MONUMENTS
POUR
SERVIR A L'HISTOIRE DE L'EGYPTE CHRÉTIENNE
AUX IVe ET Ve SIÈCLES
PAR
E. AMÉLINEAU.
INTRODUCTION.
Le titre de cette publication indiquera suffisamment le but cherché par l'auteur.
Il n'a en aucune manière voulu entreprendre ici l'histoire de l'époque à laquelle
appartiennent les monuments qu'il a recueillis un peu partout, qu'il a traduits, com-
mentés et qu'il publie dans le présent volume; il a simplement eu le désir de mettre
au service des historiens un certain nombre de matériaux sur lesquels leur attention
ne s'est pas portée jusqu'ici. On connaît l'histoire religieuse de l'Egypte aux qua-
trième et cinquième siècles de notre ère par les œuvres des historiens grecs : c'est
dire qu'on n'en connaît guère que l'extérieur. Les diverses œuvres qui forment ce
volume sont des œuvres indigènes; par conséquent elles doivent nous donner les
détails intimes de cette histoire, ou nous devons nous attendre à ne trouver ces
détails nulle part ailleurs. Je dois dire de suite, qu'elles ne trompent pas l'espoir
qu'elles font concevoir : elles nous fournissent bien ces détails si précieux pour le
philosophe autant que pour l'historien.
L'époque à laquelle appartiennent les monuments que je publie est importante
entre toutes dans l'histoire du Christianisme en Egypte : elle commence à la fin de
l'horrible persécution de Dioclétien, elle embrasse toutes les luttes de l'Arianisme
et du Nestorianisme, elle se termine avec le concile de Chalcédoine qui fut le signal
POUR
SERVIR A L'HISTOIRE DE L'EGYPTE CHRÉTIENNE
AUX IVe ET Ve SIÈCLES
PAR
E. AMÉLINEAU.
INTRODUCTION.
Le titre de cette publication indiquera suffisamment le but cherché par l'auteur.
Il n'a en aucune manière voulu entreprendre ici l'histoire de l'époque à laquelle
appartiennent les monuments qu'il a recueillis un peu partout, qu'il a traduits, com-
mentés et qu'il publie dans le présent volume; il a simplement eu le désir de mettre
au service des historiens un certain nombre de matériaux sur lesquels leur attention
ne s'est pas portée jusqu'ici. On connaît l'histoire religieuse de l'Egypte aux qua-
trième et cinquième siècles de notre ère par les œuvres des historiens grecs : c'est
dire qu'on n'en connaît guère que l'extérieur. Les diverses œuvres qui forment ce
volume sont des œuvres indigènes; par conséquent elles doivent nous donner les
détails intimes de cette histoire, ou nous devons nous attendre à ne trouver ces
détails nulle part ailleurs. Je dois dire de suite, qu'elles ne trompent pas l'espoir
qu'elles font concevoir : elles nous fournissent bien ces détails si précieux pour le
philosophe autant que pour l'historien.
L'époque à laquelle appartiennent les monuments que je publie est importante
entre toutes dans l'histoire du Christianisme en Egypte : elle commence à la fin de
l'horrible persécution de Dioclétien, elle embrasse toutes les luttes de l'Arianisme
et du Nestorianisme, elle se termine avec le concile de Chalcédoine qui fut le signal