu'il a intitu'ée :
Abandonnée, et la singulière et émouvante
peinture de M. Giraud : Un marchand d'es-
claves.

Les deux autres salles appartiennent au
musée rétrospectif, dans lequel M. Du Som-
merard nous a introduits récemment et dont
nos collaborateurs vont exploiter toutes les
richesses. La salle de gauche renferme les
objets trouvés dans la. Gaule avant l'emploi
des métaux. Ce sont des pierres taillées de la
façon la plus bizarre pour les usages journa-
liers. La salle de droite contient des mon-
naies, des bracelets, des colliers,'desanneaux,
des vases, des poteries, des statue.tes, desus-
tensiles de ménage, des lampes remontant
aux époques celtique, gauloise et gallo-ro-
maine. Ces curiosités archéologiques, débris
d'un autre âge, sont d'un grand prix et n'ont
pu être réunies que par le zèle de l'organi-
sateur de cette galerie, M. Du Sommerard, et
par l'obligeance des musées municipaux et
desparliculiers-auxquelsil a fallu emprunter
pour un temps toutes ces richesses dont on
n'aime pas à se priver.

Les trois statues du couloir, dont nous
avons parlé plus haut, sont un chevrier qui
sonne delà trompe, de M. Feugère des Forts;
un Gaulois blessé, implorant Teutatès, de
M. Delhomme, et une statue de femme, inti-
tulée : la Somnolence, de M. Leroux. La statue
de M. Delhomme ne manque pas de mouve-
ment et de virilité.

Nous sortons enfin par une porte ornée de
vieilles tapisseries, et nous sommes dans le
Jardin central, où, au milieu des fleurs, s'é-
panouissent des statues.

Nous cherchons en vain un abri.

Ahl la logique a du bon, et M. Ducuing
avait raison de commencer sa fatigante pro-
menade par le Jardin central, pour aboutir
sous le Promenoir, qui offre tous les délas-
sements et toutes les récréations.

J. Laurent-Lapp.

VIII

Les faïences Ginori.

Si jamais votre bonne étoile vous conduit à
Florence, après avoir admiré le palais Pitti,
la cathédrale Santa-Maria-del-Fiore, l'église
Santa-Croce, où sontl.s tombeaux de Michel-
Ange, de Galilée et de Machiavel, n'oubliez

pas de parcourir les environs. A quelques ki-
lomètres au nord-est de la ville, à Doccia, vous
trouverez la manufacture Ginori.

Elle a été fondée en 1735, sans subvention
aucune, par un membre de la famille patri-
cienne de Ginori, il marchese Carlo; elle a,
sous ses héritiers, perfectionné ses procédés,
porté à trois ou quatre cents le nombre de ses
ouvriers, agrandi ses fours et ses ateliers de
peinture, el quoique restant toujours un éta-
blissement particulier, c'est le Sèvres de l'Ita-
lie. Son exposition de 1867 offre un intérêt
particulier, en ce qu'elle nous permet d'ap-
précier où en est la céramique dans cette con-
trée classique qu'ont illustrés tour à tour les
potiers del'Étrurie, ceux de Parthénope, puis
ceuxdeFaenza, d'Urbino, de Gubbio et de Pe-
saro.

C'est en Italie que s'est développé l'art de
la majolique, d'après ce que ditScaliger, dans
ses Exotericx Exerciialioncs.

Cet art était né dans l'île Majorque, dont il
a conservé le nom, avec une altération légère.
GeorgioAndreoli,FrancescoXanto,Rovigiese,
Orazio Fontana d Urbino le portèrent à la
perfection. Après avoir cuit leur terre au dé-
gourdi, ils la plongeaient dans un mélange
liquide d'oxyde de plomb, d'oxyde d'étain,
de sable et de potasse broyés, et c'était sur cet
enduit qu'ils peignaient tantôt des blasons et
des arabesques, tantôt des compositions d'une
ampleur raphaélienne. Ces maîtres ne désa-
voueraient pas les imitations qu'a faites de
leurs ouvrages la manufacture Ginori ; les
principales sont :

Deux vases dont les anses sont formées de
serpents entrelacés, et dont les peintures re-
présentent l'enlèvement d'Europe et celui des
Sabines;

Deux coupes ornées à l'extérieur de pam-
pres en relief sur fond bleu , et à l'intérieur
d'excellentes copies d'originaux du seizième
siècle;

Une table ronde en majolique. Elle a pour
base un pied triangulaire, flanqué des statues
de la peinture, de la sculpture et de l'archi-
tecture; des bas-reliefs s'enroulent autour du
fût ; sur la plaque est peinte avec vigueur une
Bacchanale, d'après un magnifique tableau
de Pietro da Cortona.

Le célèbre fondateur de la fabrique de
Gubbio, maître Giorgio Andreoli, avait trouvé
un rouge-rubis, dont il emporta le secret à sa
mort en 1 552. La manufacture Ginori entre-
prit de retrouver ce fameux rouge (rosso di
rubino); et dès 1855, en accordant une mé-
daille à M. le marquis Ginori, le jury dit:
« Le marquis de Ginori s'est occupé de la
reproduction des anciennes faïences ita-
liennes; il expose plusieurs assiettes qui sont
en quelque sorte des fac-similé provenant de
la fabrication primitive. Il faut le louer pour
l'ensemble de sesspécimenset pour les autres
pièces aussi de la manufacture de Doccia.
Plusieurs de ces pièces prouvent que les
procédés qui permettant l'usage du rouge-

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