Frise composée par L. Prieur,
LOUIS PRIEUR
DESSINATEUR ET CISELEUR DU ROI
n des abonnés de l’Art, qui possède de beaux dessins à la plume
de ce maître ornemaniste, a bien voulu nous permettre de les fac-
similer et de les publier.
Je voulais retracer la carrière de Prieur; mes recherches ont
été vaines ; les renseignements manquent complètement sur un artiste
qui florissait à Paris dans la seconde moitié du siècle dernier.
Je me suis fort heureusement souvenu de M. D. Guilmard, auteur
de deux publications très justement estimées : la Connaissance des
styles de l’ornementation 1 2 et les Maîtres ornemanistes Ce dernier
ouvrage m’a appris le peu que je puis dire ici. De la vie de Prieur,
M. Guilmard n'a rien découvert, mais il reproduit, avec le plus 'grand soin et tous les détails
désirables, le résultat de ses recherches relatives aux oeuvres du maître3.
C'est par une suite de quatre pièces, intitulée : « ire suite de Frises et d’Ornements dédiés
à Monsieur Alexandre - Emmanuel, chevalier de Crussol, etc., par son très humble et très obéis-
sant serviteur L. Prieur, ciseleur du Roi. 1783. », que bon connaît le titre officiel de l'artiste.
La dernière pièce citée par M. Guilmard : Voiture qui a servi au sacre du Roy le 11 juin
7775, est signée : L. Prieur, sculpteur, ciseleur (sic) et doreur, 1783.
L’artiste n’a gravé lui-même qu’un petit nombre de ses compositions. La plupart ont eu pour
graveur J. B. Fay qui, lui-même, composa nombre de Cahiers d’Arabesques et Bordures, de
Cahiers de Vases, de Dessins pour Étoffe, Indiennes et Papier, un Cahier de Bijouteries dans le
goût moderne, .comme Boites, Pommes, de cannes, Bagues, Cachets, Boucles d’oreilles, etc.
Prieur et Fay ont, l'un et l'autre, eu, plus d’une fois, Mondhare pour éditeur.
M. D. Guilmard apprécie très équitablement le talent de Louis Prieur lorsqu'il écrit4 à son
sujet : « Toutes ses compositions sont d'un fort bon Louis XVI. »
Les jugements portés par l’auteur des Maîtres ornemanistes le sont toujours avec une extrême
1. Paris, chez l’auteur, 2, rue de Lançry. . .
2. Deuxvolumes grand in-8", avec une Introduction par M. le baron- Davillier. Paris, E. Plon et Cie, imprimeurs-éditeurs; io, rue
Garancière. MDCCCLXXX.
3. Pages 256 à 258.
4. Page 258. t \ .
LOUIS PRIEUR
DESSINATEUR ET CISELEUR DU ROI
n des abonnés de l’Art, qui possède de beaux dessins à la plume
de ce maître ornemaniste, a bien voulu nous permettre de les fac-
similer et de les publier.
Je voulais retracer la carrière de Prieur; mes recherches ont
été vaines ; les renseignements manquent complètement sur un artiste
qui florissait à Paris dans la seconde moitié du siècle dernier.
Je me suis fort heureusement souvenu de M. D. Guilmard, auteur
de deux publications très justement estimées : la Connaissance des
styles de l’ornementation 1 2 et les Maîtres ornemanistes Ce dernier
ouvrage m’a appris le peu que je puis dire ici. De la vie de Prieur,
M. Guilmard n'a rien découvert, mais il reproduit, avec le plus 'grand soin et tous les détails
désirables, le résultat de ses recherches relatives aux oeuvres du maître3.
C'est par une suite de quatre pièces, intitulée : « ire suite de Frises et d’Ornements dédiés
à Monsieur Alexandre - Emmanuel, chevalier de Crussol, etc., par son très humble et très obéis-
sant serviteur L. Prieur, ciseleur du Roi. 1783. », que bon connaît le titre officiel de l'artiste.
La dernière pièce citée par M. Guilmard : Voiture qui a servi au sacre du Roy le 11 juin
7775, est signée : L. Prieur, sculpteur, ciseleur (sic) et doreur, 1783.
L’artiste n’a gravé lui-même qu’un petit nombre de ses compositions. La plupart ont eu pour
graveur J. B. Fay qui, lui-même, composa nombre de Cahiers d’Arabesques et Bordures, de
Cahiers de Vases, de Dessins pour Étoffe, Indiennes et Papier, un Cahier de Bijouteries dans le
goût moderne, .comme Boites, Pommes, de cannes, Bagues, Cachets, Boucles d’oreilles, etc.
Prieur et Fay ont, l'un et l'autre, eu, plus d’une fois, Mondhare pour éditeur.
M. D. Guilmard apprécie très équitablement le talent de Louis Prieur lorsqu'il écrit4 à son
sujet : « Toutes ses compositions sont d'un fort bon Louis XVI. »
Les jugements portés par l’auteur des Maîtres ornemanistes le sont toujours avec une extrême
1. Paris, chez l’auteur, 2, rue de Lançry. . .
2. Deuxvolumes grand in-8", avec une Introduction par M. le baron- Davillier. Paris, E. Plon et Cie, imprimeurs-éditeurs; io, rue
Garancière. MDCCCLXXX.
3. Pages 256 à 258.
4. Page 258. t \ .