L'ECLIPSE
G E QUE J ' AIME
Par A. TJARJOTT
péd^cTE
iro\t »
£» tiuiw
Le bal, quand la gône et l'ennui sont déguisés en aimables folies.
Le billard quand je gagne.
Et le Constitutionnel quand je veux dormir.
C'est que — vraiment — les frères. Choler m'avaient, daas£
leurs nombreux succès en ce-genre, habitué à plus de verve,, des
mouvement, de fredons et de gaieté! '
Ventre-et-seins-gris ! comirie pourrait jurer Mlle B... du Ghâtelet,
quand on a sous la main ces quatre fils Aymon de l'excentricité
qui s'appellent Tacova, Houdin, Lecuyer et Mousseau, m'est avis
qu'il y a autre chose à leur faire faire que des grimaces, des ca-
brioles, des miaulements et des impairs, — dans le style de la
scène des Eunuques, par exemple; — des impairs dont on se dé-
pêche de se débarrasser, — des impairs hâtifs, à ce qu'insinue
Tacova !...
Je ne veux plus m'occuper de M. Laurent,—cette erreur de
nos pères.,.
Son petit ventre a la Monselet, ses mines de poupard et sa voix
en flûte k l'oignon me font horreur!...
. . , Mais j'offre de parier une loge pour la première de la co-
médie d'Augîer aux Français contre un billet de faveur de l'Athé-
née, qu'aussitôt après avoir lu — par les yeux do sa cuisinière
de compagnie — l'article que don Guritan d'Aurevilly lui a con-
sacré dans le Nain Jaune, la divinissima Thérésa se sera empres-
sée de souscrire au vol-au-vent mangé cette semaine en l'honneur
de Molière.,.
Je suppose même qu'au milieu «de ce pique-nez de famille, elle
n'aura pas manqué de se lever pour prononcer le petit speech,
suivant :
— Vous l'avouerai-je, messieurs? En m'asseyant pour la pre-
mière fois à cette table, c'est dans le nez qu'ea me chatouille...
Pourrai-je,, en effet, m'exprimer en termes suffisamment nobles
et dignes dejjson génie, de sa gloire et de ses vertus à l'endroit
de l'auteur du Misanthrope et de son œuvre impérissable! G'n'esf
pas oVla chair, ça ! c'est du marbre ! Et si le seul Veuillot a osé s'é-
lever contreiTimmortel Poquelin, c'est que rien n'est sacré pour un
sapeur,,. Entrez bonnes d'enfants et soldats, à l'Odéon et au Théâtre-
Français ! On peut médire de ces deux établissements comme on
médit de notre réunion, car y en a, y en a, y en a, que c'est de la
fameuse canaille ! c'est dur, mais, nom de d'iâ ! faut pas d'bétises
dans c'mêtier-là ! Et si parmi vos connaissances, vous avez des ours à
garder, adressez-les moi .d'préfêrcnce, je saurai les.... es,.., es.... ap-
pri,..i...i.,.i.,.i.,.voiser.'
Mlle Y... a des yeux de lapin blanc.
— L'Amour, lui disait Charles Bataille en madrigaliSant, l'A-
mour préside dans vos regards et y rend des arrêts sans appel.
— Ma foi, c'est \rai, fit Bénassit, car 11 y préside en robe
rouge.
$ Quelqu'un émettait cet avis à une dame :
— Dans le mariage, a quoi sert l'esprit aux femmes, — ei cfl
n'est à nous tromper?
— ©h I et à vous le cacher, ingrat !
Emile Blondbt.
Du TRAITEMENT des maladies contagieuses et affections de la peàn
par la mé-
thode d
36, rue Vivienne {franco par la poste, 20 centiftesj.
CHABU MÉDECIN SPÉCIAL
Lr Gérant : L.
Paris,— Imp. G. Towne, rue d'Aboukir, 9,
G E QUE J ' AIME
Par A. TJARJOTT
péd^cTE
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Le bal, quand la gône et l'ennui sont déguisés en aimables folies.
Le billard quand je gagne.
Et le Constitutionnel quand je veux dormir.
