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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0323
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irticulière, en choisissant une
pique et complète comme celle
frères et Cie, qui ont obtenu la

ons là tous les procédés de filage
irocédés de tissage de la laine et
Le premier appareil par lequel
n n'est guère employé que sur
écolte; il sert à séparer la bourre
du cotonnier, et se composées-
t de lames tranchantes oscillant
nde rapidité. Le coton comprimé

hydraulique est envoyé en cet

pe.

fabriques de ce pays, la matière
ivrée à un batteur qui l'étalé
sous forme d'une nappe. Cette
rise par ies cardes. Celles-ci se
me bourre légère qui est recol-
>igne. Le coton n'est alors qu ■
eux presque insaisissable ,^

, à se contracter et, sous fo*
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE

32 i

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m0nde connaît le

sait-on qu'il existe d'immenses usines uni-
quement occupées à fabriquer les machines
des filatures. Tel est lecas de MM. Plattqui ne
sont ni fileurs ni tisseurs et dont la fabrique
d'instruments à tisser occupe sept mille ou-
vriers. Chaque semaine cet établissement
peut monter une filature de trente mille bro
ches, et il a l'écoulement de ses produits.

Aujourd'hui, d'ailleurs, dans toute la
Grande-Bretagne, le nombre des broches dé-
passe trente-six millions. Leur produit s'élève
chaquejour kcent trois millions de kilomètres de
fil de coton. La journée de travail étant de dix
heures, on en conclut que la longueur de fil
fabriqué dans toute l'Angleterre en une mi-
nute suffirait pour faire quatre fois le tour

DE LA TERRE.

Nous trouvonsces chiffres stupéfiants dans
l'excellente revue hebdomadaire, les Mondes,
dirigée par un des collaborateurs les plus
goût s, mais malheureusement les moins
assidus de notre publication, M. l'abbé
Moigno.

Notons encore un petit métier qui, lors-
qu'un fil vient à se casser, change lui-même
de navette et continue son travail.

De l'autre côté du promenoir nous trouvons
la splendide exposition de Whitworth, de
Manchester, qui a remporté la suprême récom-
pense, le grand prix.

Les machines ne sont pas très-nombreuses:
un tour à tourner les roues de locomotives,
cinq ou six outi's formidables qui taillent le
fer comme les instruments d'un menuisier
taillent le bois, voih tout; mais quelle perfec-
tion dans la forme, quelle simplicité dans les'
combinaisons, quelle pureté dans le métal,
soyeux et moiré comme une étoffe de luxe ! Il
est impossible d'avoir étudié les machines et
de savoir ce que c'est que le fer sans rester
en admiration devant ces produits d'un des
plus grands ateliers du monde. Remarquez en
outre ces boulets prismatiques, ce sont ceux
des canons Whithworth à âme hexagonale,
dont la redoutable puissance a porté le renom
de l'illustre manufacturier plus loin que n'a-
vaient pu le faire tous les appareils remarqua-
bles de ses établissements.

Après les machines à travailler le fer, nous
arrivons aux machines à travailler le bois.
Celles-ci sont en mouvement, les copeaux
volent de tous côtés, on entend le sifflement
presque sinistre des scies circulaires.

•Voici d'abord l'atelier de MM. Worssam
et Cie. Là des rabots entraînés dans un mou-
vement rotatoire rapide, aplanissent en un
moment les poutres les plus noueuses et les
plusdéjetees. Ici une autre machine, le me-
nuisier universel, scie, rabote, fait les mortai-
ses et les tenons, équarrit, taille les rainures,
etc., bref accomplit le travail de quinze
hommes Une dernière machine, enfin, dé-
coupe les moulures et sculpte les ornements à
la vapeur.

D'autres outils aussi ingénieux appartenant
à des concurrents, s'offrent à nous, mais il

faut marcher, cette raison seulement nous
empêche d'en parler, nous le rappelons une
fois pour toutes.

Examinons ce marteau-pilon de Thwaites
et Carbutt. Deux bras de fer d'un demi-mètre
d'épaisseur soutiennent au-dessus de l'en-
clume le cylindre à vapeur dont le piston est
armé du pilon. La masse, lancée avec la
Taideur d'un boulet par la vapeur à haute
pression, pétrit le fer incandescent comme une
pâte molle, et c'est littéralement à coups de
canon que sont forgés les grands arbres de
couche des steamers et toutes les énormes
pièces de métal mises en usage par la méca-
nique moderne.

Charles Boissay.

(Sera continué).

II

MUSEE RETROSPECTIF.
Deux Reliures du seizième siècle.

La galerie de l'Histoire du travail, ce ma-
gnifique Musée rétrospectif où sont entassées
tant de merveilles et qui n'a pas suffisam-
ment attiré l'attention des visiteurs, renferme
les deux volumes précieux dont nous don-
nons les spécimens. Ce sont deux de ces
joyaux rares dont nous parlions dernière-
ment dans notre article sur la reliure, deux
de ces diamants sans tache qui ravissent les
bibliophiles et qui feraient à eux seuls l'hon-
neur d'un cabinet.

