DIX CENTIMES LE NUMÉRO
PAKIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et C'«.
TURIN: Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris elDép. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Sii mois, 4 fr.
Comment au xv« siècle, dit M. Jac-
EXPLICATION DES PLANCHES mms^^S^ quemart.;les intar;atrAde ntKalie
avaient-ils imagine de peindre, en bois
de couleur, des ornements et jusqu'à
„ , , . 1 . , des paysages? C'est qu'ils avaient vu
Commode en marqueterie. ^:z*¥S3tt,> 1 ___-=-~^~^Mwi :
les anciens peindre avec des fragments
Cette commode a ctc commandée j^S^^^^^^^a^^^^^^^^^^gg^^fe^J^^jJ^^^g^^^^X^^'^y^l^^'^S^^i^^31SEiHK^5^^^^^Mffl^' de pierre ; la mosaïque contenait en
par Marie - Antoinette à Riesener, 1^.^ mV;'^u-^^j^^mpKMLëxisàS^^......"^^WfflWfflf germe l'idée de la marqueterie. Com-
dont'elle porte la signature avec la îS^^®^' ' ;!|;,'4"^^BfeiÉ^iffiT ment, à l'époque moderne, les ébé-
date 1791. Elle a fait partie de la col- , , nistes reprirent-ils un procédé aban-
lection de Hamilton Palace. C'est un »SwIm donné ailleurs depuis des siècles?
charmant spécimen de ces meubles à llS ' I ' 1 Si 3 tÈÈj '^ 'fl'îl C'est que, entraînés au delà des bor-
forme sobre, bien moulurée et bien jjjlfJ[]'1 illlîlll"1 aSS£Z 'arSes c'e leurs productions,
profilée, qui succèdent au meuble ii 1 , j si ils voulurent,comme leurs devanciers,
rococo et rocaille. Sous l'influence de Js « ' I '''l' ^ empiéter sur le domaine d'un art voi-
Riesener et de Gouthière, \' ornemen- jf '1 \ [ " , , : , ':/jï[\\[ sin ; les uns pensaient rivaliser avec la
tation devient large, coquette et gra- l'IJ ' ';: :,! '■''■> :;l :'i ' ';'S ! 1 ' mosaïque; les autres crurent pouvoir
cieuse tout ensemble. Le laurier et la 1 . !■ I |i I i 1 se faire peintres. 11 y a certes un prin-
feuille d'acanthe ornent les tores et J.,jjj 1^; ...... ■■ .. 1 I «lijj. ; cipe vrai : c'est que le mobilier a
les frises, les bronzes finement ciselés 11 ■ , -.i-.. : ■ ■. : t. | .....11 besoin de se mettre en harmonie avec
sont dorés au mat. L'acajou, le bois ''^"^''Hr-^':*^^'-^' ' '' '^BHksIfp^ ' les choses qui l'entourent ; mais il ne
de rose, le bois de violette, sont dé- ! ' I-: ' \ m S 1 1 iISi ^aut Pas f°rcer lcs conséquences de
corés de médaillons de bronze dorés i'|'|f cu P'"incipe et sortir des limites que
au mat, de plaques de porcelaine, de iHïwi ' «ÎmSF ' ''llî '6 SC'1S 61 '6 ass'8nent a
trophées musicaux ou champêtres. La | yofll'ffiffij '••^^^^^J^^^^^M^^ j|Bt'"^ chaque industrie. Les trumeaux à
colonne est cannelée : souvent les lit' ^K^fc=-^™=^ bergeries galantes, les tapisseries suf-
cannclurcs sont ornées de culots, de IIB , Usaient bien à l'expression de la mode
feuilles d'eau ou de lierre, de piécettes ! I 1 1 /.T&SQM |8S8^1i!jWMj^BBBBHI du xvm» siècle, sans que les marque-
ou de perles. '11 • Pm^^MPr l^^ja'j» BP^tt V*leffi8«awall'' ^ teurs se missent de la partie.
