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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0013
del art chez les Grecs. 3
§.5. La légende de ces anciennes médailles va à rebours,
c'est-à-dire de droite à gauche : manière d'écrire dont l'usage
doit avoir cessé long-tems avant Hérodote. En effet, cet histo-
rien , en parlant de la différence qu'il y avoit entre les mœurs
et les coutumes des Egyptiens et celles des Grecs , cite, comme
un exemple, que ces derniers écrivoient de droite à gauche (i).
Je ne me rappelle pas qu'on ait remarqué cette circonstance qui
est si propre à déterminer l'époque où l'écriture des Grecs a
changé de marche, et qui peut nous faire conclure que l'usage
d écrire dans le sens primitif avoit cessé bien avant le tems
où vivoit Hérodote, c'est-à-dire., avant la soixante-seizième olym-
piade (2). Pausanias nous apprend (5) , que l'inscription placée
au-dessous de la statue d'Agarnemnon à Elis, l'une des huit figu-
res qu'Ouatas avoit faites d'un pareil nombre de guerriers qui
s'étaient offerts à tirer au sort pour combattre Hector, était di-
rigée de droite à gauche. Comme Onatas vivoit peu de tems avant
l'expédition de Xerxès contre les Grecs, c'est-à-dire, avant la
soixante-douzième olympiade, par conséquent peu de tems avant
Phidias, nous j)ouvons d'après cela fixer à peu près l'époque où
les Grecs cessèrent d'écrire de droite à gauche.
§. 6. Parmi les anciennes médailles, les plus remarquables
sont celles de quelques villes de la grande Grèce, et principale-
ment celles de Sybaris , de Caulonia et de Posidonia ou Pœs-
tuni dans la Lucanie. Les médailles de Sybaris ne peuvent pas
avoir été frappées après la soixante-douzième olympiade, épo-
que où cette ville fut détruite par les Crotoniates (4), et la forme
(1) Hérodot. /. ij. p. 65. /. i'5.
(2) Hérodote vint au monde au com-
mencement de l'olympiade LXXIV, et.
il composa son histoire vers l'olympiade
LXXXI, comme le remarque Wesseling
dans la préface qui est à la tête de l'édi-
tion d'Hérodote dont je me sers. Voyez
Cl-après, livre vj, chap. 1, §,21. CF.
(5) Pausan. /. v. p. 444- £ 24*
(4) Hérodote, /. vj, ch. 21. (et l.v,
cii. 44). Diodore de Sicile, /. xij , §. 9
et 10, p. 485 , et 484? raconte ce fait
plus au long; et Wesseling, en commen-
çant la ligne 53, dit que la ville de Sy«
baris fut détruite environ la troisième
année de l'olympiade LXVIJ. c. K
A 2
§.5. La légende de ces anciennes médailles va à rebours,
c'est-à-dire de droite à gauche : manière d'écrire dont l'usage
doit avoir cessé long-tems avant Hérodote. En effet, cet histo-
rien , en parlant de la différence qu'il y avoit entre les mœurs
et les coutumes des Egyptiens et celles des Grecs , cite, comme
un exemple, que ces derniers écrivoient de droite à gauche (i).
Je ne me rappelle pas qu'on ait remarqué cette circonstance qui
est si propre à déterminer l'époque où l'écriture des Grecs a
changé de marche, et qui peut nous faire conclure que l'usage
d écrire dans le sens primitif avoit cessé bien avant le tems
où vivoit Hérodote, c'est-à-dire., avant la soixante-seizième olym-
piade (2). Pausanias nous apprend (5) , que l'inscription placée
au-dessous de la statue d'Agarnemnon à Elis, l'une des huit figu-
res qu'Ouatas avoit faites d'un pareil nombre de guerriers qui
s'étaient offerts à tirer au sort pour combattre Hector, était di-
rigée de droite à gauche. Comme Onatas vivoit peu de tems avant
l'expédition de Xerxès contre les Grecs, c'est-à-dire, avant la
soixante-douzième olympiade, par conséquent peu de tems avant
Phidias, nous j)ouvons d'après cela fixer à peu près l'époque où
les Grecs cessèrent d'écrire de droite à gauche.
§. 6. Parmi les anciennes médailles, les plus remarquables
sont celles de quelques villes de la grande Grèce, et principale-
ment celles de Sybaris , de Caulonia et de Posidonia ou Pœs-
tuni dans la Lucanie. Les médailles de Sybaris ne peuvent pas
avoir été frappées après la soixante-douzième olympiade, épo-
que où cette ville fut détruite par les Crotoniates (4), et la forme
(1) Hérodot. /. ij. p. 65. /. i'5.
(2) Hérodote vint au monde au com-
mencement de l'olympiade LXXIV, et.
il composa son histoire vers l'olympiade
LXXXI, comme le remarque Wesseling
dans la préface qui est à la tête de l'édi-
tion d'Hérodote dont je me sers. Voyez
Cl-après, livre vj, chap. 1, §,21. CF.
(5) Pausan. /. v. p. 444- £ 24*
(4) Hérodote, /. vj, ch. 21. (et l.v,
cii. 44). Diodore de Sicile, /. xij , §. 9
et 10, p. 485 , et 484? raconte ce fait
plus au long; et Wesseling, en commen-
çant la ligne 53, dit que la ville de Sy«
baris fut détruite environ la troisième
année de l'olympiade LXVIJ. c. K
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