Le premier appartient à l'incomparable
bibliothèque de M. Firmin Didot. M. Didot a
exposé au Champ de Mars pour plus de trois
cent mille francs de reliures du seizième
siècle. Ces reliures sont presque toutes dues
à des ouvriers italiens. Elles sont admirables
de goût et de pureté de style. C'est l'Iialie qui
a vu les premiers amateurs, à l'époque où la
reliure ne faisait encore que sortir de la pé-
riode du moyen âge,où l'on employait les ais
de bois et où l'on ne connaissait pas l'usage,
des peaux. Le progrès eut peine à vaincre la
roulitie. Bonaventure des Perriers, dans son
Cymbalum mundi, a fait une allusion curieuse
à cette lutte. Jupiter veut faire relier à neuf
le livre des destins et envoie à cet effet Mer-
cure sur la terre. Mais le messager est très-
embarrassé, « Je ne sais, dit-il, s'il me le de-
mande en ais de bois ou en ais de papier, s'il
le veut recouvert en veau ou en velours. »
Le progrès l'emporta. L'art du relieur naquit
et sélevade suiteà une étonnante perfection.
Deux amateurs italiens sont surtout célèbres
au seizième siècle; Maioli, dont on ignore la
vie et la situation, mais dont les livres su-
perbes atteignent dans les ventes publiques
des prix insensés, et Demetrio Canevari, mé-
decin du pape Urbain VII, qui n'épargnait
rien, malgré son avarice, pour faire revêtir

ses livres des plus somptueuses reliures. Ces
livres portent tous le même écusson que
nous retrouvons sur le volume exposé par
M. Didot: c'est une plaque poussée d'un seul
coup représentant Apollon peint en or, le char
en couleur et la mer en argent. Autour la
devise grecque : opôwç xat pnknouaç. On s'ar-
rache les livres de Canevari, mus celui-ci
pa se pour le plus beau. C'est un petit in-fulio
renfermant le traité d'Hygin : Astronomicon
poeticon, dont la première édition parut en
1475. Après des fortunes diverses, ce magni-
fique volume tomba entre les mains de
M. Libri à la vente duquel, en 1859, il fut
acheté pour M. Solar 73 francs. Mais dèsl 860,
à la vente Solar, il fut vendu 1705 francs.
Brunet, dans son Manuel du libraire, se ré-
crie contre ce prix, mais maintenant les livres
reliés aux armes de Canevari se vendent cou-
ramment deux mille francs et plus, tout
comme les Maioli. On aimirera, dans la gra-
vure que nous donnons de cette reliure en
maroquin à compartiment, la grâce, la déli-
catesse, la sobriété charmante des arabesques,
l'éclat et l'harmonie des couleurs,et on avouera
que de nos jours on n'égale pas ces artistes
inconnus de l'Italie, ces Cellini de la reliure à
son aurore et déjà à sa perfection. C'est à eux
que confiait ses livres Jean Grolier, un des
quatre trésoriers généraux de France sous
François Ier, ce bibliophile célèbre sur lequel
M. Leroux de Lincy a publié une si intéres-
sante monographie. Les moindres exem-
plaires sortis de sa renommée bibliothèque
valent deux et trois mille francs. C'est lui
qui, loin de partager l'égoïsme des collec-
tionneurs, mettait sur chacun des joyaux
qu'il entassait sur ses rayons cette tou-
chante devise : Joannis Grolierii el amico-
rum.

Le second volume figuré ci-contre est un
spécimen des reliures de Henri II, ou pour
mieux dire, de Diaue de Poitiers. Il appartient
à M- le marquis de Ganay. Hnri II donnait
tous ses livres, tant ceux qu'il acquérait que
ceux qui provenaient de ses prédécesseurs, à
Diane de Poitiers. Diane les faisait relier à ses
armes, et ils allaient enrichir la bibliothèque
d'Anet; on ne soupçonnait pas la richesse de
ce dépôt. On ne le sut qu'en 1723, à la mort
de la princesse de Condé, propriétaire d'Anet.
La bibliothèque fut mise en vente, et un mon-
sieur de Sardière, prévenu, s'y lit une part
superbe. Ces livres maintenant sont recher-
chés à l'égal des plus précieux; le volume
exposé par M. le marquis de Ganay renferme
les œuvres médicales d'un empirique grec,
Alexandre de Tralles. Il est difficile de voir
une plus char.fiante reliure; les ornements
sont d'un goût et d'une finesse admirables.
On remarquera au centre les armes royales
avec les fleurs de lis et le collier de Saint-
Michel associés aux armes de Diane; le crois-
sant et les quatre arcs formant l'encadrement
de l'écusson. Dans le cadre sont des semis de
fleurs de lis et des H couronnés, des cro'c-

mi

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