54 Livre I, Chapitre IL
qui Font décrit comme un vase fait d'une véritable sardoîne (1).
§. 29. Combien les vrais appréciateurs du goût ne doivent-ils
y apperçoit une infinité de soufflures
et de bouillons. Je ne saurois affirmer
que le très-beau vase avec des figures,
du cabinet du duc de Modène , qu'on
assure être d'agatbe , soit pareillement
d'une pâte de verre. Le marquis Sci"
pion Maffei en fait mention dans ses
Qsserc. letter. tom. ij, art. g, p. 33g.;
et Mgr. Bianchini en donne le dessin
et la description dans ses Opère minori,
tom. 1 , pag. 92. Goguet, {De l'Ori-
gine des lois, etc. tom. ij , part. 2 , /. 2,
ch. 2 , art. 3. ) croit que c'étoit d'une
pareille espèce de verre coloriée qu'é-
toit faite la colonne prétendue d'éme-
raude dans le temple d'Hercule à Tyr ;
laquelle répandoit, disoit-on, une clarté
merveilleuse pendant la nuit, et dont
parle Hérodote, l. ij, c. 44-1 et Pline,
/. xxxvij', c. 5, sect. 19. 11 a la même
opinion , relativement à la statue colos-
sale du dieu Sérapis , haute de neuf
coudées , faite d'une seule émeraude,
qu'Appion chez Pline , /. c, dit avoir
subsistée encore de son tems dans le
labyrinthe d'Egypte , et par rapport à la
statue d'une seule émeraude , haute de
quatre coudées , faite par Dipoene et
Scyllis ; laquelle , suivant Cédrène ,
( Compend. /list. c. cxx , p. 312, )
étoit encore à Gonstantinople sous le
règne de l'empereur Théodose. En un
mot , il porte un pareil jugement sur
tous les autres ouvrages qu'on a donnés
mal à propos pour être d'émeraude , et
dont parle Pline au même chapitre ,
ainsi que Théophraste que cite cet écri-
vain. C. F.
(1) 11 ne sera pas hors de propos de
rappeller ici les autres matières dont
se servoient les artistes de l'antiquité.
Ils faisoient des statues de succin ou
d'ambre , petites à la vérité , mais ce-
pendant d'un assez grand prix. 11 est
question ici de l'ambre pur que les
Grecs appelloient electrum; nom qu'on
a donné ensuite à une certaine com-
position d'or et d'argent, ( Pline , lie.
xxxiij , c. 4 , sect. 23 ; Pausanias , /. v ,
c. 12 ; Tertulien , Adv. Hermog. c. 25.
E. M. - /. Pediculis 52, Neratius
5. fj\ De anro arg. leg. ; l. Si quis in
fundi 4- princ. ff. de legatis. 1. §. Si
duorum 27. Inst. de rer. div. C. F. ) dans
laquelle on mêloit aussi des cailloux , du
verre et d'autres matières métalliques ;
Suidas , v. yÏmhtçov. Il y avoit aussi des
statues de verre, Pline, /. xxxtj, c. 26 ,
sect. 67 ; de fer , Pausanias, /. iij, c. 12 ;
/. x, c. 18, Pline, /. xxxiv , c. \L\\
d'os , Arnobe , Adv. gentes. I. vj ; de
plomb , Publ. Victor, De nrb. reg. vj ;
de cire, Appien , De bello civili , l. ij ;
Ovide , /. /, Fast. v. 5g 1. E. M. -
Statius , Sylv. I. ij, c. ij, v. 64., et
l. v, princ. CF.; et enfin de plâtre,
dont on fait tant d'usage aujourd'hui,
Pline , /. xxxtj, c. 12, §. 44 et 4^ î
Pausanias , /, viij, c. 22. F. M. -
Tertull. De Ido. c. iij , n. 3. Cette
note est tirée de Junius , de Pict. prêter.
L iij, c. xj, chez qui l'on peut trouver
également la plupart des autres passages
cités par les éditeurs de Milan. C. F. ;
et des Recherches phi/, sur /es Egyp-
tiens, etc. par M. Paw ; ainsi que l'ont
observé les auteurs de la Bib/iot/ièque
des beaux - arts de Leipzig. J.
qui Font décrit comme un vase fait d'une véritable sardoîne (1).
