iz TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
hors d'état, par leur ignorance, de manœuvrer avec leurs ca-
marades î
Je répéterai donc, que je crois qu'on devroit s'en tenir à une
seule Ecole d'Equitation , qu'on ne doit pas pousser trop loin FinC
cruétion du Cavalier dans l'art de monter à cheval, ô£ qu'on de-
vroit s'attacher, de préférence, à l'ensemble dans les mouvements
de la Cavalerie3 ce à quoi on ne peut, à la vérité, se flatter de
.l'inltruire, & à plus forte raison de la perfectionner, à moins que
l'on ne forme des Camps, où chaque Régiment soie dans le cas
de paiser au moins une fois tous les deux, ou tous les trois ans.
La nécessité de former des Camps, pour parvenir, pendant la
paix, à dresser la Cavalerie à tout ce qu'elle doit exécuter pen-
dant la guerre, me paroît prouvée, puisqu'ils formeroient les Gé-
néraux, l'Osficier cv le Soldat, régleroient le coup-d'oeil des uns,
fertilisesoient l'imagination des autres, apprendraient à la Cava-
lerie à connoître une partie de les forces, ôc prouveroient à la plu-
part des Régiments qui se croient déjà tout formés, combien ils
sont encore éloignés de la perfection, par la comparaison qu'ils
/croient à même de faire de l'exercice d'un Régiment, d'avec l'en-
semble qui doit exister dans une aile de Cavalerie, lorsqu'elle a à
manœuvrer sur une, ou plusieurs lignes.
Quoiqu'on se persuade que le détail dans lequel on vient d'en-
trer, puiise être considéré comme un résumé des meilleurs pré-
ceptes à donner dans l'Ecole des Manèges qui ne sont que pure-
ment militaires, cependant, comme on ne peut se flatter d'avoir
tout prévu, on attend de l'indulgence du Ledeur, vu la rareté des
Ecuyers qui exislent aujourd'hui dans la plupart des Régiments
* Travail de de Cavalerie, * qu'il saura gré des efforts qu'on a faits, pour qu'au
moyen des exemples dessinés sur les Planches, &c des détails qui y
•seront joints, tout Capitaine, séparé de l'Etat-Major, puilse dresser
sa troupe, sans le secours d'aucun instru&eur, &: la mettre en état,
si les circonstances l'exigent, de manœuvrer dans l'Escadron, dès
le moment qu'elle y sera réunie.
La Planche N°. I, embrasse trois Parties. La première, qui n'a
trait qu'à une instruction d'Equitation purement militaire, réunie
les principaux articles du service journalier des Cavaliers, dans la
supposition où des ordres reçus , pour faire marcher le Régiment,
obligeraient