( 5g )
Planche vingt-sixième. — Modèle de la statue de S. M.
IEmpereur et Roi, pour la salle des séances publiques
de L'Institut ; par M. Roland.
L’Institut ayant obtenu de S. M. l’Empereur la per-
mission de lui élever une statue dans la salle de ses
-séances publiques, en a confié l’exécution à M Ro-
land, l’un de ses membres les plus distingués. En
attendant que le marbre soit terminé, le modèle, dont
la proportion est d’environ sept pieds, a été placé à
sa destination. Il n’a pu être exposé au salon du
Louvre.
Napoléon Ier, debout et en grand costume, tient
de la main gauche le bâton impérial, surmonté d’un
aigle; de la droite il distribue des couronnes et des ré-
compenses militaires. La face antérieure de l’autel qui
soutient ces divers attributs est ornée d’un bas-relies
représentant la déesse de la Sagesse, de la Guerre,
des Sciences et des Arts : elle a le casque en tête, et
est armée de la lance et du bouclier.
M. Roland a eu l’art de vaincre les difficultés que
présente l’imitation du costume impérial. Le man-
teau , noble et magnifique pour l’usage personnel,
mais ennemi du nu , dont il dérobe les proportions
et les formes, est extrêmement difficile à ajuster dans
un tableau, et semble encore moins favorable à la
sculpture. L’emploi qu’en a fait M. Roland est heu-
reux , et ne laisse rien à desirer. En substituant à la
tunique longue d’usage une tunique courte , qui ne
descend que jusqu’au genou, il a pris une licence dont
on ne saurait le blâmer : elle lui donne le moyen de
Planche vingt-sixième. — Modèle de la statue de S. M.
IEmpereur et Roi, pour la salle des séances publiques
de L'Institut ; par M. Roland.
L’Institut ayant obtenu de S. M. l’Empereur la per-
mission de lui élever une statue dans la salle de ses
-séances publiques, en a confié l’exécution à M Ro-
land, l’un de ses membres les plus distingués. En
attendant que le marbre soit terminé, le modèle, dont
la proportion est d’environ sept pieds, a été placé à
sa destination. Il n’a pu être exposé au salon du
Louvre.
Napoléon Ier, debout et en grand costume, tient
de la main gauche le bâton impérial, surmonté d’un
aigle; de la droite il distribue des couronnes et des ré-
compenses militaires. La face antérieure de l’autel qui
soutient ces divers attributs est ornée d’un bas-relies
représentant la déesse de la Sagesse, de la Guerre,
des Sciences et des Arts : elle a le casque en tête, et
est armée de la lance et du bouclier.
M. Roland a eu l’art de vaincre les difficultés que
présente l’imitation du costume impérial. Le man-
teau , noble et magnifique pour l’usage personnel,
mais ennemi du nu , dont il dérobe les proportions
et les formes, est extrêmement difficile à ajuster dans
un tableau, et semble encore moins favorable à la
sculpture. L’emploi qu’en a fait M. Roland est heu-
reux , et ne laisse rien à desirer. En substituant à la
tunique longue d’usage une tunique courte , qui ne
descend que jusqu’au genou, il a pris une licence dont
on ne saurait le blâmer : elle lui donne le moyen de