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L' Exposition de Paris (1900) (Band 2) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0188
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L'EXPOSITION DE PARIS.

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La Porte monumentale.
Armature du groupe de couronnement.

attirer l'attention du commerce français. La
Serbie ne dispose pas d'autre marché que le
marché autrichien, et le souci de ses intérêts lui
commande de se ménager d'autres débouchés.
Ainsi, elle produit en abondance des vins, aux-
quels on a reconnu toutes les qualités que les
négociants réclament des vins de coupage. La
France, tant pour sa consommation intérieure
que pour son exportation, utilise des quantités
considérables de ces sortes de
vins, dont elle achète une bonne
partie à des producteurs étrangers :
de môme, pour les cocons de vers
à soie; la Serbie produit beau-
coup plus que ne consomme son
industrie locale, tandis qu'en
France les besoins industriels dé-
passent de beaucoup la production
de la matière première.

En 1900, la Serbie nous présen-
tera encore un des produits qui
entre pour une bonne part dans
son mouvement commercial. Il
s'agit de ses porcs, que nous ver-
rons sous la forme comestible du
lard et des conserves de tout genre.
La Serbie se fait fort de lutter
avec les similaires que Chicago
nous adresse par cargaisons en-
tières. Ce sont là des considéra-
tions toutes commerciales, sur les-
quelles nous aurons le loisir de
revenir. Le public dédaignerait
quelque peu l'exposition de la
Serbie, s'il ne devait y contempler que des
jambons en tas ou des cocons dans des bocaux ;
mais on lui réserve une attraction pleine de
pittoresque. On a rassemblé à Belgrade les plus
beaux costumes nationaux qu'on a pu trouver,
et rien n'est plus riche que ces vêtements aux
couleurs vives et tranchées, que surchargent
des broderies, et surtout d'innombrables bijoux,
admirablement travaillés. Ces costumes habil-
leront des mannequins artistemeut disposés, et
constitueront ainsi un musée ethnographique
d'une splendeur difficilement égalée.

Paul Jorde.

Les Pavillons étrangers. Les constructions
particulières que nos hôtes préparent pour. 1900
ne sont pas toutes localisées au quai d'Orsay.
L'espace a manqué pour satisfaire toutes les de-
mandes et ce sont' naturellement les derniers
venus qui ont été rejetés sur d'autres points. Les
jardins qui avoisinent la tour Eiffel ont donné
asile à certains de ces retardataires. La république
de St-Marin, d'abord, qui élève un castel, avec
tours et créneaux, d'un effet imposant. L'Expo-
sition de cet état, avait été très remarquée en
1889 ; la république de St-Marin a pris ses dis-
positions, paraît-il, pour que sa participation
soit plus particulièrement brillante. Non loin, la
Suisse construit un élégant chalet, puis c'est le
royaume de Siam, la république de l'Equateur et
enfin le Maroc, dont les constructions sont dis-
séminées parmi celles qui sont déjà groupées sur
ce point. En 1900, la Tour Eiffel surgira au
milieu d'une véritable ville.

Le Japon avait demandé un terrain trop grand
pour qu'on pût le lui accorder sur le quai d'Orsay.
Sa concession, comme nous l'avons dit, a été
fixée au Trocadéro, dans la partie du parc où
sont rassemblées les colonies étrangères. Déjà la
Chine s'était vu assigner un emplacement, non
loin du Palais de l'Asie russe. L'Egypte, qui ne
figure pas officiellement parmi les nations qui
ont accepté de figurer à l'Exposition, sera repré-
sentée néanmoins par un palais très important,
qui est édifié par les soins d'un comité, issu de
l'initiative privée et formé de négociants et d'in-
dustriels. On sait que les Pavillons de l'Afrique
du sud étaient déjà achevés, toujours dans ce
môme côté du Trocadéro, avant les événements
récents.

la Porte monumentale

On cogne dur et ferme sur le Gours-la-
Reine, et cette superbe entrée commence
à prendre tournure, quoique les ouvriers
ne s'y bousculent pas; tout cela grimpe,

m'en faire les honneurs, d'autantplus qu'en m'au-
torisant à prendre toutes notes et croquis il me
prie fort aimablement de ne rien publier des or-
nements spéciaux de sa porte, avant qu'ils ne
soient posés, et je suis tout à fait de son avis ; la
surprise et l'admiration n'en seront que plus
vives, lorsque tout cela sera en place. Je n'entre
donc pas dans les salles de moulage qui lui sont
personnelles. Ce qui m'intéresse pourtant, c'est la
confection de la grande frise de Cuyot : l'His-
toire du Travail, dont nous donnerons prochai-
nement une reproduction. Rien de curieux
comme travail. Sous de grands halls qu'éclai-
rent au sommet de grandes baies vitrées, les
praticiens travaillent aux modelages et aux mou-
lages avec beaucoup d'ardeur. A l'entrée de l'ate-
lier principal, un grand squelette, formé de lattes
de sapins entre-eroisées dans un fouillis bizarre, se
dresse, au-dessus du sol; il épouse les principaux
mouvements du groupe qu'il est destiné à repré-
senter, et sur lequel se bosselle par grosses masses
l'argile dans laquelle se modèleront les figures.
Cette opération artistique se repère sur un mo-
dèle réduit en plâtre, placé à proximité des ar-
tistes modeleurs. Puis, le groupe modelé, un
moulage en est pris dans lequel on coule le
plâtre définitif. L'opération ne sera pas finie par
là, car ce plâtre, réparé et retouché, sera livré à
des industriels spéciaux, qui le reproduiront
exactement, en grès cérame.

En d'autres ateliers

lil s'opère

La Porte monumentale — Mouleurs et modeleurs au travail

s'ajuste, s'ornemente à vue d'œil. Les deux pylô-
nes se revêtent de leurs staffs si curieusement
moulés dans leur style nouveau et, majestueuse-
ment, s'élèvent avec grâce au-dessus des gran-
dioses monuments qu'ils dominent élégam-
ment.

Tous les illustrés ont publié le dessin de la
Porte monumentale et en ont donné une suffi-
sante description qui me dispensera d'y revenir:
néanmoins, au nom du journal, je me présente à
M. Binet que je rencontre dans son atelier de
dessinateur stimulant le zèle de ses collabora-
teurs. Par discrétion, je ne lui demande pas à

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