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L' Exposition de Paris (1900) (Band 2) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0047
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L'EXPOSITION DE PARIS.

30

visionnement en surcharge de 1100 tonnes, le
rayon d'action, à même vitesse bien entendu,
s'étendra à 7000 milles marins, distance repré-
sentant, par exemple, le trajet à accomplir entre
Toulon et Saigon.... quand le canal n'est pas
fermé par les Anglais.

Les enseignements de la bataille d'Yalu, d'ail-
leurs corroborés par ceux de Santiago et de
Cavité, ont fait entièrement bannir le bois de la
construction de l'Iéna; « entièrement » est le
mot exact, car les ameublements des , officiers
eux-mêmes, bien que très élégants et de fort bon
goût, sont en acier doré ou vernis. L'incendie
qu'ont immédiatement allumé les obus à bord
des bâtiments chinois et espagnols n'est donc

mission d'ordres, du poids de 40 tonneaux,
assure les communications entre le blockhaus et
l'intérieur du réduit. Des cofferdams, des com-
partiments étanches nombreux, aussi indépen-
dants que possible, paraissent fournir à la lourde
masse une flottabilité que les calculs, au moins,
démontrent aussi péremptoirement que jadis
l'insubmersibilité théorique du Victoria fut
prouvée aux ingénieurs anglais.

Trois machines motrices et de nombreuses
* auxiliaires » animent l'hydre immense. Vingt
corps de chaudière-Believille, répartis en quatre
chaufferies et timbrées à 18 kilos, lui procurent
une âme de feu ! Détail typique : rien que les
pompes alimentaires fournissent un débit total

PARIS EN 1400

LA COUR DES MIRACLES

(Suite 4)

§ III
LE MARIAGE A LA CRUCHE CASSÉE

Les voilà bien ces francs-mitoux et ces sabou-
leux, dont nous avons lu plus haut les trucu-
lentes spécialités; les voilà, mêlés aux mercan-
diers et aux drilles, piaillant, se chamaillant.
c?-us égards pour les malheureux culs-de-jatte

La .Marine française. — Le « Carnot » cuirassé d'escadre. — 12.000 tx

pas à redouter pour Yléna et ses succédanés.

A flottaison, une ceinture continue, en acier
cémenté de 35 millimètres, et deux ponts cuiras-
sés, l'un au can supérieur, l'autre au can infé-
rieur de la cuirasse, forment intérieurement une
immense caisse aussi impénétrable, on pourrait
dire aussi « étanche », aux obus qu'à l'eau. An-
dessus de ce réduit, s'élève une seconde ceinture,
moins épaisse, composée de plaques de 120 et de
80 millimètres; souvenir ou adaptation de ce
qu'avait fait, en 1860, l'illustre Dupuy de Lôme
pour la frégate française la Cou ru une, le pre-
mier cuirassé digne de ce nom qui ait su rendre
la mer amourcus3 de lui !

C'est en acier extra-doux, traité aux Forges na-
tionales de la Chaussade, qu'est construit le pont
cuirassé; il a 65 millimètres d'épaisseur, ce qui,
étant donnée l'obliquité des coups, suffit ample-
ment à protéger toutes les parties inférieures du
bâtiment.

Au-dessus s'élève un blockhaus pesant 50 ton-
nes, recouvert d'un plafond en acier durci de
25 millimètres. Un tube protecteur de trans-

de 252 mètres cubes à l'heure, c'est-à-dire de
quoi produire un fleuve plus puissant que la
Seine !

Quant aux ventilateurs, installés dans le faux-
pont, ils pourraient y déchaîner l'ouragan des
poètes; ils le contiennent au contraire, le cana-
lisent et le distribuent à raison de 350 000 mètres
cubes d'air à l'heure. Gela ne rappelle-t-il pas
les outres du vieil Éole ! Virgile avait-il prévu
ça?

h'Iénan'est pas le premier navire; mais il est
le premier grand cuirassé où l'on puisse cou-
ramment utiliser le chauffage au pétrole, en
Goncurrence avec le chauffage à la houille. Ce
chauffage, grâce à de nouveaux pulvérisateurs et
aux pompes Thiron, se montre évidemment plus
facile, plus immédiatement efficace que tous les
autres : le pétrole, pour les observateurs sérieux,
sera le combustible de demain, pourvu que de-
main soit encore un jour de paix !

(A suivre.) G. Contesse

<K>0§§00-0-

(vrais ou faux, il serait difficile de se prononcer
tant ils simulent au naturel leur triste infirmité),
qui errent çà et là dans la foule.

Au milieu de ce beau désordre, à un signal
donné, une action s'engage, et il faut être pré-
venu qu'il s'agit d'une pantomime savamment
réglée par le mime Price, pour ne pas se laisser
empoigner par le séduisant réalisme de toute la
scène. Faisons cependant un effort pour nous ar-
racher à l'illusion et reconstituons le scénario.

Il s'agit d'une pantomime, mêlée de couplets,
dont la scène se passe, en 1400, à la Cour des
Ali racles. Rien qu'à l'aspect des personnages, le
duc d'Egypte, Lazarillo, la bohémienne Maravi-
glia, et surtout la chèvre blanche, voilà toute la
Notre-Dame de Paris de Victor Hugo qui res-
suscite dans notre mémoire, et nous sommes, dès
L'abord, doublement intéressés.

Cela dit, je me borne à narrer les scènes, une
à une.

Scène première. — Truands, ribauds cl
1. Voir page 25.
 
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