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c choix da^
*\ Introduction à la troijieme Partie, 219
iciççj ^ . Peut mettre en balance la foible dépense que les camps occaston-
neroienc, contre les avantages immenses qui en résulteroient.
Ce n'est que par une longue suite d'années & des travaux con-
tinuels, que les Romains sont parvenus à former des Soldats, qui
sou ^°nt ^evenus ^es vam4ueurs du monde. Des multitudes innom-
brables d'hommes n'ont pu résister à leurs petites armées, par la
raison que les forces les plus consîdérables, fuiTent - elles même
'"ptU&j jointes aux richesses du monde entier, &C fussent-elles encore ac-
une R^j compagnées d'une intrépidité sans bornes, mais aveugle en même-
. . C.. temps, fîniroient par être la proie d'une petite armée, qui seroic
ambre, aguerrie &: diseiplinée. Le hazard procure quelquefois des avan-
tages} mais l'ignorance ne tarde pas à les rendre infructueux, tan-
dis qu'au contraire, la seience, soutenue de la valeur, peut trouver
des relsources, même dans les revers les plus affreux.
Comment pouvoir se flatter, par exemple, que les Colonels,
Lieutenants-Colonels &C Majors, tous destinés à remplir un jour les
ne de Cssiei fondions d'Osficiers-Généraux, puiisent jamais, dans cette dernière
aireclasse, devenir des hommes supérieurs, h* on leur fait palser leur vie
à ne voir manœuvrer qu'un seul Régiment? Peut-on croire que la
alors l'oXBB seience de la guerre puisse s'apprendre, en ne fournilTant que de
petits moyens à ceux dont on seroit fondé à attendre de grandes
choses, s'ils avoient été instruits, &: que leur coup-d'ceil eût été de
longue main formé dans les camps de paix ?
Si le nom d'Officier-Général pouvoit entraîner après lui les ta-
lents &C les connoisfances requises dans un état de cette importance,
IDC ligOCi^ on auroit raison d'éviter les dépenses extraordinaires des Camps,
où l'on peut seulement espérer de les former 3 mais quoique la tran-
quillité où nous sommes ait l'air de devoir durer encore long-temps 5
cependant comme elle peut être troublée d'un instant à l'autre,
parce qu'il est impolTible qu'un grand Royaume ne se voie forcé,
L*' " même malgré lui, de prendre parc à de certains événements5 cette
seule réssexion devroit surfire, pour que tous les Ordres de l'Etat,
& sans exception, dussent concourir avec joie à l'établilTement des
Camps propolés.
Par le maintien de la diseipline, ôC par le secours des exercices
|g caiBp particuliers, on peut former parfaitement un, ou plusieurs Régi-
j 0 ments 5 mais ce seroit trop se ssatter, que d'imaginer que la réunion
c choix da^
*\ Introduction à la troijieme Partie, 219
iciççj ^ . Peut mettre en balance la foible dépense que les camps occaston-
neroienc, contre les avantages immenses qui en résulteroient.
Ce n'est que par une longue suite d'années & des travaux con-
tinuels, que les Romains sont parvenus à former des Soldats, qui
sou ^°nt ^evenus ^es vam4ueurs du monde. Des multitudes innom-
brables d'hommes n'ont pu résister à leurs petites armées, par la
raison que les forces les plus consîdérables, fuiTent - elles même
'"ptU&j jointes aux richesses du monde entier, &C fussent-elles encore ac-
une R^j compagnées d'une intrépidité sans bornes, mais aveugle en même-
. . C.. temps, fîniroient par être la proie d'une petite armée, qui seroic
ambre, aguerrie &: diseiplinée. Le hazard procure quelquefois des avan-
tages} mais l'ignorance ne tarde pas à les rendre infructueux, tan-
dis qu'au contraire, la seience, soutenue de la valeur, peut trouver
des relsources, même dans les revers les plus affreux.
Comment pouvoir se flatter, par exemple, que les Colonels,
Lieutenants-Colonels &C Majors, tous destinés à remplir un jour les
ne de Cssiei fondions d'Osficiers-Généraux, puiisent jamais, dans cette dernière
aireclasse, devenir des hommes supérieurs, h* on leur fait palser leur vie
à ne voir manœuvrer qu'un seul Régiment? Peut-on croire que la
alors l'oXBB seience de la guerre puisse s'apprendre, en ne fournilTant que de
petits moyens à ceux dont on seroit fondé à attendre de grandes
choses, s'ils avoient été instruits, &: que leur coup-d'ceil eût été de
longue main formé dans les camps de paix ?
Si le nom d'Officier-Général pouvoit entraîner après lui les ta-
lents &C les connoisfances requises dans un état de cette importance,
IDC ligOCi^ on auroit raison d'éviter les dépenses extraordinaires des Camps,
où l'on peut seulement espérer de les former 3 mais quoique la tran-
quillité où nous sommes ait l'air de devoir durer encore long-temps 5
cependant comme elle peut être troublée d'un instant à l'autre,
parce qu'il est impolTible qu'un grand Royaume ne se voie forcé,
L*' " même malgré lui, de prendre parc à de certains événements5 cette
seule réssexion devroit surfire, pour que tous les Ordres de l'Etat,
& sans exception, dussent concourir avec joie à l'établilTement des
Camps propolés.
Par le maintien de la diseipline, ôC par le secours des exercices
|g caiBp particuliers, on peut former parfaitement un, ou plusieurs Régi-
j 0 ments 5 mais ce seroit trop se ssatter, que d'imaginer que la réunion