§. 29. Combien les vrais appréciateurs du goût ne doivent-ils
y apperçoit une infinité de soufflures
et de bouillons. Je ne saurois affirmer
que le très-beau vase avec des figures,
du cabinet du duc de Modène , qu'on
assure être d'agatbe , soit pareillement
d'une pâte de verre. Le marquis Sci"
pion Maffei en fait mention dans ses
Qsserc. letter. tom. ij, art. g, p. 33g.;
et Mgr. Bianchini en donne le dessin
et la description dans ses Opère minori,
tom. 1 , pag. 92. Goguet, {De l'Ori-
gine des lois, etc. tom. ij , part. 2 , /. 2,
ch. 2 , art. 3. ) croit que c'étoit d'une
pareille espèce de verre coloriée qu'é-
toit faite la colonne prétendue d'éme-
raude dans le temple d'Hercule à Tyr ;
laquelle répandoit, disoit-on, une clarté
merveilleuse pendant la nuit, et dont
parle Hérodote, l. ij, c. 44-1 et Pline,
/. xxxvij', c. 5, sect. 19. 11 a la même
opinion , relativement à la statue colos-
sale du dieu Sérapis , haute de neuf
coudées , faite d'une seule émeraude,
qu'Appion chez Pline , /. c, dit avoir
subsistée encore de son tems dans le
labyrinthe d'Egypte , et par rapport à la
statue d'une seule émeraude , haute de
quatre coudées , faite par Dipoene et
Scyllis ; laquelle , suivant Cédrène ,
( Compend. /list. c. cxx , p. 312, )
étoit encore à Gonstantinople sous le
règne de l'empereur Théodose. En un
mot , il porte un pareil jugement sur
tous les autres ouvrages qu'on a donnés
mal à propos pour être d'émeraude , et
dont parle Pline au même chapitre ,
ainsi que Théophraste que cite cet écri-
vain. C. F.
(1) 11 ne sera pas hors de propos de
rappeller ici les autres matières dont
se servoient les artistes de l'antiquité.
Ils faisoient des statues de succin ou
d'ambre , petites à la vérité , mais ce-
pendant d'un assez grand prix. 11 est
question ici de l'ambre pur que les
Grecs appelloient electrum; nom qu'on
a donné ensuite à une certaine com-
position d'or et d'argent, ( Pline , lie.
xxxiij , c. 4 , sect. 23 ; Pausanias , /. v ,
c. 12 ; Tertulien , Adv. Hermog. c. 25.
E. M. - /. Pediculis 52, Neratius
5. fj\ De anro arg. leg. ; l. Si quis in
fundi 4- princ. ff. de legatis. 1. §. Si
duorum 27. Inst. de rer. div. C. F. ) dans
laquelle on mêloit aussi des cailloux , du
verre et d'autres matières métalliques ;
Suidas , v. yÏmhtçov. Il y avoit aussi des
statues de verre, Pline, /. xxxtj, c. 26 ,
sect. 67 ; de fer , Pausanias, /. iij, c. 12 ;
/. x, c. 18, Pline, /. xxxiv , c. \L\\
d'os , Arnobe , Adv. gentes. I. vj ; de
plomb , Publ. Victor, De nrb. reg. vj ;
de cire, Appien , De bello civili , l. ij ;
Ovide , /. /, Fast. v. 5g 1. E. M. -
Statius , Sylv. I. ij, c. ij, v. 64., et
l. v, princ. CF.; et enfin de plâtre,
dont on fait tant d'usage aujourd'hui,
Pline , /. xxxtj, c. 12, §. 44 et 4^ î
Pausanias , /, viij, c. 22. F. M. -
Tertull. De Ido. c. iij , n. 3. Cette
note est tirée de Junius , de Pict. prêter.
L iij, c. xj, chez qui l'on peut trouver
également la plupart des autres passages
cités par les éditeurs de Milan. C. F. ;
et des Recherches phi/, sur /es Egyp-
tiens, etc. par M. Paw ; ainsi que l'ont
observé les auteurs de la Bib/iot/ièque
des beaux - arts de Leipzig. J.