La marqueterie est un ouvrage . , Ht W^^Ê/^^^^^ÊB^Ê ffiis^^^^Kil^H^rlHl;' A quelle date doit-on faire ré-
el e menuiserie composé de feuilles de NKf^^^^^^ÊÊ^^SÊÊBBSÊH^^SS&^^S^^flHE^ monter la marqueterie moderne? Ce
différents bois plaquées sur un assem- . J|L^lt^SBgMK|^»|fjM ^^^'V'^^^^^^; ;.y ffiP serait chose difficile à préciser ; si l'on
blage et représentant des figures, des _ !wV ■^S^mÊ^Jj^^^' ^mffi^BrP^N'N considérait comme ses débuts l'em-
dessins ou des ornements. La mar- , \$^^^ÊÊÊSÊÊÊÊÊÊtBÊ^MlKÊ^^^^^^S^^^SK^^II^'aII^^^. . ploi des bois disposés par panneaux,
queterie a, sur la mosaïque, l'avan- ,1 ' :-^f*"TlF«l|^É>>- avec bandes d'encadrement et filets de
tage d'être plus légère. D'autre part, : j .\ . I'i::;;,v|; ;;,.' . 5 bois pale.il faudrait remonter jusqu'à
la marqueterie est inférieure à la 'TjjjttÊmfà tfwÈBt>- la fin de la Renaissance. C'est, en
mosaïque à cause de la petite quantité ^BI^ÈS&^^^^Êi^^^^^^^^^^^^^^F^^^^^^^M^Fi'^Mf^!^^' réalité, sous Louis XIV que l'élan
de nuances naturelles que le bois peut ''^||il|fK=g tefeffiqgMj'iBBjRK véritable est donné. André-Charles
fournir. Il faut employer la teinture ej^j'.y^H/^^j^^^^^^^^^^^^^^^^^^ji^lg^ S'v'nF' Boulle peint en bois deux magnifiques
pour avoir une grande variété de tons ; 'Si ^dû^-M^SS^»r^M^^^ U'^K^" vases de fleurs sur les panneaux d'une
de là le peu de durée relative de cette ^jBBEESEEM'" "' . . '^SSSSSBBSSSSSStBI^^^BSBSIÊU^-" armoire, l'idée alors, se fait jour; sous
sorte de travail d'ébénisterie. 11 la^^^^^^'^g^^B^S^^^^S'^M^M^fc-- la Régence elle grandit et elle s'ap-
La marqueterie fut d'abord exé- ~~ ■Wg&s' Nlr:;^sBp^^^_ss^ plique jusqu'à l'abus,
cutée en ivoire et en ébène. Les dessins Les progrès du commerce eurent
étaient obtenus par l'apposition du Grande armoire lu- Boulle. une part notable dans ce développe-
blanc et du noir. Plus tard, elle s'éten- ment de la marqueterie; les contrées
dit aux bois naturellement colorés, enfin aux bois colorés artificiellement
par des procédés divers. La France, l'Espagne et l'Italie, ont fabriqué beau-
coup d'objets èn marqueterie.
lointaines apportaient leurs brillants produits, et lorsque le bois de rose,
vivement coloré dans sa fibre, vint donner l'idée des dispositions opposées
en arêtes, en damier, en losanges, lorsque le citronnier put fournir ces
PAKIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et C'«.
TURIN: Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris elDép. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 fr. — Sii mois, 4 fr.
Comment au xv« siècle, dit M. Jac-
EXPLICATION DES PLANCHES mms^^S^ quemart.;les intar;atrAde ntKalie
avaient-ils imagine de peindre, en bois
de couleur, des ornements et jusqu'à
„ , , . 1 . , des paysages? C'est qu'ils avaient vu
Commode en marqueterie. ^:z*¥S3tt,> 1 ___-=-~^~^Mwi :
les anciens peindre avec des fragments
Cette commode a ctc commandée j^S^^^^^^^a^^^^^^^^^^gg^^fe^J^^jJ^^^g^^^^X^^'^y^l^^'^S^^i^^31SEiHK^5^^^^^Mffl^' de pierre ; la mosaïque contenait en
par Marie - Antoinette à Riesener, 1^.^ mV;'^u-^^j^^mpKMLëxisàS^^......"^^WfflWfflf germe l'idée de la marqueterie. Com-
dont'elle porte la signature avec la îS^^®^' ' ;!|;,'4"^^BfeiÉ^iffiT ment, à l'époque moderne, les ébé-
date 1791. Elle a fait partie de la col- , , nistes reprirent-ils un procédé aban-
lection de Hamilton Palace. C'est un »SwIm donné ailleurs depuis des siècles?