C'est que — vraiment — les frères. Choler m'avaient, daas£
leurs nombreux succès en ce-genre, habitué à plus de verve,, des
mouvement, de fredons et de gaieté! '
Ventre-et-seins-gris ! comirie pourrait jurer Mlle B... du Ghâtelet,
quand on a sous la main ces quatre fils Aymon de l'excentricité
qui s'appellent Tacova, Houdin, Lecuyer et Mousseau, m'est avis
qu'il y a autre chose à leur faire faire que des grimaces, des ca-
brioles, des miaulements et des impairs, — dans le style de la
scène des Eunuques, par exemple; — des impairs dont on se dé-
pêche de se débarrasser, — des impairs hâtifs, à ce qu'insinue
Tacova !...
Je ne veux plus m'occuper de M. Laurent,—cette erreur de
nos pères.,.
Son petit ventre a la Monselet, ses mines de poupard et sa voix
en flûte k l'oignon me font horreur!...
. . , Mais j'offre de parier une loge pour la première de la co-
médie d'Augîer aux Français contre un billet de faveur de l'Athé-
née, qu'aussitôt après avoir lu — par les yeux do sa cuisinière
de compagnie — l'article que don Guritan d'Aurevilly lui a con-
sacré dans le Nain Jaune, la divinissima Thérésa se sera empres-
sée de souscrire au vol-au-vent mangé cette semaine en l'honneur
de Molière.,.
Je suppose même qu'au milieu «de ce pique-nez de famille, elle
n'aura pas manqué de se lever pour prononcer le petit speech,
suivant :
— Vous l'avouerai-je, messieurs? En m'asseyant pour la pre-
mière fois à cette table, c'est dans le nez qu'ea me chatouille...
Pourrai-je,, en effet, m'exprimer en termes suffisamment nobles
et dignes dejjson génie, de sa gloire et de ses vertus à l'endroit
de l'auteur du Misanthrope et de son œuvre impérissable! G'n'esf
pas oVla chair, ça ! c'est du marbre ! Et si le seul Veuillot a osé s'é-
lever contreiTimmortel Poquelin, c'est que rien n'est sacré pour un
sapeur,,. Entrez bonnes d'enfants et soldats, à l'Odéon et au Théâtre-
Français ! On peut médire de ces deux établissements comme on
médit de notre réunion, car y en a, y en a, y en a, que c'est de la
fameuse canaille ! c'est dur, mais, nom de d'iâ ! faut pas d'bétises
dans c'mêtier-là ! Et si parmi vos connaissances, vous avez des ours à
garder, adressez-les moi .d'préfêrcnce, je saurai les.... es,.., es.... ap-
pri,..i...i.,.i.,.i.,.voiser.'
Mlle Y... a des yeux de lapin blanc.
— L'Amour, lui disait Charles Bataille en madrigaliSant, l'A-
mour préside dans vos regards et y rend des arrêts sans appel.
— Ma foi, c'est \rai, fit Bénassit, car 11 y préside en robe
rouge.
$ Quelqu'un émettait cet avis à une dame :
— Dans le mariage, a quoi sert l'esprit aux femmes, — ei cfl
n'est à nous tromper?
— ©h I et à vous le cacher, ingrat !
Emile Blondbt.
Du TRAITEMENT des maladies contagieuses et affections de la peàn
par la mé-
thode d
36, rue Vivienne {franco par la poste, 20 centiftesj.
CHABU MÉDECIN SPÉCIAL
Lr Gérant : L.
Paris,— Imp. G. Towne, rue d'Aboukir, 9,
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Ce que j'aime, par A. Darjou
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
Truebner 2
Objektbeschreibung
Objektbeschreibung
Bildunterschrift: "Fumer une vieille pipe en rêvant à l'ange aimé" "Serrer la main d'un véritable ami" "Mon chien quand il rapporte" "Entamer avec lui l'article des confidences" "Un beau cheval au galop" "Voir descendre de voiture les jambes d'une jolie femme" "Mon facteur quand il est chargé" "Le bal, quand la gêne et l'ennui sont déguisés en aimables folies" "Un bon livre quand il n'est pas Doré partout" "Le billard quand je gagne" "De la bonne musique dans un bon fauteuil" "Et le Constitutionnel quand je veux dormir" Signatur: "A. Darjou"
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 1.1868, Nr. 1, S. 4_4
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg