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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 3) — Paris, 1803

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https://doi.org/10.11588/diglit.11577#0083
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chez les Anciens." 7S

dit-il dans un autre endroit contre Thespesion et les Gymnosôphîstes,
« que Pythagore apprit la philosophie, mais des Indiens; vous lui avez
» conseillé de la rechercher chez les Indiens, vous vantiez leur sagesse ;
» car vous étiez autrefois Indiens; mais vous ne voulez pas en convenir
» à présent, parce que vous avez honte de passer pour avoir été chassés
» de ce pays par la colère du ciel, et vous avez tout fait pour ne pas
« être regardés comme des Ethiopiens qui descendent des Indiens. Vous
» avez donc rejeté tout costume qui venoit des Indes, comme si, avecl'ha-
» billement indien vous quittiez votre qualité primitive, et deveniez Ethio-
» piens. Vous avez mieux aimé honorer les Dieux à la manière égyptienne
» qu'à la vôtre, etc. (1) ». Ce passage et toute la suite du chapitre nous fait
connoître que les anciens même reconnoissoient la haute antiquité
et la sagesse des Indiens, avant que Pjthagore l'eût enseignée aux
Grecs ; et ce qui nous prouve la justesse de l'idée de Philostrate, c'est
la conformité qu'il y a entre leur doctrine et celle des Indiens, suivant
la remarque d'Apollonius et des meilleurs observateurs modernes ,
tels que Dows, Sonnerat et autres. Où les Grecs auroient-ils pris le
cinquième élément, VUkash des Indiens , si ce n'est de ceux-ci ? Voici
un passage qui le démontre clairement : « Apollonius demande à
» Iarchas de quoi l'univers est composé? — D'élémens, répond-il. — De
» quatre? Non, réplique Iarchas, mais de cinq. — Quel est le cinquième
» après l'eau, l'air, la terre et le feu • — L'éther (2). »

Suivant ce même écrivain, les Indiens prétendoient anciennement
que celui à qui les Grecs ont donné le nom de Bacchus (car les Indiens
n'avoient réellement point de Bacchus ; mais ils connoissoient un
héros qui devoit avoir voyagé dans leur pays) , étoit fils d'Indus
( comme le dit Philostrate , ou fils du fleuve Indus'), et avoit répandu
sa doctrine dans la Thébaïde. ( 0< iv$oi ) a iovvœcv ytvt&ai 7iOTa/xoy
^ruiSa.. lvS~ou MyovTiv u> tpoiTMTavra. tou m QuCcô k. t. A. (3); et il paroît

certain que si le soi - disant Bacchus des Indiens étoit de la

( i ) Ihid. ,/>. 277. (5) Ibid. , in vit. Apollon. , lib. II,

(2) Philost. j lib. III} cap. Il} p. cap. 4 j f- 64 et 05.
î4i et i4-'

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