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malheureuse de son frère Don Bermudo, et les cou-
ronnes de Léon et de Castille se trouvèrent par là
réunies., comme nous l’avons déjà dit (i). Dans le
royaume d’Aragon, Dona Petronila succéda en 1137
à son père, Don Raihiro (surnommé le Moine), et
se maria ensuite avec le comte de Barcelone, Raymond
Berenguer (2). Nous ferons remarquer ici que, de
toute la péninsule espagnole, ce ne fut que dans le
comté de Barcelone que, depuis l’établissement de
1 hérédité, l’on suivait rigoureusement l’ordre de
succession agnatique là jamais une femme ne par-
vint au trône avant l’époque de l’incorporation de
ce comté au royaume d’Aragon (3). En Navarre,
au contraire, la succession cognatique dominait (4),
et Dona Juana Ire, qui succéda à son père Don
Enrique Ier en 1274, réunit la Navarre à la France
par son mariage avec Philippe-le-Bel (1284.)
Jamais aucun publiciste espagnol n’a mis en doute
qu’à l’époque de la réunion de ces divers royaumes à la
couronne de Castille, la primogéniture cognatique
À.À
(1) Ferreras voit dans cette réunion un moyen dont se servit la Pro-
vidence pour assurer le triomphe du christianisme, tandis que leur
séparation avait menacé de l’anéantir.
(2) Zurita, Anales de Aragon, lib. c.
(3) Bofarrull, Introduction à la historia de los condes de Bar-
celona.
(4) Voyez le titre de la succession au trône dans la Becopilacion
de las loges anliguas de Navarra.
malheureuse de son frère Don Bermudo, et les cou-
ronnes de Léon et de Castille se trouvèrent par là
réunies., comme nous l’avons déjà dit (i). Dans le
royaume d’Aragon, Dona Petronila succéda en 1137
à son père, Don Raihiro (surnommé le Moine), et
se maria ensuite avec le comte de Barcelone, Raymond
Berenguer (2). Nous ferons remarquer ici que, de
toute la péninsule espagnole, ce ne fut que dans le
comté de Barcelone que, depuis l’établissement de
1 hérédité, l’on suivait rigoureusement l’ordre de
succession agnatique là jamais une femme ne par-
vint au trône avant l’époque de l’incorporation de
ce comté au royaume d’Aragon (3). En Navarre,
au contraire, la succession cognatique dominait (4),
et Dona Juana Ire, qui succéda à son père Don
Enrique Ier en 1274, réunit la Navarre à la France
par son mariage avec Philippe-le-Bel (1284.)
Jamais aucun publiciste espagnol n’a mis en doute
qu’à l’époque de la réunion de ces divers royaumes à la
couronne de Castille, la primogéniture cognatique
À.À
(1) Ferreras voit dans cette réunion un moyen dont se servit la Pro-
vidence pour assurer le triomphe du christianisme, tandis que leur
séparation avait menacé de l’anéantir.
(2) Zurita, Anales de Aragon, lib. c.
(3) Bofarrull, Introduction à la historia de los condes de Bar-
celona.
(4) Voyez le titre de la succession au trône dans la Becopilacion
de las loges anliguas de Navarra.