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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0159
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

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rubis à reflets irisés, ne sont pas entiè-
rement perdus ! »

. Aujourd'hui, la manufacture Ginori est en
pleine possession du rouge-rubis. Ce sont
des reflets de cette couleur qui rehaussent le
fond bleu de sa belle coupe à pieds, avec
anses. Ce sont encore ces reflets, mêlés à
ceux du jaune d'or qui chatoient sur les or-
nements en relief d'un grand plat, dont le
fond représente Diane.

Un autre plat est dédié à Dante Alighieri;
au centre est le portrait du poëte, d'après
une fresque de Giotto, qui existe encore, quoi-
que détériorée, dans le Palazzo Pretorio de
Florence. Sur la bordure sont représentés les
plus intimes amis du Dante, et les principales
scènes de sa vie.

Un autre grand plat rond porte le portrp.it
de Victor-Emmanuel, entouré de figures al-
légoriques, qui rappellent la fondation du
royaume d'Italie.

En porcelaine, la manufacture Ginori s'a-
donne à un genre particulier. Ses sculpteurs
modèlent des bas-reliefs, que ses peintres
colorient, et qui sont éminemment propres à
la décoration des meubles. Dans un grand
coffre d'ébène, imité des anciens coffres flo-
rentins, les panneaux de bois sont remplacés
par quatre compositions du sculpteur Sol-
dani, les quatre Saisons. Les figures sont
d'unegracieuse désinvolture, et lestons n'ont
pas cette crudité qui est le défaut du biscuit
peint. Un autre coffret, du styrede la Renais-
sance, a sur ses faces: le mariage, la danse
des noces, le sommeil et le lever de Vénus;
des Amours voltigent aux quatre angles; au
point culminant du couvercle d'ébène se
dresse la statuette de l'Hymen.

C'est tout un poëme allégorique.

Parmi les grands vases curieux, sortis des
ateliers de Doccia, les plus beaux sont deux
vases de forme étrusque, en haut-relief, sur
lesquels nous voyons triompher Neptune et
la nymphe Galathée. Ils pourraient accompa-
gner le service dont les assiettes sont des
coquilles. Un autre service, un tête-à-tête,
est enrichi de miniatures dont la finesse
extrême rappelle les beaux temps de Capodi-
monte.

Citons encore deux amphores; un plat à
bas-relief, imitation d'un plat en argent de
Benvenuto Cellini, et deux grands plats Mé-
dicis de 60 centimètres de diamètre, dont les
bas-reliefs coloriés représentent : l'un le Génie
de l'Astronomie; l'autre le Génie des Sciences
et des Arts.

La manufacture Ginori ne fait pas seule-
ment de l'art; parvenue, depuis quelques
années, à tirer toutes ses matières premières
d'Italie, elle peut livrer à bon marché des
porcelaines et des faïences, dont la cuisson
est excellente, la pâte solide, le vernis net et
dur. Le marquis Laurent Ginori-Lisci, qui est
actuellement le propriétaire de ce vaste éta-
blissement, ne recule devant aucun sacrifice
pour y réaliser des progrès, et il est merveil-

leusement secondé par l'habile directeur,
M. Lorenzini.

Outre les produits de Doccia, nous avons
remarqué, dans l'exposition italienne de la
classe 17 :

Les services de table de M. Jules Richard,
qui pourrait bien être Français, quoiqu'il
soit depuis longtemps établi à Milan;

Les imitations chinoises, japonaises et
étrusques, de M. Léopold Rampin, de Pa-
doue;

Les faïences de M. Fanciullacci, d'Empoli,
en Toscane;

Un plateau et une aiguière de terre cuite
vitreuse, de M. Bernardin Pepi, de Sienne;

Des poteries vernies de MM. Fabri et Ca-
rocci, de Pérouse.

Il existe des fabriques de porcelaines et de
faïence à Naples, à Nove, à Castelli, Pise,
Udine, Savone, Bari, Sassuolo, Trévise,
Salasco, etc. Les matières premières étant
abondantes, l'industrie céramique pourrait
prendre encore de l'extension, accroître les
richesses de l'Italie et lui rendre, dans toute
sa splendeur, un des rayons de sa couronne
artistique.

Emile de la Bédollière.

CHRONIQUE.

19 septembre.

