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L' Exposition de Paris (1900) (Band 2) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0231
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202

ENCYCLOPÉDIE DU SIECLE.

triels ou agricoles et ceux du voisin ; ils réunis-
sent en une gerbe habilement groupée tout ce
qui concourt à la prospérité ou à l'illustration de
leur pays, et ils l'encadrent dans les limites de
leurs pavillons nationaux, dont chacun constitue
dès lors le tableau synthétique d'un peuple et
d'une race.

C'est ainsi que fera la Bulgarie à l'Exposition
de 1900. Son pavillon réunira les 535 exposants
bulgares que le gouvernement de Sofia a soi-
gneusement triés sur le volet, se réservant de
coordonner la diversité de leurs produits, par la
coopération officielle de ses ministères et admi-
nistrations publiques.

Nous ne nous étendrons pas outre mesure sur
le côté architectural de ce pavillon; la repro-
duction que nous en faisons frappera beaucoup
mieux l'attention des lecteurs que la plus sa-
vante description. A l'intérieur, l'édifice com-
portera un rez-de-
chaussée et un pre-
mier étage auquel
un escalier à double
révolution, partant
du vestibule d'en-
trée, donnera accès.
Au-dessus de cet
étage, s'étendra une
vaste terrasse où sera
aménagé le restau-
rant bulgare ; là nous
trouverons un peu
de couleur locale,
car il ne faut pas
compter en avoir
beaucoup avec les
trente soldats de la
garde du prince,
préposés au service
d'honneur du pavil-
lon, qui, au sujet
de l'équipement, de
l'armement et de
l'instruction mili-
taire, n'ont rien à
envier à aucune des
nations européennes.

Cette terrasse, à
laquelle les grands
arbres du quai d'Or-
say feront un dôme
de verdure, nous
apportera l'illusion
d'un coin de vie
orientale, avec ses
garçons authenti-

quement bulgares dans les pittoresques coslû-
mes des Rouméliotes, et sa c?arda de Tsiganes
cuivrés, n'ayant pas encore perdu leur carac-
tère d'originalité native à courir les casinos de
nos stations balnéaires et les restaurants de
nuit parisiens. Dans l'ensemble de sa popula-
tion de trois millions et demi d'habitants, la
Bulgarie compte d'ailleurs, à côté d'un demi-
million de Turcs et plus de soixante mille Grecs,
plus de cinquante mille Tsiganes. C'est plus
qu'il n'en faut pour le bonheur des foules inter-
nationales.

A. Coffignon.

mur., Successivement, l'es
olficielle se sont faits, et les pavillons se sont
dressés à vue d'œil. Le mbde de structure adopté
est d'ailleurs.celui qui permet une marche accé-
lérée. Il'est évident que les charpentes en bois
formant la structure de la grande majorité de ces
pavillons furent coupées de longueur, entaillées
et assemblées au dehors, avant que d'arriver sur
place, où le montage s'est opéré. Quant aux par-
ties décoratives, aux moulages et aux staffs, ils
étaient préparés également à l'extérieur. Ainsi
s'explique la mise en œuvre de bâtiments d'une
importance telle que celui de l'Italie qui, d'ail-
leurs, est le plus important comme dimension
de la série, et qui est presque terminé, à l'exté-
rieur du moins. D'autres pavillons ont employé

Au quai d'Orsay. — Nous reproduisons deux
photographies montrant le Pavillon de la Fin-
lande et celui du Luxembourg en cours de con-
struction. Nous aurons à revenir, en détail, sur
ces deux édifices quand nous les présenterons à
nos lecteurs dans leur état définitif. Des gelées
subites ont interrompu, pour un temps, la suite
des travaux, mais ce retard ne pouvait être nota-
blement préjudiciable sur ce point des chantiers
de l'Exposition, car les constructions ont été
poussées avec une rapidité étonnante. Jusqu'en
septembre, presque, la longue plate-forme du

quai d'Orsay allongeait sa ligne grisâtre, au-des»- • . LE

sus de l'eau, sans qu'on vît apparaître la moindre

charpente, non plus que- îe'plus petit bout de Château de Chantilly et le musée Condé

" ' envois en possession

{Suite1)

La salle Caroline nous présente encore quel-
ques jolis Greuzes, entre autres la Surprise et le
Jeune Garçon; deux portraits excellents de
C.Netscher, le duc d'Orléans, frère de Louis XIV
et cette malheureuse Henriette d'Angleterre
empoisonnée par le favori de son lâche époux.
Ne nous éloignons pas sans admirer le beau
portrait du pape Benoît XIV par Subleyras,
œuvre vivante d'un peintre trop peu connu.

