U TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
outre que plusieurs Nations nous ont donné sur cela des exemples
mémorables, &C que, sans remonter à des sieclestrop reculés, ce-
lui de Louis XIV nous a prouvé qu'on a cru pouvoir l'exiger de la
Cavalerie Françoise, sans même quelle y eût jamais été exercée,
c'est que ma proportion ne porte-que sur un petit nombre d'hom-
mes par Régiments j encore ai-je ajouté qu'il falloit, autant que cela
se pourroit, que ce fût sur des gens de bonne volonté. Or si l'on
entrevoyoit qu'on pût retirer de cet établissement autant d'utilité
que je le suppose, comme avec de l'argent on obtient des choses
plus difficiles encore, je ne vois pas pourquoi on ne feroit pas
usage d'un moyen aulïï facile, puisqu'il n'est pas douteux qu'il
pourroit à la guerre produire les plus grands effets.
Après avoir détaillé tout ce qu'on a cru néceffaire à l'inftruc-
tion des hommes &C des chevaux séparément, on va passer de cette
première Partie 5 qui est purement élémentaire, aux principes qu'on
juge les plus propres à tirer parti d'une Cavalerie dont tous les hom-
mes ô£ tous les chevaux sèroient sensés être en état d'entrer dans
les Escadrons.

Ftn d-s, LA PREMIERE PARTIE,