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LE NUMÉRO ; 15 CENTIMES
27 Avril 1889
IL
uxii'mo fin
L'ART FRANÇAIS
jr1 rtistiquc Jsfiebùomaîiairc
Tl XTF, PAR FiRMIN Ja\tEL
Illustrations de MM. SILVESTRE & C'% par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
AHONXKMKXTS. — Paris : un an, 9 IVanrs; six mois, 5 francs. —- Dkrartkmknts : un an, 10 francs ; six mois, 6 lianes.
LE BANQUET HENNER
Sur l’initiative de M. Jean Gigoux, le célèbre peintre iranc-
comtois, un banquet
avait été organisé, le SALON
15 avril, pour fêter l’é-
lection deM. J.-J. Hen-
ner à l’Académie des
Beaux-Arts. Plus de
cent-cinquante convi-
ves, parmi lesquels on
remarquait les plus
brillantes personnali-
tés de l’art, des lettres,
de la politique, se pres-
saient, ce soir là,dans le
grand salon de Véfour.
M.. Jean Gigoux,
président, avait à sa
droite M. Jules Ferry,
et à sa gauche, M.
Bonnat, de l’Institut.
M. Idenner, assis en
face de M. Gigoux, se
trouvait placé entre
MM. Antonin Proust
et Chapu.
A leurs côtés avaient
pris place: MM.
Kaempffen, Puvis de
Chavannes, Paul Du-
bois, Français, Carolus
Duran, Falguière ; les
sénateurs Noblot, Ou-
det ; les députés Mar-
quiset , Beauquier ,
Pichon,MM. legénéral
Lamy,Janssen,del’Ins-
titut, Moutard , ins-
pecteur général des
Mines , Harpignies ,
Louis Deschamps, A.
Pointelin ; les poètes
Félix Jeantet et Vi-
caire ; nos confrères
Philippe Burty,. Ra-
vaisson, Louis Enault,
Eugène Muntz, Lafe-
nestre, Roger-Ballu ; les architectes Formigé, Guillaume, Eugène
Monnier, Moyaux ; les peintres Léon Bouillon, Ivvill, Lhermitte,
Hector Leroux, Berne-Bellecour, Emile Adan, Roll, Paul Ro-
bert, Gcrvcx, Stcvens, Truphème, Edmon Debon, Valadon, Yon,
Krug, Kreyder, A. Lalance, Giacomotti, Machard, Lobrichon,
Dagnan-Bouveret, Raphaël Collin, Courtois, Busson, Rapin,
Adrien Moreau ; les sculpteurs Ch. Gauthier, Doublemard,
Aimé xMillet, Antonin Mercié, Barrias, Rodin, Dalott, Dela-
planche,Bartholdi,etc.
D E i 8 8 8. A u de six./ rt, M. Jea n
Gigoux a porté le pre-
mier un toast à Jean-
Jacques Henner, « au
peintre qui a toujours
suivi les traditions du
grand art. » En quel-
ques mots pleins de
cœur, le maître de
Besançon définit le gé-
nie du peintre des
idylles, et lui adresse
des félicitations aux-
quelles l’assistance
toute entière s’associe
par des bravos prolon-
gés.
Puis il passe, la pa-
role à « son premier
élève, M. Français. »
L’éminent paysa-
giste, non moins ému
que son cher et vénéré
« professeur », se lève
alors et prononce l’al-
locution suivante :
« Messieurs,
« C’est avec joie
que je lève mon verre
pour saluer notre con-
frère et ami Henner,
heureux d’apporter
mon hommage à l’ex-
cellent peintre que
nous fêtons aujour-
d’hui. Voici déjà long-
temps, Messieurs, qu’il
nous procure bien des
jouissances délicates,
et avant que son nom
soit répandu, n’avons-
nous pas été frappés
du charme pénétrant
qui se dégageait de ses œuvres, parmi les envois de la Villa Mé-
dicis et auxquelles le sentiment profond du modelé imprimait
un caractère tout particulier ? Cette étude sincère, naïve et per-
sévérante de la forme, l’a conduit graduellement, mais sûrement,
Charles giron. — Torirait de M. Louis Trétet.