Le salon d'Orléans renferme des portraits de
famille officiels, nous le quitterons pour nous
arrêter dans la salle Isabelle, qui contient de très
belles choses. Ce sont d'abord les deux toiles
célèbres de Prolais : Avant le combat et Après

le combat, popula-
risées par la gravure,
d'une si intense émo-
tion. Puis des orien-
talistes , Marilhat,
leur maître à tous,
qui a si admirable-
ment rendu les ciels
si fins de la Syrie,
la pureté de l'at-
mosphère, l'harmo-
nieuse teinte des ter-
rains et la riche co-
loration des costu-
mes. Ses Syriens en
voyage et la Rue du
Caire sont parmi ses
meilleures impres-
sions. Vient ensuite
Decamps avec son
École turque, toile
justement célèbre, sa
Rébecca, d'une si
heureuse composi-
tion, et son Porte-
étendard turc.

Les Dunes de
Scheveningen par
Ruysdaël sont un
des chefs-d'œuvre de
ce précurseur de la
réalité dans l'art; et
le Coucher de soleil
de Jules Dupré dé-
ploie toutes les splen-
deurs du pinceau
poétique d'un des
grands maîtres du paysage moderne. Daubigny
figure également avec une de ses toiles les plus
exquises, le Parc de Saint-Cloud, dont les frais
ombrages sont baignés d'une lumière argentée.
Avec le Café Lemblin deBailly, nous saluons
un des plus vrais et spirituels représentants de
la peinture anecdotique au début du siècle, un
Leslie français. La Sainte Claire de Benouville
est un spécimen des gloires de l'École si vile
éclipsées; et, en dépit de ses tendances mélodra-
matiques, le Duel après le balmasquéàeGcérômc
fait une bonne figure et conserve les qualités de
composition qui en firent le succès. Même obser-
vation pour la réduction du tableau de la,Malaria
par Hébert, dont il fit la réputation. Citons enfin
une magistrale esquisse de J.-P. Laurens pour
son Duc d'Enghien dans le fossé de Vincennes.
Je ne vois guère à signaler comme toiles hors
ligne dans la salle du Giotto, que la Mort de la
Vierge de ce maître des primitifs, et le Saint
Joseph, charmant petit tableau de Murillo. Tra-
versant le cabinet des antiques et la rotonde de
Minerve, nous entrerons dans la salle de la
Smalah où se trouvent différents dessins ou pein-
tures des expéditions auxquelles prit part en
Afrique le duc d'Aumale.
1. Voir page 174.

Le Pavillon de la Finlande. — Façide latérale en construction

des modes de construction qui ont nécessité de
plus grands délais de lemps. La Belgique, pour
sa restitution de l'hôtel do ville d'Audenarde, a
eu recours pour les piles des façades au ciment
armé qu'il faut exécuter sur place. Mais, dès que
la carcasse a été complète, l'habillage orne-
mental s'est appliqué comme par mngie. Les
stall's ont été directement moulés sur le monu-
ment original, et cette marchandise encom-
brante, plutôt que lourde, a été expédiée sur
Paris par la voie la plus économique, c'est-
à-dire par la voie fluviale. Le bateau qui trans-
portait les façades démontées comme un jeu de
patience, est venu s'amarrer sur le bas-quai,
juste à pied d'œuvre.

Le charmant Pavillon de la Grèce est un
exemple de constructions plus lentes. On sait
que le bâtiment, après avoir figuré à l'Exposi-
tion de 1900, sera démonté et expédié à Athènes,
où on le remontera sur pied et définitivement.
L'ossature apparente est en acier; elle est tra-
vaillée avec beaucoup de soin. Les remplissages
sont formés d'énormes briques creuses de 0m,35
sur 0m,38 de section environ, portant une dépres-
sion sur les joints, où viennent s'appliquer des
plaques do faïence, figurant des cordons de bri-
ques émaillées en bleu.
 
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