Hunbug ! ils disent hunbug ! nos aimables
voisins d'outre-Manche appellent l'Exposi-
tion universelle de 1867 une blague. Et l'on
rencontre des journalistes français qui trou-
vent cela — non pas seulement charmant, ça
l'est — mais juste. Voilà donc la vérité sur le
plus grand événement du siècle—une blague !
— Où l'esprit de dénigrement et de dépit ne
peut-il pas conduire!

C'est du dépit de la part de nos voisins:
car ils voient très-bien l'immense distance
qu'il y a entre l'exposition anglaise de 1862
et l'exposition française de 1867. C'est du dé-
pit ; car ils savent très-bien que la magni-
fique exposition des machines et des draps de
l'Angleterre au Champ de Mars n'est pas une
blague; et que ce n'est pas non plus une
blague que les canons de Wolwich et le maté-
riel exposé de la flotte britannique.

C'est du dépit; et l'expression si galante de
ce dépit, certifiée véritable par des journa-
listes français, nous charme.

Je me souviens fort bien que les babys des
environs de Londres, en voyant pour la pre-
mière fois des hommes à barbe lors de l'ex-
position de 1851, s'écriaient, en nous dési-
gnant du doigt avec une pitié bienveillante :
Frenchmen !

Cette pitié bienveillante des Anglais et de
leurs enfants à notre endroit ne me flattait
guère: j'aime mieux le dépit d'aujourd'hui.

Nous avons marché, grâce au ciel! et nous

pouvons nous regarder en face avec nos bons
voisins, sans faire ce mouvement que Mon-
taigne nommait le mépris des épaules.

La grande supériorité de l'Angleterre sur
nous, jusqu'à ces derniers temps, c'est que
nous la détestions, tandis qu'elle parlait de
nous sans rancune, se contentant de dire de
notre nation ce qu'elle dit aujourd'hui de
notre exposition : hunbug !

Il me semble qu'elle doit avoir cessé de
nous gratifier de son mépris bienveillant de-
puis 1854, à moins qu'un Anglais ne se croie
quitte envers l'homme qui l'a retiré de l'eau
en lui disant: Venez me voir.

Mais, si l'Anglais ne croit plus payer suf-
fisamment un service par l'assurance de sa
protection humiliante, nous rentrons avec
lui sur le pied d'égalité. Qu'il nous épargne
son mépris : nous ne le détestons plus.

Il est venu dans le temps commanditer nos
premiers chemins de fer, et même les con-
struire. Il en a été bien payé : nous sommes
quittes.

Nous avons fait campagne ensemble de
capitaux, aussi bien que d'ouvriers et de
soldats. Sommes-nous désormais enresteavec
lui?

Qu'il ne dise donc plus : hunbug! le temps
de ces blagues est passé. Nous n'avons pas
encore dans nos rues des enseignes ambu-
lantes; et nous n'avons pas non plus un'
quart:°r Sainte-Catherine qui serve de ghetto
à l'indigence mise en coupe réglée. Nous
marchons de pair aujourd'hui: il n'y a plus
de place entre nous ni pour la haine ni pour
le mépris.

Il s'est trompé de date, le céramiste anglais
qui frappait des faïences françaises du bout
de sa badine d'ivoire en disant : « C'est bril-
lant; mais l'émail ne tient pas: hunbug! —
Frappez plus fort, monsieur, lui dit le pro-
priétaire de ces faïences ainsi jugées; et pour
que l'expérience soit complète, nous allons
briser chacun pour dix mille francs de
faïences, vous des miennes, moi des vôtres :
on jugera sur les débris !» On ne dit pas que
l'Anglais ait tenu le pari : hunbug !

Eh bien ! il faut l'avouer : ce qui se passe
au Champ de Mars donne quelque lieu de
juger l'Exposition avec le mouvement d'é-
paules dont parle Montaigne. C'est le théâtre
du Monopoly, comme disent les Anglais;
et le concessionnaire des chaises l'a bien
prouvé.

Notre publication est autorisée par la com-
mission impériale; mais si l'on se figure que
cela nous donne quelque privilège, on se
trompe étrangement : nous sommes victimes,
comme tout le monde, de l'épidémie de pro-
hibition qui domine céans. Nous Talions
montrer tout à l'heure.

Nous avons à prendre un dessin d'en-
semble, sur les tapis, par exemple, dessin
commandé par nous depuis plus de deux
mois. Rien ne nous paraît plus simple, puis'


 
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