charmant spécimen de ces meubles à llS ' I ' 1 Si 3 tÈÈj '^ 'fl'îl C'est que, entraînés au delà des bor-
forme sobre, bien moulurée et bien jjjlfJ[]'1 illlîlll"1 aSS£Z 'arSes c'e leurs productions,
profilée, qui succèdent au meuble ii 1 , j si ils voulurent,comme leurs devanciers,
rococo et rocaille. Sous l'influence de Js « ' I '''l' ^ empiéter sur le domaine d'un art voi-
Riesener et de Gouthière, \' ornemen- jf '1 \ [ " , , : , ':/jï[\\[ sin ; les uns pensaient rivaliser avec la
tation devient large, coquette et gra- l'IJ ' ';: :,! '■''■> :;l :'i ' ';'S ! 1 ' mosaïque; les autres crurent pouvoir
cieuse tout ensemble. Le laurier et la 1 . !■ I |i I i 1 se faire peintres. 11 y a certes un prin-
feuille d'acanthe ornent les tores et J.,jjj 1^; ...... ■■ .. 1 I «lijj. ; cipe vrai : c'est que le mobilier a
les frises, les bronzes finement ciselés 11 ■ , -.i-.. : ■ ■. : t. | .....11 besoin de se mettre en harmonie avec
sont dorés au mat. L'acajou, le bois ''^"^''Hr-^':*^^'-^' ' '' '^BHksIfp^ ' les choses qui l'entourent ; mais il ne
de rose, le bois de violette, sont dé- ! ' I-: ' \ m S 1 1 iISi ^aut Pas f°rcer lcs conséquences de
corés de médaillons de bronze dorés i'|'|f cu P'"incipe et sortir des limites que
au mat, de plaques de porcelaine, de iHïwi ' «ÎmSF ' ''llî '6 SC'1S 61 '6 ass'8nent a
trophées musicaux ou champêtres. La | yofll'ffiffij '••^^^^^J^^^^^M^^ j|Bt'"^ chaque industrie. Les trumeaux à
colonne est cannelée : souvent les lit' ^K^fc=-^™=^ bergeries galantes, les tapisseries suf-
cannclurcs sont ornées de culots, de IIB , Usaient bien à l'expression de la mode
feuilles d'eau ou de lierre, de piécettes ! I 1 1 /.T&SQM |8S8^1i!jWMj^BBBBHI du xvm» siècle, sans que les marque-
ou de perles. '11 • Pm^^MPr l^^ja'j» BP^tt V*leffi8«awall'' ^ teurs se missent de la partie.
La marqueterie est un ouvrage . , Ht W^^Ê/^^^^^ÊB^Ê ffiis^^^^Kil^H^rlHl;' A quelle date doit-on faire ré-
el e menuiserie composé de feuilles de NKf^^^^^^ÊÊ^^SÊÊBBSÊH^^SS&^^S^^flHE^ monter la marqueterie moderne? Ce
différents bois plaquées sur un assem- . J|L^lt^SBgMK|^»|fjM ^^^'V'^^^^^^; ;.y ffiP serait chose difficile à préciser ; si l'on
blage et représentant des figures, des _ !wV ■^S^mÊ^Jj^^^' ^mffi^BrP^N'N considérait comme ses débuts l'em-
dessins ou des ornements. La mar- , \$^^^ÊÊÊSÊÊÊÊÊÊtBÊ^MlKÊ^^^^^^S^^^SK^^II^'aII^^^. . ploi des bois disposés par panneaux,
queterie a, sur la mosaïque, l'avan- ,1 ' :-^f*"TlF«l|^É>>- avec bandes d'encadrement et filets de
tage d'être plus légère. D'autre part, : j .\ . I'i::;;,v|; ;;,.' . 5 bois pale.il faudrait remonter jusqu'à
la marqueterie est inférieure à la 'TjjjttÊmfà tfwÈBt>- la fin de la Renaissance. C'est, en
mosaïque à cause de la petite quantité ^BI^ÈS&^^^^Êi^^^^^^^^^^^^^^F^^^^^^^M^Fi'^Mf^!^^' réalité, sous Louis XIV que l'élan
de nuances naturelles que le bois peut ''^||il|fK=g tefeffiqgMj'iBBjRK véritable est donné. André-Charles
fournir. Il faut employer la teinture ej^j'.y^H/^^j^^^^^^^^^^^^^^^^^^ji^lg^ S'v'nF' Boulle peint en bois deux magnifiques
pour avoir une grande variété de tons ; 'Si ^dû^-M^SS^»r^M^^^ U'^K^" vases de fleurs sur les panneaux d'une
de là le peu de durée relative de cette ^jBBEESEEM'" "' . . '^SSSSSBBSSSSSStBI^^^BSBSIÊU^-" armoire, l'idée alors, se fait jour; sous
sorte de travail d'ébénisterie. 11 la^^^^^^'^g^^B^S^^^^S'^M^M^fc-- la Régence elle grandit et elle s'ap-
La marqueterie fut d'abord exé- ~~ ■Wg&s' Nlr:;^sBp^^^_ss^ plique jusqu'à l'abus,
cutée en ivoire et en ébène. Les dessins Les progrès du commerce eurent
étaient obtenus par l'apposition du Grande armoire lu- Boulle. une part notable dans ce développe-
blanc et du noir. Plus tard, elle s'éten- ment de la marqueterie; les contrées
dit aux bois naturellement colorés, enfin aux bois colorés artificiellement
par des procédés divers. La France, l'Espagne et l'Italie, ont fabriqué beau-
coup d'objets èn marqueterie.
lointaines apportaient leurs brillants produits, et lorsque le bois de rose,
vivement coloré dans sa fibre, vint donner l'idée des dispositions opposées
en arêtes, en damier, en losanges, lorsque le citronnier put fournir ces