LE NUMÉRO ; 15 CENTIMES
27 Avril 1889
IL
uxii'mo fin
L'ART FRANÇAIS
jr1 rtistiquc Jsfiebùomaîiairc
Tl XTF, PAR FiRMIN Ja\tEL
Illustrations de MM. SILVESTRE & C'% par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
AHONXKMKXTS. — Paris : un an, 9 IVanrs; six mois, 5 francs. —- Dkrartkmknts : un an, 10 francs ; six mois, 6 lianes.
LE BANQUET HENNER
Sur l’initiative de M. Jean Gigoux, le célèbre peintre iranc-
comtois, un banquet
avait été organisé, le SALON
15 avril, pour fêter l’é-
lection deM. J.-J. Hen-
ner à l’Académie des
Beaux-Arts. Plus de
cent-cinquante convi-
ves, parmi lesquels on
remarquait les plus
brillantes personnali-
tés de l’art, des lettres,
de la politique, se pres-
saient, ce soir là,dans le
grand salon de Véfour.
M.. Jean Gigoux,
président, avait à sa
droite M. Jules Ferry,
et à sa gauche, M.
Bonnat, de l’Institut.
M. Idenner, assis en
face de M. Gigoux, se
trouvait placé entre
MM. Antonin Proust
et Chapu.
A leurs côtés avaient
pris place: MM.
Kaempffen, Puvis de
Chavannes, Paul Du-
bois, Français, Carolus
Duran, Falguière ; les
sénateurs Noblot, Ou-
det ; les députés Mar-
quiset , Beauquier ,
Pichon,MM. legénéral
Lamy,Janssen,del’Ins-
titut, Moutard , ins-
pecteur général des
Mines , Harpignies ,
Louis Deschamps, A.
Pointelin ; les poètes
Félix Jeantet et Vi-
caire ; nos confrères
Philippe Burty,. Ra-
vaisson, Louis Enault,
Eugène Muntz, Lafe-
nestre, Roger-Ballu ; les architectes Formigé, Guillaume, Eugène
Monnier, Moyaux ; les peintres Léon Bouillon, Ivvill, Lhermitte,
Hector Leroux, Berne-Bellecour, Emile Adan, Roll, Paul Ro-
bert, Gcrvcx, Stcvens, Truphème, Edmon Debon, Valadon, Yon,
Krug, Kreyder, A. Lalance, Giacomotti, Machard, Lobrichon,
Dagnan-Bouveret, Raphaël Collin, Courtois, Busson, Rapin,
Adrien Moreau ; les sculpteurs Ch. Gauthier, Doublemard,
Aimé xMillet, Antonin Mercié, Barrias, Rodin, Dalott, Dela-
planche,Bartholdi,etc.
D E i 8 8 8. A u de six./ rt, M. Jea n
Gigoux a porté le pre-
mier un toast à Jean-
Jacques Henner, « au
peintre qui a toujours
suivi les traditions du
grand art. » En quel-
ques mots pleins de
cœur, le maître de
Besançon définit le gé-
nie du peintre des
idylles, et lui adresse
des félicitations aux-
quelles l’assistance
toute entière s’associe
par des bravos prolon-
gés.
Puis il passe, la pa-
role à « son premier
élève, M. Français. »
L’éminent paysa-
giste, non moins ému
que son cher et vénéré
« professeur », se lève
alors et prononce l’al-
locution suivante :
« Messieurs,
« C’est avec joie
que je lève mon verre
pour saluer notre con-
frère et ami Henner,
heureux d’apporter
mon hommage à l’ex-
cellent peintre que
nous fêtons aujour-
d’hui. Voici déjà long-
temps, Messieurs, qu’il
nous procure bien des
jouissances délicates,
et avant que son nom
soit répandu, n’avons-
nous pas été frappés
du charme pénétrant
qui se dégageait de ses œuvres, parmi les envois de la Villa Mé-
dicis et auxquelles le sentiment profond du modelé imprimait
un caractère tout particulier ? Cette étude sincère, naïve et per-
sévérante de la forme, l’a conduit graduellement, mais sûrement,
Charles giron. — Torirait de M. Louis Trétet.